:: VILLE :: CENTRE-VILLE :: restaurants Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Deadly Poison [PV : Callisto]
Gabriel Silva
Professeur de PSY - Pouvoir inné
Professeur de PSY - Pouvoir inné
Gabriel Silva
Messages : 53
Nusrie : 117
Âge : 25 ans
Métier : Prof de pouvoir psychique
Pouvoir : Contrôle Spatial
Avatar : Belial/Ben Barnes
Deadly Poison [PV : Callisto] C2b21ddbdd9d4937c827e6e65ce23cfe
Jeu 17 Juin - 1:10


ashes of dreams
tag :   @Callisto Aindreis  
are we the plaything of fiends or merely the dreams that we're telling ourselves


Une sortie au bar. Je manquais d’originalité ses derniers temps. Faut dire que c’était un peu mon rituel. Surtout après les cours. Non en fait, que ce soit après le cours ou non. Je finissais toujours par camper les talanquères. Emmerdant les barmans jusqu’au bout de la nuit. Plus qu’une passion c’était une vraie vocation. Un vrai plaisir.  

Un moyen d’occuper mon quotidien bien trop monotone à mon goût. Rien ne sortait de l’ordinaire dernièrement. C’était trop calme. Trop normal. Franchement ça manquait de sensations fortes et de risque de mort. Faut dire que depuis que j’avais traumatisé Calli j’y étais pas retourné faire le grand saut. C’était rageant de voir qu’elle avait raison. J’avais vraiment les boules. Cette connerie de jeu avait beaucoup moins de saveur, beaucoup moins d’intérêt maintenant. Seul, cette drogue avait perdu toute sa saveur.

ARRGGGG. C’est à me rendre fou. Fais chier fais chier fais chier. Moi qui voulais juste profiter de la vie fallait que je me retrouve avec une addiction aussi contraignante. Mais quelle merde sérieusement. Je peux pas juste kiffer ? Juste profiter de ce qui vient, comme toujours. Je veux juste vivre bordel.

Alors pour éviter d’y penser j’avais trouvé la solution. La méthode parfaite. La méthode ultime. Ma méthode secrète à moi. Se bourrer la gueule pour ne pas avoir à y penser. Quel plan génial et infaillible. Parfois je me demandais où j’allais chercher toutes ces idées. Mon talent d’improvisation n’avait pas de limite décidément.

Je descends des shots les uns après les autres. C’était toujours pas assez pour me faire vriller la tête. Je pensais pas dire ça un jour mais, si je dégueule pas ce soir cette soirée aura foirée jusqu’au bout bordel. Je me dis qu’au suivant ce sera bon, j’aurai enfin cette douce sensation de liberté, de légèreté. Cet instant où je n’ai besoin de penser à rien d’autre. Seulement à ma vision trouble et floutée. Seulement à mes sensations présentes. Celles que je ressens sur le coup. C’était ma vie de rêve. Vivre sans avoir besoin de réfléchir.

C’était si simple et pourtant, ça me semblait si loin. Si inatteignable.  Pourquoi je peux pas juste me bourrer la gueule ? je demande pas la lune. Juste un petit coma éthylique. Rien du tout quoi. Juste un détail. Foutu corps endurant. Foutu foie complètement décédé. A force de boire j’avais flingué mon bon sens et mon corps.

J’entend la porte s’ouvrir. Chose assez étonnante en voyant le peu de personne venant dans ce bar, surtout à cette heure-ci. En mettant de côté les alcooliques notoires, comme moi oui, exactement. Il n’y avait que des petits curieux ou des gens complètement paumés.

Par pure curiosité je décide de me retourner, juger la personne qui rentre, ça aussi ça pourra m’occuper. Je pourrais penser à autre chose. C’était le timing rêvé. Le moment tant attendu. Le moment salvateur.

Calli.

Putain sa race. La vie se fout de ma gueule ou quoi ? J’avais envie de tout éclater. Et pourtant, j’avais souris rien qu’en la voyant. J’avais cette sensation que ma soirée aller enfin décoller. Enfin. Seulement maintenant.

Je balaye rapidement cette pensée de ma tête, reprenant mon regard et mon air suffisant, affichant mon plus beau et mon plus insupportable sourire en coin.

Incroyable, si ce n’est pas la princesse. Quelle surprise, vraiment.

J’avais haussé la voix, assez pour attirer son attention. Suffisamment pour capter son regard. Observant du coin de l’œil sa réaction.

Alors comme ça je te manquais tant que ça ? Tu pouvais passer me voir si c’était le cas, pas la peine de jouer les timides avec moi. Pas après tout ce qu’on a traversé.

Je tapote le siège à côté de moi tout en faisant un signe au barman, ignorant son soupir lorsqu’il croise mon regard.

Viens poser ton cul meuf. Je t’invite.

Gabriel Silva
https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/
Callisto Aindreis
Populaire - Pouvoir inné
Populaire - Pouvoir inné
Callisto Aindreis
Messages : 41
Nusrie : 69
Âge : 19 ans
Classe : F
Pouvoir : Illusion
Type : Psychologique
Avatar : Hayan Park
Jeu 17 Juin - 11:33
Illusions commend themselves to us because they save us pain and allow us to enjoy pleasure instead.
We must therefore accept it without complaint when they sometimes collide with a bit of reality against which they are dashed to pieces.
Illusion is an anodyne...
..., bred by the gap between wish and reality
Brutal. L'aube s'était levée sur ses jours, ardente et impérieuse, pour embraser le peu de raison que cette nuitée avait daigné lui laisser.
Culpabilité.
Elle qui, d'année en année, s'était efforcée de maintenir le parfait intangible d'une réputation, d'une banalité flagrante qui devait de ses rêves être la clef.
Pourtant, c'était sans l'ombre d'une hésitation qu'elle avait dansé, ce soir-là. Au bras d'un homme d'interdites folies, qui d'une grandiose envolée, avait ouvert son âme aux vertiges euphoriques de la vie.
Tanguer avec la mort.
Tanguer dans ses étreintes.
Callisto avait essayé, pourtant, d'oublier. D’annihiler les souvenirs troublants de la nuit. Vains espoirs. Ses essais ne faisaient qu’attiser les braises encore fumantes de sa mémoire. Un énième frémissement la fit grogner, furieuse contre ces désirs qu'elle ne pouvait plus contrôler.
Elle revoyait son sourire d'arrogance.
Elle entendait l'éclat libérateur de leurs rires.

Elle en voulait encore.

Cruel manque, comme une jeune droguée à qui on avait retiré, soudainement, l'essence de sa félicité. Et ça l'agaçait. Au départ, bien sûr, elle avait tenté de mettre ça sur le compte des réminiscences d'adrénaline qu'elle avait savouré sans vergogne lors de leurs chutes.
Mais aujourd'hui... Plus rien n'avait de sens.  
Gabriel, d'un revers de la main, semblait avoir balayé l'entièreté de ses résolutions. De sa raison.
Combien de fois déjà, l'avait-elle maudit ?

- J'le déteste.

Vague murmure à la lune, tandis que l'ardeur de ses pas martelait le bitume de rues trop peu connues. Faire le mur n'avait pas été un soucis, ses illusions, parfois, pouvaient s'avérer utiles. Mais désormais, la suédoise appréhendait.
Pourquoi ? Tout bonnement parce qu'elle le cherchait.
Lui.
Cet imbécile éhonté qui avait fait de sa vie un enfer de médiocrité.
Comment pouvait-elle, simplement, retrouver le rythme lent de ses pâles journées, après avoir savouré l'exquise essence des démences de la vie ?
Alors, sans vraiment savoir où son pire ennemi avait bien pu se terrer, Callisto laisse son instinct la guider.
Jusqu'à cette petite ruelle.
Jusqu'à ce bar malfamé.
Une intuition, sans trembler la jeune femme poussa la porte boisée. Odeur de cuir usé, de whisky renversé.

Leurs regards, d'un naturel cuisant, s'entrechoquent.
Allégresse qu'un sourire ne peut effacer.
Enfin, elle allait pouvoir respirer.

-  Oh non, encore toi ?

Amusé, moqueuse, Callisto avait l'euphorique impression d'être montée sur la plus vertigineuse des attractions ; prête à démarrer.
Alors, sans laisser le moindre doute dicter ses choix, la suédoise s'installe à ses côtés, créant d'une pensée frivole l'éclat d'une couronne d'or ciselée sur la blancheur de sa chevelure.

- Puisque visiblement je suis de sang royal, et que toi tu n'es... Qu'un vulgaire sujet, dans ma grande bonté je t'accorde ma superbe compagnie.


Rire à moitié dissimulé, divine effronterie comme elle saisissait le martini que ce charmant barman venait d'achever.
Vraiment mignon.
Il faudrait qu'elle en parle à Electre.
Mais pour l'heure, son attention entière s’intéressait au noiraud assis près-d'elle. Tous les verres vides trônant face à lui semblaient indiquer qu'il cherchait à s’enivrer. Ou a oublier ?

- T'empestes l'alcool, Gab. Et non, tu ne m'as pas du tout manqué.
Factice haussement d'épaules. L'éclat mesquin dans sa voix. Et moi, je t'ai manqué ? Je crois me souvenir que tu vantais les mérites de l'amusement solitaire avec ardeur. Pourtant, t'avais plutôt l'air de t'ennuyer à mourir lorsque je suis arrivée.

C y a l a n a

Callisto Aindreis
https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/
Gabriel Silva
Professeur de PSY - Pouvoir inné
Professeur de PSY - Pouvoir inné
Gabriel Silva
Messages : 53
Nusrie : 117
Âge : 25 ans
Métier : Prof de pouvoir psychique
Pouvoir : Contrôle Spatial
Avatar : Belial/Ben Barnes
Deadly Poison [PV : Callisto] C2b21ddbdd9d4937c827e6e65ce23cfe
Jeu 17 Juin - 12:12


ashes of dreams
tag :   @Constantin O'Neil  
are we the plaything of fiends or merely the dreams that we're telling ourselves


Dire que j’étais presque heureux de la voir. Presque. Aucune chance que je lui dise. Aucune chance qu’elle le sache. Surtout qu’elle commençait à prendre beaucoup trop la confiance. Je ne pouvais pas laisser passer ça. Aussi bien en tant que prof qu’en tant que… Ami ? Proche disons.

Et ta réaction ne m’avait pas échappé Calli. T’as beau faire comme si de rien était, je sentais cette pointe d’excitation dans tes yeux lorsque nos regards se sont croisés. Toi aussi t’es en manque. Toi aussi t’en as besoin maintenant. T’as beau faire la fière, ça changera rien à ce fait, à cette vérité. T’es addicte meuf. Autant que moi.

Je la regarde faire son show pendant qu’elle s’assoit à côté de moi. La couronne avec les paillettes et tout. Wow, elle parvient presque à me gêner. C’est dire. Au moins y’avait pas que sa mauvaise foi qui avait augmenté depuis. Son égo en avait pris un sacré coup. A moins que ce soit sa façon d’éviter de bégayer. Sa nouvelle technique pour ne pas rougir. Si c’est le cas c’est si mignon Calli.

La gueule du sang royal, c’est plus ce que c’était la haute. Ricanement. T’as le même sang vicié que moi chérie. T’es qu’une camé qui fait semblant de tout contrôler.


Autant la faire redescendre. Elle me fait plus de peine qu’autre chose là. Et puis honnêtement, ça m’amuse de la voir paniquer, de la voir perdre sa contenance. Je me délecte à mesure que son visage perd cet air fier et serein. Je passe mon bras au-dessus de ses épaules, la rapprochant légèrement, avant de trinquer nos verres.

Fais pas genre, je sens d’ici que t’as les ovaires au bord de l’explosion depuis la dernière fois. Avoue Calli, je t’ai manqué. Tu t’es fait chier dernièrement pas vrai ? Pas la peine d’essayer de mitonner.


Bien sûr que je le savais. J’avais eu la même. Connerie d’ennui. Connerie de lassitude qui te prend aux tripes sans vouloir te lâcher. Je connaissais que trop bien cette sensation dernièrement. Cette sensation qui me frustrait beaucoup trop. Cette sensation pire qu’un cancer. Rongeant petit à petit le peu de motivation que j’avais.

Tu m’as pas manqué, je suis juste venu tuer le temps dans ce bar claqué au sol. Regard assassin du propriétaire. Je pensais qu’il y aurait plus d’ambiance mais au final que dalle. Mais t’inquiète. Je vais pas tarder à allumer le feu.


Je recommande un verre sous le regard noir du barman. En pleine introspection. Probablement à hésiter à me foutre dehors ou non. Il n’aurait pas autant hésité si je ne représentais pas à moi seul 80% de son chiffre d’affaires. Comme quoi, être un alcoolique notoire avait du bon. J’avais une certaine influence sur les proprios de bars au final.

Maintenant que t’es là Calli on va pouvoir jouer. A moins que la princesse souhaite se défiler ?

Mes doigts tapotent son épaule. Tout sourire, la soirée venait enfin de commencer. Enfin, c’était pas trop tôt. Elles en avaient mis du temps pour venir.

Je me souviens que tu voulais me défier sur mon domaine de prédilection. Les boissons alcoolisées. Toujours partante ? Regarde, je me suis même donné un handicap, j’ai commencé bien avant toi. Après si tu veux reconnaître que t’es loin d’avoir mon niveau il n’est pas trop tard pour changer d’avis. On peut faire autre chose tu sais ?


Le rictus mauvais. Signe de défi, provocateur à souhait. En la laissant au pied du mur, je jouais avec son amour propre et sa fierté. Pire qu’un gamin euphorique, je n’attendais qu’une seule chose. Encore une soirée de folie. Encore une soirée à plonger dans les abimes de l’âme humaine.

Gabriel Silva
https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/
Callisto Aindreis
Populaire - Pouvoir inné
Populaire - Pouvoir inné
Callisto Aindreis
Messages : 41
Nusrie : 69
Âge : 19 ans
Classe : F
Pouvoir : Illusion
Type : Psychologique
Avatar : Hayan Park
Jeu 17 Juin - 23:34
Illusions commend themselves to us because they save us pain and allow us to enjoy pleasure instead.
We must therefore accept it without complaint when they sometimes collide with a bit of reality against which they are dashed to pieces.
Illusion is an anodyne...
..., bred by the gap between wish and reality
Sirupeuse liqueur, âpre fraîcheur qui, dans sa gorge, dégouline et ravive ; ces sensations trop vite oubliées. Savourer la médiocrité d'une trop saine existence, serait comme choisir la pâleur d'une bougie au tangible éclat de la lune.
Elle avait essayé. Lutte  incessante, qu'un oublie désiré ne souhaita jamais nimber.
Alors, mortifiée, absoute par ses résignations, Callisto avait craqué. Attirée par l'unique personne sur cette foutue île, capable de lui faire ressentir plus qu'une vague étincelle de vie.
Il offrait l'ouragan tempétueux et les feux ardents des volcans.
Les folies grandioses.
Peut-être était-ce là, la raison de son allégresse ; étourdissant bonheur que la suédoise peinait à camoufler. Immuable face aux premières hostilités, lancé par le vice du noiraud.

- Le même sang ? Oh pitié Gabriel, il ne manquerait plus qu'on soit de la même famille pour déclencher l'apocalypse. Rire narquois. Sincère. Je suis peut-être droguée, et peut-être que tout ça n'est encore qu'une putain d'illusion vouée à me faire vriller pour de bon, mais en attendant tu seras toujours plus atteint que moi. Ça me rassure.

L’effrontée achève son verre, le repose contre le bois usé du bar, avant de s'y accouder ; nonchalante. L'excitation au bord des lèvres.
Que leur réservait cette nouvelle nuit ? Chuteraient-ils des astres, laisseraient-ils encore leurs esprits s'enivrer jusqu'à l'outrance ?
Elle l'espérait.
Pour l'heure, Gabriel semblait déterminé à briser cette absolue sérénité qui l'habitait, depuis son arrivée.

- Mes ovaires vont très bien, merci de t'en inquiéter.


Mais Silva ne semblait pas vouloir s'arrêter là ; glissant la suave chaleur d'une étreinte autour de ses frêles épaules.
Bordel.

- Tu. Tu ne m'as pas du tout manqué, au contraire ! Quel déplaisir de te revoir !


Et voilà. L’incontrôlable de ses balbutiements la fit frémir de rage, à mesure que ses joues semblaient prêtes à embraser l'intégralité de son faciès.
Respire Calli.
Respire.
D'un geste fluide, quelque peu brusque, la jeune femme chassa cette trop agréable présence de sa silhouette ; le repoussant à nouveau, lui et ses foutues effluves étourdissantes, loin d'elle.

- Arrête, les gens vont penser qu'on est en couple.
Un ricanement. J'aimerais garder mes chances pour la sublime créature qui vient de me servir un verre.

Bas murmure, comme l'azur d'un regard coulait d'intérêt vers la silhouette de ce jeune homme. Avait-il fait semblant de ne rien entendre ? Qu'importe.
La nuit serait longue.
Les occasions, nombreuses.
Et Gabriel, visiblement, partageait son avis. Mordant d'arrogance, comme l'exquis d'un nouveau défi se propageait dans l'ardeur soudaine de ses veines.
Bon sang, s'il fallait qu'elle subisse la plus affreuse des gueule de bois, juste pour pouvoir lui faire ravaler son sourire gorgé de suffisance... Alors il n'y avait pas à hésiter.

- Est-ce que tu m'as déjà vu fuir un défi, Gab ? J'accepte. Et crois-moi, cette fois-ci, je vais te laminer.


Les dés étaient déjà jetés. La victoire, assurée.
Ivre de confiance, Callisto se redresse, attache d'un geste fluide la pâleur neigeuse de sa chevelure, en un chignon désordonné.
Fervente combattante.

- Pourquoi commencer soft ? Des Orgasms, je te prie.

Sourire charmeur, la jeune femme s'imbibe de cette folle atmosphère. S'en délecte. Jusqu'à l'arrivée de ces merveilles alcoolisées.
De quoi réveiller un mort ; douces effluves mentholées. La demoiselle saisit son verre, l'offre à l'imprévisible Gabriel Silva.

- Jouons avez mes règles, cette fois-ci. Exaltante oppression d'une volontaire attente. Après chaque verre, celui qui vient de boire peut choisir ; action, ou vérité. Bien sûr, pas de gage. Tu es obligé de t’exécuter, si tu ne veux pas perdre. Et je sais que ce que tu désires le plus en cet instant, c'est une nouvelle victoire.

Suave caresse contre le haut de sa cuisse, Callisto achève ;

- Et moi, je ferai tout pour gagner. Alors, que le jeu commence.

C y a l a n a

Callisto Aindreis
https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/
Gabriel Silva
Professeur de PSY - Pouvoir inné
Professeur de PSY - Pouvoir inné
Gabriel Silva
Messages : 53
Nusrie : 117
Âge : 25 ans
Métier : Prof de pouvoir psychique
Pouvoir : Contrôle Spatial
Avatar : Belial/Ben Barnes
Deadly Poison [PV : Callisto] C2b21ddbdd9d4937c827e6e65ce23cfe
Ven 18 Juin - 0:43


ashes of dreams
tag :   @Constantin O'Neil  
are we the plaything of fiends or merely the dreams that we're telling ourselves


Elle avait raison. Ils ont raisons. Ils ont tous raisons. Je suis un putain de taré. J’en ai rien à battre. Tout ça, des encouragements. Des compliments. Des acclamations. C’est tout ce que j’entends. C’est tout ce qu’il me faut. Si tu veux crever sans avoir vécu. C’est ton problème. Je serai pas comme vous. Je vais vivre ma putain de vie de merde à fond. Je vais tout prendre. Tout emporter avec moi. Je veux juste me sentir vivant.

Un nouveau shot. L’alcool qui coule dans les veines. Cette chaleur c’est la chaleur de mon bonheur vicié. De ma drogue. De mon poison. De cette foutu addiction qui coule dans mes veines. A faire vriller un vampire. En sirotant mes verres. En sirotant ma vie. Je la consume tout entière. Le but c’est de partir sans rien laisser derrière moi. Pas de regrets, pas de rêves, pas de conneries idéalistes et niaises.

T’es dans la merde en plus si on jamais on est de la même famille. Tu pourras plus me pécho si c’est le cas. Et ça te fout les boules. Un sourire à m’en déformer la mâchoire. Merci, je le prends bien, c’est plus intéressant que se laisser crever d’ennui.

Elle me repousse. Elle fait encore la meuf outrée. Encore la meuf perchée. Pourquoi elle flippe cette idiote ? Pourquoi elle fait la prude alors qu’on s’est littéralement envoyé en l’air. Au sens propre. J’y comprend rien et ça me prend la tête. Je me mords les lèvres, à deux doigts de faire une connerie. Je vide un nouveau verre d’une traite.

En couple ? Comme si les mecs en coma éthylique sur leur table en avaient quelque chose à foutre de nous. Un rictus passe sur mon visage. Ta sublime créature pense qu’à une seule chose en ce moment, à quel moment il pourra nous dégager et nous foutre dehors.

Blablabla. Tu racontes de la merde. Tu cherches à m’échapper alors que tu viens me retrouver. Tu cherches à draguer un autre alors que tu bégayes dans mes bras. Je vous jure c’est un délire. Ok. Je la comprendrai pas. Elle parle trop pour dire de la merde. On dirait moi. On était si pareil. Rien que d’y penser ça me faisait vriller.

Au moins elle avait envie de jouer. C’était déjà ça. Je me concentre sur le défi. Je me focalise sur notre jeu. Je veux juste éviter de réfléchir, de me poser trop de questions. Je veux boire. Me mettre la misère. Repartir en couille comme la dernière fois. Qu’on foute le feu au bar, qu’on s’emballe, qu’on baise sur une table. Rien à foutre. J’ai pas peur de ce qui arrive. De ce qui va arriver. J’en ai juste assez d’attendre depuis tout ce temps. D’attendre sans rien faire. De sentir ce vide. Ce manque dans mon crâne de merde. C’est pas normal qu’elle soit la seule personne à me comprendre dans cette île claquée au sol. Qu’elle soit la seule personne à être comme moi.

Je pense que tout mon corps est corrompu. Je pense que mon cœur est infecté. Que mon cerveau a enfin vrillé pour de bons. Les sentiments d’échecs, de déceptions, de vices. Tout ça je connaissais, c’était ma vie. Et alors ? J’avance avec ça en mode ballec. J’avance sans me retourner. Je vis juste comme si c’était mon dernier jour. Je vis pour vivre. Je cherche à vivre pour de bons.

Tout le monde finit par tomber un jour ou l’autre. La chute est humaine. Alors pourquoi pas en faire son quotidien ? Si je tombe différemment chaque jour. Si je frôle la mort à chaque fois. A chaque pas. Alors j’en aurai plus rien à faire de tout. Je pourrais me consacrer sur la seule chose qui compte. Fumer jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de cette vie.

Ma langue vient caresser mes lèvres :

J’attend que ça Calli. Lamine-moi. Fais-moi mal. Jveux juste voir si t’en es capable.

Jdois être un putain de monstre. Une créature des enfers. Une abomination. Et bordel j’en avais rien à battre. Au contraire, je kiffais tellement cette sensation. C’était si bon. Presque un orgasme. Sentir que rien n’est impossible. Que tous les tabous sont juste des défis. J’emmerde votre morale hypocrite. Je suis mon propre juge. Mon propre roi.

J’éclate de rire en la voyant commander. Elle était sérieuse ? T’étais pas prête petite. Si c’était ça ton plan. Tu risques de pas sortir indemne de cette soirée. Mais t’as de la chance, je t’aime bien, toi. Alors je vais être franc avec toi. Ta boisson de merde. Tu l’éclates sur l’escroc qui vient de te servir. Ou alors c’est moi qui vais le faire. J’attrape le verre qu’elle me tend avant de le lancer contre le mur du bar.

On va jouer avec tes règles. Pas de problème. Je suis même chaud à l’idée d’essayer ton jeu. Surprends-moi. Par contre, comme j’ai dit. Je te donne un handicap. Alors garde pour toi tes boissons d’apéro. Un geste au barman qui me lance un regard assassin. Un cercueil, chargé. Et fais pas la gueule pour ton verre « sublime créature » je vais te le rembourser.

Je me tourne vers elle, lui faisant face, plongeant mon regard dans le sien.

Essaye un peu de gagner contre moi chérie.

J’attrape le verre dès qu’il arrive avant de le vider. Cul-Sec. Un nouveau coup de jus. Je sens mon rythme accélérer. Mon corps tout entier s’embraser. Ma gorge entière vient d’être carbonisé. Et pourtant, je m’étais jamais senti aussi bien. J’en commande un autre avec un large sourire. Ouais la soirée avait enfin commencé. J’allais enfin pouvoir m’amuser, il était temps putain.

Action.

Let’s set this shit on fire. Cause i’m the hottest motherfucker you ever seen.

Gabriel Silva
https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/
Callisto Aindreis
Populaire - Pouvoir inné
Populaire - Pouvoir inné
Callisto Aindreis
Messages : 41
Nusrie : 69
Âge : 19 ans
Classe : F
Pouvoir : Illusion
Type : Psychologique
Avatar : Hayan Park
Ven 18 Juin - 23:44
Illusions commend themselves to us because they save us pain and allow us to enjoy pleasure instead.
We must therefore accept it without complaint when they sometimes collide with a bit of reality against which they are dashed to pieces.
Illusion is an anodyne...
..., bred by the gap between wish and reality
Putain d'addiction.
L'espoir fané de ses rédemptions semblait envahir d'odieux ricanements les brisures de sa raison, à mesure qu'elle coulait vers d'abyssales décadences. Emportant avec elle les intarissables pleurs de son âme d'enfant. Qu'y avait-il de mal, à désirer plus que tout l'amour de ses parents ? Qu'était-elle d'autre, sans eux, qu'une putain d'illusion aux yeux d'un monde meurtri par sa propre connerie ?
Cette foutue peur de l'abandon.
Insidieux poison.
Gabriel, tanguant au rythme de la lune, avait annoncé sa renaissance ; immortelle euphorie, seule guide de ses envies. De leurs folies. Callisto savait.
De ces exaltantes nuitées, ne resterait que les cendres de ses voluptés. Le noiraud se trompait. Loin d'un renouveau, l'enfant d'illusions s’éteignait. Semblable aux astres qui, de spectaculaire nitescence, ne brillaient qu'au crépuscule de leur vie.
Alors, trinquons ! A ces lueurs mourantes, à cet amour naissant, à son existence tordue par la finesse de ses propres mains.
Jusqu'à la fin.
Jusqu'à l'aube.
Une dernière fois.

- Te séduire n'est pas dans mes projets. Mais peut-être que cela te plairait ? Devrais-je essayer ?

Foutue pour foutue, Callisto s'abandonnait à l'ivresse de ces jeux insidieux. Lutte incessante, trop grande fierté, la jeune femme opta pour l'ardeur tempétueuse d'un regard. Plus rien ne comptait, cette nuit. Plus rien, hormis cette foutue frénésie, ces désirs inassouvies, ces entêtantes envies. Alors, Gabriel, jouons ! Selon tes règles, selon les miennes. Laissons nous guider, une ultime fois, par tout ce que nos esprits fracassés par ce monde, trouveront bons à offrir à des parias !
Callisto échoue l'éclat fébrile d'un rire.

- Tu sais ce qu'il y a de bien avec les illusions, Gab ? C'est qu'on ne peut pas s'en passer. T'as jamais essayé ; voir, croire, l'espoir de toutes ces personnes trop bien sur elles pour se rendre compte que leur vie si bien rangée n'est qu'une putain de comédie. J'en ai vu me supplier de leur offrir un éclat, même brisé, de ces fabuleux mirages. Courte pause, l'ardeur de ses mots signent l’écœurante liaison de sa haine envers ce pouvoir non désiré. Alors, crois-moi, si je le désire vraiment, ma sublime créature finira dans mes bras avant même que la nuit ne s'éteigne pour laisser place au soleil.

Il la fixe. De ces chaotiques prunelles ; insondables miroirs d'une âme qu'elle ne pourrait jamais atteindre. Amusante destinée, que de nier l’immuable vérité de cet absolu interdit ; Callisto frémit. Chavire plus encore, vers les débris de cet imprévisible naufrage.
Jusqu'à l'éclat soudain d'un verre.
La promesse d'une inoubliable soirée.
Voilà, tout ce dont elle rêvait ; graver l'essence nécrosée de leurs démences dans sa mémoire. Pour que les fades saveurs de son futur n'oublient jamais, qu'un jour, elle aussi a su savourer l'extase d'un baiser.
Alors, lorsque Gabriel soudain éclate le cristallin d'un verre contre le mur, ses sens s’enivrent et tanguent sous l'addictive amertume de ses aberrations. Elle se redresse, s'agace, applaudit. Allégresse que la suédoise ne cherche même plus à dissimuler.    
Comme si elle allait s'offusquer, pour un peu de verre brisé.
Pas après avoir chuté vingt fois d'une falaise.
Ses règles font échos aux siennes ; folles insanités qu'ils ne pouvaient qu'apprécier ; drogués à l'extase incertaine de grandioses futurs.
Son pire cauchemar absorbe l'exquise liqueur de sa boisson, comme un damné son ultime rédemption.
La soirée allait enfin pouvoir débuter.
Offerte d'un sourire débordant d'ivresse sensuelle, Callisto quitte le confort de son siège, s'approche, effleure cette mâchoire que ses lèvres, déjà, tremblaient d'embrasser.
Inavouable.

- Tu te souviens, de la plage ? De ce gage perdu ?


Divine vengeresse, l'illusionniste s'empare d'une bouteille de whisky sous le regard désapprobateur de cet amour de barman. Un clin d’œil, le sirupeux d'un faciès trop angélique pour augurer douceur et pardon.
Sans l'ombre d'une hésitation, Calli renverse cette divine liqueur sur la tête de son partenaire de crime nocturne.

- Demande aux types trop ivres-morts pour faire attention à notre « couple », de renverser leurs verres sur ton foutu sourire de fourbe. T'as qu'à leur dire que tu m'as trompé, et que tu cherches à te faire pardonner. Si jamais ils refusent mh... Et bien, tu baiseras mes pieds. Et devra m'appeler majestée jusqu'à la fin de la soirée. Après tout, je suis de sang royal, il serait temps que tu fasses preuve d'un peu de respect.

C y a l a n a

Callisto Aindreis
https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/
Gabriel Silva
Professeur de PSY - Pouvoir inné
Professeur de PSY - Pouvoir inné
Gabriel Silva
Messages : 53
Nusrie : 117
Âge : 25 ans
Métier : Prof de pouvoir psychique
Pouvoir : Contrôle Spatial
Avatar : Belial/Ben Barnes
Deadly Poison [PV : Callisto] C2b21ddbdd9d4937c827e6e65ce23cfe
Sam 19 Juin - 2:18


ashes of dreams
tag :   @Constantin O'Neil  
are we the plaything of fiends or merely the dreams that we're telling ourselves


Laisse tomber. On est pareil. Elle est aussi cinglée que moi. Rien que cette idee suffisait à me rendre fou aussi. Je pouvais pas l'accepter. Je pensais que j'avais le monopole sur cette connerie qu'était la folie. Fais chier. Et le pire dans toute cette histoire. Yavait quelque chose chez moi excitée à l'idée d'avoir quelqu'un d'aussi paumé que moi. Aussi désespéré et sans espoir. Quelle chienne cette vie. Sans déconner.

Franchement j'adorerai te voir essayer Calli. T'imaginer me draguer. Quel pied de te voir begayer en essayant.

J'en avais plus rien à foutre franchement. Advienne que pourra. Je veux juste profiter de la soirée, sans me posais de question. Sans me prendre la tete. Juste kiffer cette nuit à fond. Comme si c'était ma dernière nuit. La plus dingue et la plus terrible des nuits. Histoire de vibrer une dernière fois. S'envoyer en l'air. L'emporter avec moi. Danser aux portes de la mort. Lui dévorer les levres.

- Ouais les gens deviennent accros a leur chute. Mais t'as deja oublié Calli? Ce genre de sensations c'est déjâ ma came. Je suis déjà totalement addict. Comme toi maintenant.

Je repond à sa dernière remarque en haussant simplement les épaules. Elle était chiante à parler h24 de l'autre connard. Je voulais pas lui donner cette victoire, alors je faisais comme si de rien était. Je faisais genre. Comme si ça me foutait pas les boules qu'elle ose me zapper de la sorte. Sans vergogne.

Le jeu commence. Enfin, elle me lance son gage. Son jeu a la con. Elle se lâche. Elle en profite. Elle profite de l'instant pour se venger. Ouais, je m'en souvenais de ce gage. Comment oublier ce délicieux coup de langue Calli? Une bouteille d'alcool gâchée. Encore une. Vidée sur ma tête accessoirement. J'attrape ce qu'il reste de la bouteille qu'elle tient dans ses mains avant de vider son contenu d'une seule traite. Le visage avec le sourire, ce sourire narquois qu'elle avait probablement appris a détester depuis. Pas vrai ?

J'ai gravé chacun de nos souvenirs dans ma mémoire bébé. T'as raison je suis allé trop loin hein?

Je me lève, clin d'oeil en direction de la femme de mes cauchemars. Qui hante mes journées d'ennui mortel.

C'est l'heure de jouer à son jeu. Avec ses règles. Avant de passer au mien. Ja tape des mains et des pieds. J'attire l'attention de la plebe.

Hey les gars. J'ai besoin de votre aide et de votre attention. Lâchez-vous, je veux recevoir des verres sur la gueule. Ma meuf me fait la gueule ce soir. Mais je suis trop en chien pour batailler, alors les bros j'ai besoin de votre aide. Je vous devrai à tous une tournée un de ces quatre.

Les bars de la ville étant ma seconde maison. Il y avait fort a parier qu'ils m'avaient déjà croisés dans le coin. Alors dans un instant de solidarité masculine et à l'appel de la boisson gratuite. Ils déversent en choeur le contenu de leur verre sur ma gueule. J'en profite pour me lécher les lèvres. Autant en profiter un minimum.

Je me retourne, un rictus sur le visage, triomphant. Plongeant mon regard dans celui de ma nouvelle partenaire. De folie et maintenant de vie. Comme quoi, tout va si vite dans ce monde.

Je m'approche d'elle d'un mouvement plein de grâce et de légèreté. Avant de lui saisir le dos pour lui rouler la pelle la plus passionnée de toute sa putain d'existence. Ne rompant l’étreinte qu'après quelques minutes.

Tu me pardonnes maintenant ma belle?

Petit étirement au niveau de ma bouche, qui tressaille, qui provoque. Qui profite de cet instant volé. Qui profite de la douceur qu'elle vient de goûter. Deja un souvenir si agréable, si euphorique. Je pourrais presque y prendre goût à cette connerie de jeu c'est dire. J'ai peut etre complètement perdu la boule. Enfin.

Je me laisse tomber à côté d'elle. Reprenant ma place au passage. Tout en profitant de l'occasion pour commander un nouveau verre auprès du barman. Son regard qui vient de passer de la colère a l'effroi. Le mec passe carrément par toutes les emotions possible ce soir.

A ton tour non ? Action ou vérité Calli ?



Gabriel Silva
https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/
Callisto Aindreis
Populaire - Pouvoir inné
Populaire - Pouvoir inné
Callisto Aindreis
Messages : 41
Nusrie : 69
Âge : 19 ans
Classe : F
Pouvoir : Illusion
Type : Psychologique
Avatar : Hayan Park
Dim 20 Juin - 1:34
Illusions commend themselves to us because they save us pain and allow us to enjoy pleasure instead.
We must therefore accept it without complaint when they sometimes collide with a bit of reality against which they are dashed to pieces.
Illusion is an anodyne...
..., bred by the gap between wish and reality
Gabriel Silva.
L'humanité avait-elle connu plus perfide, plus détraqué, que cet être d'absolue démence ? Callisto en doutait. Si même les anges, d'un ciel d’incommensurable pureté, chutaient vers ce royaume damné et corrompu, pourquoi son âme ne pourrait s'éprendre de ces sombres tourments ?
Après tout, c'était lui qui, au crépuscule du jour, avait poussé ses volontés à travers le portail de cet univers abyssale et taré. Ensemble, bercés d'astres lunaires, ils avaient tangué avec la mort et l'extase ; incapables de ressentir les lueurs du moindre remord.
Nulle rédemption ne leur serait accordée.
Parfait.

- Toujours aussi insupportable. Qui aurait sérieusement envie de toi, Gab ?

Mordante vérité. Seule la folie pouvait épouser la sienne ; déliquescente union de leurs déraisons. Deux étrangers d'un monde de parfaites illusions, qu'une fêlure suintante d'insanités avait nimbé.
Callisto sentait chaque cellule de son être, tanguer sous la fébrile attente de leurs désirs.
Erratique.
Son souffle s'évadait de ses pulpeuses teintée d'un rouge plus vivace encore que les fois précédentes. Exquis d'un sourire de jubilation pure. Gabriel venait d'absorber les dernières gouttes de cette ambroisie. Déterminé. Fier.  
Trésaille l'écho d'un cœur d'indomptables langueurs.
La ferme.
Callisto souhaitait savourer l'ivresse satisfaisante des scènes à suivre, pas minauder en songeant aux folies excentriques de son muscle vital.
Et c'est ce qu'elle fit.
Mesquins, l'écho résonnant de ses applaudissements envahit bientôt ce foutu bar miteux ; tandis que ses railleuses acclamations semblaient destinées à ces pauvres types trop ivres pour comprendre, réellement, ce qu'ils faisaient.
Choc de regards qui, à nouveau, se percutent. Défi fiévreux de ces miroirs de l'âme. Tangible désir.

Addictive attraction.

Gabriel extermina l'insolente distance qui encore, osait les séparer ; frénésie d'une étreinte comme, enfin, leurs lèvres s'embrasaient. Incontrôlable avidité, Callisto n'eut pas même le courage de signifier sa fierté.
Il lui donnait sa dose, cette étourdissante ivresse. Suaves passions, qu'elle lui rendit sans hésitation ; l'ardeur fiévreuse de ses baisers, comme si le manque, jusque là, l'avait empêché de respirer.
Cette nuit, ses lèvres avaient un goût de whisky et de promesses effrontées.
Alors, lorsque l'euphorie de cet instant fut rompu, la jeune suédoise offrit en volute l'écho tremblant d'un brûlant soupir. Peinant à recouvrer l'entièreté de ses esprits.
L'enflure.  
Il l'avait fait exprès.

- Mon rouge à lèvre te va bien. Siffla-t-elle en essuyant l'humide tiédeur de ses pulpeuses, d'un simple revers de la main. Si tu penses que tes baisers peuvent tout pardonner tu.

Mais Callisto ne parvint pas à achever sa phrase. A quoi bon nier ? Elle avait adorer.
Pire encore.
Elle souhaitait recommencer.
Peut-être est-ce pour cela, qu'à l'arrivée de son verre, l’illusionniste n'hésita pas une seconde avant de le boire, d'une foutue traite.
Insupportable brûlure.
Nimbé d'une grimace écœuré, son faciès témoigna de l'infect incandescence qui désormais, dégoulinait dans sa gorge.

- Bordel mais c'est immonde ton truc !

Tempétueux agacement, tandis qu'elle laissait son verre vide claquer contre le bois usé du bar. Délaissant les effluves alcoolisés, pour s'approcher de son pire cauchemar, jusqu'à ce que la distance ne soit plus qu'un lointain souvenir. Une définition ratée.
Là, nimbée par l'onyx insondable de ses prunelles, la suédoise glissa l'opale de ses dextres contre l'humide de ses joues. Son visage, encore, portait les traces de son châtiment.
Parfait.
L'éclat d'une arrogante satisfaction.

- Tu me poses sérieusement la question, « chéri » ? Sensuelle caresse d'un baiser, au coin de son insupportable rictus. Action.

Suave, Callisto se met à récolter une à une, du bout des lèvres, ces perles liquoreuses, perdues contre sa putain de gueule d'ange.  
C y a l a n a

Callisto Aindreis
https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/
Gabriel Silva
Professeur de PSY - Pouvoir inné
Professeur de PSY - Pouvoir inné
Gabriel Silva
Messages : 53
Nusrie : 117
Âge : 25 ans
Métier : Prof de pouvoir psychique
Pouvoir : Contrôle Spatial
Avatar : Belial/Ben Barnes
Deadly Poison [PV : Callisto] C2b21ddbdd9d4937c827e6e65ce23cfe
Lun 21 Juin - 1:10


ashes of dreams
tag :   @Constantin O'Neil  
are we the plaything of fiends or merely the dreams that we're telling ourselves


Pourquoi j'arrive pas à me la sortir de ma tête cette meuf. A me rendre cinglé cette drogue. Je vois son visage lors de mes soirees d'emmerde. J'entend sa voix de timbrée dans des conversations a la volée. Quel enfer. Et pourtant j'y suis accro a mon enfer de vie.

Comme si j'en avais quelque chose à battre. J'ai pas besoin d'attention moi.

Avant, c'était le cas. Je vivais ma vie comme je l'entendais. J'ignorais le regard des autres. J'étais dans mes delires. J'étais dans ma folie. Ma course folle à l'adrénaline que personne n'était capable de comprendre dans ce foutu trou à chiotte de l'humanité. Dans cette prison de dégénérée ou le seul mec lucide était le roi des déchets. Personne capable de me comprendre. C'est ce que je pensais. Avant. Avant de tomber sur cette folle furieuse. Sur cette timbrée capable de me suivre dans cette quête perdue d'avance. Capable de sauter à pieds joints dans l'abime. Cette taré qui redemande sa dose.

Alors je me laissais aller. Je pensais a rien d'autre qu'a cette soirée. Seul moi et mon verre. Ma drogue et Calli. J'avais besoin de rien d'autre pour profiter de ma prison. Pour purger ma peine. Je voulais rien d'autre. Gardez vos amitiés factices, votre hypocrite attention, vos regards compatissants. Rien a foutre. Je voulais cette soirée. Cette folle. Cette derniere danse. Chevaucher jusque dans l'abysse. Braver la mort. Sentir nos vies s'embraser.

Tout allait si vite. Ses applaudissements. La chaleur humide de ses lèvres. La réconfortante haleine d'alcool qui emplissait ma gorge. Une montagne russe d'émotions contraires. Ma putain de came.

L’étreinte est rompue. Je passe ma langue sur mes lèvres. Je ressens encore sa présence. Cette grisante euphorie. Cette connerie d'ecstasie. J'en avais toujours pas assez. J'en voulais plus. Toujours plus. Je vide le premier verre à ma portée. Je noie cette pensée dans l'alcool.

Un souvenir de toi. J’éviterai de me laver pour garder cette marque jusqu'a mon prochain cours alors. Ravis de voir que t'as apprécié.

Bordel. Je résiste une nouvelle fois a l'envie de replonger dans sa gorge. Me perdre dans cette abysse insondable. Cette connerie m'appelait. Carrément. Je sentais cet echo résonner dans tout mon putain d’être. Cet echo de desir a en faire trembler le peu de volonté qu'il me restait.

On s'habitude vite au goût à force d'en boire pendant cinq ans. Tu verras.

Une vérité à moitié fausse. Mais une parfaite occasion de penser à autre chose. Une ouverture. J'en profite sans hésiter. Je plonge même la tête la première. D'autant plus que cette fois. C'était à mon tour de jouer. Elle avait l'air déterminée à l’idée d'y aller à fond. Autant exaucer son desir.

C'est simple. Tu vas mettre une claque au barman pour prendre le contrôle du bar le temps de me préparer un cocktail flambée.

Simple, mais surtout un moyen de montrer qu'elle n’était plus à la tête
de notre petit jeu. Mes règles. Mes vengeances. Mes caprices. Allier l'utile a l’agréable. Me débarrasser de cet abruti, qui d'ailleurs commence a me saouler avec ses regards d’incompréhension et de choc.

T'as intérêt a me vendre du rêve !

La soirée venait a peine de commencer Calli. C'est maintenant qu'elle allait devenir intéressante.
C'est maintenant que mon addiction s'emballe.
Mes sens à vif.
Mon coeur en accéléré,
Mes desirs exacerbés.
Donne moi ma dose.




Gabriel Silva
https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/
Callisto Aindreis
Populaire - Pouvoir inné
Populaire - Pouvoir inné
Callisto Aindreis
Messages : 41
Nusrie : 69
Âge : 19 ans
Classe : F
Pouvoir : Illusion
Type : Psychologique
Avatar : Hayan Park
Lun 21 Juin - 12:58
Illusions commend themselves to us because they save us pain and allow us to enjoy pleasure instead.
We must therefore accept it without complaint when they sometimes collide with a bit of reality against which they are dashed to pieces.
Illusion is an anodyne...
..., bred by the gap between wish and reality
Les secondes s’effilent, encore, toujours, soumises à l'intemporel d'une nuitée d'obscures démences.  Là, sous ces tangibles astres, bercée par l'écrin doucereux d'un bar, et par la nonchalance des volutes de leurs liquoreuses boissons, Callisto s'apprêtait à commettre l’irréparable.
Certes, guidée par ses seules volontés, l'interdit de quelques actes réprimandables avait déjà été franchi. Si la direction venait à apprendre l'exquise outrance de leurs péchés, elle risquait le potentiel d'un renvoi, et lui... Son post, et son droit d'enseigner.
Quand bien même ses méthodes soient quelque peu particulières, Gabriel n'en restait pas moins un excellent professeur.
Mais n'était-ce pas cela, l'essence même de leurs addictives folies ? Ce danger perpétuel, cette crainte que l'aube un jour, ne révèle l'abyssale de leurs petits secrets.
Callisto expia l'extase d'un soupir.
La rondeur délicate de son pouce, d'une caresse effaça la trace rougeâtre de son baiser, contre les exquises pulpeuses de son délit.

- Trop tard. Et non, je ne compte pas passer mes cinq prochaines années à m'enivrer avec toi, Gab. J'ai encore des principes, et des rêves à accomplir.

Ignorer l’insupportable attraction que liaient leurs êtres depuis l'extase primaire d'une chute. Lorsque d'aqueuses étoiles l'ivresse avait nimbée son âme, pour porter l’irrévocable marque d'une foutue addiction.
Le jeu venait à peine de débuter.
Alors, lorsqu'enfin l'absurde d'une action s'échoua d'imprévisible à ses oreilles, la jeune illusionniste ne laissa paraître qu'un bref désarrois. Boire à outrance, briser le bordélique de leurs vies, sans songer à l'inévitable pénitence ; tout cela n'était pas pour lui déplaire.
Mais lever la main sur quelqu'un ?
Callisto, jamais, ne pourrait se résoudre à blesser intentionnellement l'innocence bornée de ceux qui, encore, cherchent à suivre le droit chemin.

- Très bien.


Toujours aussi étonnée de ne pas encore avoir été mise à la porte, quand bien même ce bar ne soit pas réputé respectable, la jeune femme prend, d'une main, appui contre le bois usé de ce qui la séparait encore de sa charmante créature ; passant par dessus d'un mouvement souple, sans briser le moindre verre.
Là, offusqué, l'homme ordonna son départ. Prêt à contacter les forces de l'ordre, pour calmer l'ardeur de leur foutu désordre. Craignant sûrement qu'elle ne se plie aux volontés du noiraud, qui attendait son dû.
Il n'allait pas être déçu.
Illusoire création, Callisto utilisa son don pour faire apparaître, soudainement, une seconde réalité. Gabriel ne pouvait voir que ce que son esprit lui ordonnait ; une gifle factice, offerte aux acteurs mirages de son entourloupe.
Bien que confus, le véritable serveur semblait soulagé.
Avant qu'il ne s'empourpre subitement, lorsque leurs avatars échangèrent l'ardeur soudaine d'un baiser passionné.
Gabriel était-il satisfait du spectacle ?
Sournoise, la jeune femme reprit sa place, tout en intimant, silencieuse, à son charmant compagnon de trahison, d'imiter ses illusions.
Ainsi, sans l'ombre d'un doute, Callisto pu faire disparaître cette dernière ; l'opale de ses mains liées à celles du barman, qui se dégagea rapidement de cette étrange étreinte.
Visiblement désireux de les voir quitter les lieux.
Qu'importe.

- Alors Gabie, comblé ? Si tu veux tout savoir, il embrasse presque aussi bien que toi.


C y a l a n a

Callisto Aindreis
https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/
Gabriel Silva
Professeur de PSY - Pouvoir inné
Professeur de PSY - Pouvoir inné
Gabriel Silva
Messages : 53
Nusrie : 117
Âge : 25 ans
Métier : Prof de pouvoir psychique
Pouvoir : Contrôle Spatial
Avatar : Belial/Ben Barnes
Deadly Poison [PV : Callisto] C2b21ddbdd9d4937c827e6e65ce23cfe
Mar 22 Juin - 11:18


ashes of dreams
tag :   @Constantin O'Neil  
are we the plaything of fiends or merely the dreams that we're telling ourselves


Tout s’accélère. Tout a un sens. Mes pupilles s’ouvrent à ce nouveau monde. Découvrant enfin les secrets qu’il renferme. Secret qu’on cache bien trop souvent derrière le voile de la raison. J’avais brulé une fois de plus ce voile. Laissant s’écouler ce flot de vie, torrent chaotique et incontrôlé. Ce je ne sais quoi de jouissif.

Tout ce dont j’avais besoin. Tout ce que je pouvais espérer de mieux. En un seul endroit. A saisir maintenant ou jamais. Cinq ans ou plus. Quelle importance. Laissez-moi vivre. Laissez-moi m’injecter cette addiction. Vivre dangereusement. Vivre tout simplement. Je veux tout prendre et plus encore.

Je te laisse avec tes principes alors. Si tu ne veux pas de cette vie enivrante, je la garderai pour moi. Ou pour une autre.

Elle n’était peut-être pas la seule capable de m’offrir tout cela. Elle n’était peut-être pas la seule à comprendre notre folie. Si seulement. Tout pouvait être si simple. Je ne voulais pas y penser. Mais au fond, j’avais déjà la réponse. Une telle folie, un tel plaisir débridé partagé, des qualités si rares et uniques. Des qualités que je ne risque pas de retrouver de sitôt. Il est aisé d’être simplement fou ou accro. Être en mesure de comprendre et de plonger avec moi dans les abimes de la folie, voilà qui est plus compromis.

Aussi proche était notre addiction. Nous n’étions pas les mêmes. Elle restait encore déchirée. Entre ses multiples personnalités. Son côté folle furieuse. Son côté dérangeant. Ce putain de sourire de psycho. Ce putain de sourire.

C’est peut-être pour ça, qu’elle était si unique à mes yeux. Le fait qu’elle soit en permanence déchirée. Le fait qu’elle-même ne sache pas quoi faire. Le fait qu’elle soit aussi paumée que moi dans la vie. Le fait qu’on soit deux camés errant dans ce monde à la recherche d’une dose. Toujours plus forte. Toujours plus dangereuse. Mieux mourir pour se rapprocher de la vie.

Mais elle avait passée trop de temps avec moi. Je l’avais trop formé. Elle ne fit rien. Rien comme prévu. C’était probablement une illusion, voir même une tentative de m’atteindre directement. J’en avais rien à faire du pourquoi et du comment. J’avais les boules. Incroyable. J’avais la haine qu’elle triche. A défaut d’avoir à penser à autre chose. Rien que le fait d’imaginer une seule seconde de la jalousie me faisait vriller. C’est mort. Connerie de jeu surtout, qu’elle se permette de changer les règles comme ça. Alors ok, je l’aurai fait. Mais pas elle. Bref, ça me saoule.

Tu veux jouer. Ok Calli.

C’était sérieux. J’avais pas l’intention de la laisser faire sans rien dire. Comme si c’était possible, l’idée n’était même pas envisageable. J’allais reprendre les rênes tout de suite. J’vais même pas lui laisser le temps de profiter de sa petite victoire à la con. Tu vas voir Calli, on va s’amuser toi et moi.

Je vide mon verre avant de me lever d’un bond. Balayant du regard l’ensemble de la pièce, assez pour trouver ma victime. Une pauvre fille qui tenait à peine debout sur sa chaise, soit elle ne tient pas l’alcool soit elle en était à son dixième verre. Dans tous les cas j’men fous. Pas là pour la connaître, juste, elle allait être utile.

Je réduis la distance en quelque enjambés. Avant de déposer un baiser sur les lèvres de cette inconnue. De cette pauvre fille qui passait dans le coin, dont le seul crime avait été de passer dans mon champ de vision alors que je cherchais à libérer ma colère sur quelqu’un. Manque de bol, ou pas d’ailleurs, c’est tombé sur elle.

Une haleine d’alcool prononcée. Ok elle en était pas à son premier verre du coup. Pas même au second. Je me retourne, un air provocateur, plein de défi, en direction de Calli. Lui faisant comprendre qu’il y a certaines règles à respecter. Au moins une. Si ce n’est la seule.

Mouais, t’embrasses mieux qu’elle, toi. J’suis déçue.

Même si je dois foutre en l’air tout le bar, elle me la mettra pas à l’envers. C’est mort. Je préfère encore foutre le feu à la ville plutôt que de la voir m’échapper. C’était ma drogue. Une drogue dont je ne voulais plus ressentir le manque. Ni maintenant ni après. Saloperie d’addiction.

Gabriel Silva
https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/
Callisto Aindreis
Populaire - Pouvoir inné
Populaire - Pouvoir inné
Callisto Aindreis
Messages : 41
Nusrie : 69
Âge : 19 ans
Classe : F
Pouvoir : Illusion
Type : Psychologique
Avatar : Hayan Park
Mer 23 Juin - 0:39
Illusions commend themselves to us because they save us pain and allow us to enjoy pleasure instead.
We must therefore accept it without complaint when they sometimes collide with a bit of reality against which they are dashed to pieces.
Illusion is an anodyne...
..., bred by the gap between wish and reality

L'ivresse des maux, sinueuse ardeur, que son entièreté absorbe sans risquer l'absolution. Chuter, encore, vers ces addictifs tréfonds d'une âme éprise de liberté. Qu'importe qui son esprit tordu souhaiterait devenir aux premières lueurs du jour ; la nuit berçait l'insensé de ses pensées. Exquise décadence.
Elle en voulait plus.
Jouer jusqu'à l'aube, se perdre à jamais vers les limbes de ces cruelles joutes, de ces défis dénués de sens. Gabriel, fidèle à son primaire rôle, avait guidé la démence de ses pas, ouvert son esprit à l'infernale rédemption de sa raison. Plus que cela, il l'avait rendu accro.
Accro à ses dystopiques mirages.
Accro à sa foutue folie.
Accro à son agaçante présence, sans laquelle l'ennui reprenait ses droits comme une mauvaise-herbe dans un jardin mal-entretenu. Et bordel, sa vie ne lui avait jamais semblé aussi fade, qu'en son absence.
Alors, la jeune suédoise à nouveau plonge, abyssale frénésie, loin des règles qu'ils avaient établi. Leurs existences pouvaient-elles encore prétendre suivre le droit chemin ?
Callisto eut un rire, grisé par les effluves d'alcool et la musique, bien trop forte, qui laissait son cœur tambouriner sa cacophonie sentimentale.

- Tu devrais voir ta tête !

Railleuse, la demoiselle esquisse l'arrogance d'un sourire, tandis que sa Némésis semblait, pour la première fois, savourer l'amertume d'une défaite.  Délectable instant, qu'elle s'empressa de graver au plus profond de son esprit torturé.
Enfin, peut-être aurait-elle pu savourer plus longuement cette brève victoire, si Gabriel ne lui avait pas prouvé, une fois de plus, qu'il restait bien plus expérimenté.
Fourbe.
Vicieux.
Le baiser qu'il offre soudain à cette putain d'inconnue anéanti le peu de raison que Callisto tentait encore de maintenir à flot. Amer embrasement d'un cœur qui n'espère plus ni victoire, ni défaite, mais la plus absolue des possessions.
Fiévreuse jalousie, irrémédiables désirs que l’illusionniste ne s'explique pas ; fureur confuse qu'elle ne souhait plus estomper.
Alors, vive, guidée par cette immuable colère, elle rejette cet imbécile de barman pour franchir à nouveau le bar ; brisant au passage une rangée de verres sans que cela n'arrête sa course effrénée.
Quelques pas, insolente distance rompue par une hâte non dissimulée.
Comme si elle craignait, au fond, sa soudaine disparition.
Callisto, embrasée par l'essence même de cette foutue jalousie, s’agrippe à la nuque de son péché capital ; anéantissant d'une brutale étreinte l'entière distance osant encore séparer leurs deux corps.
Fébrile désir d'une âme en manque.
Ses lèvres trouvent les siennes, s’enivrent, s'échouent, encore et encore, tempétueuses farouches que rien n'aurait alors pu arrêter.
Elle le haïssait.
Il était sien.
Ça la tuait.
Alors, pressant un peu plus la volupté de ses courbes contre son être tout entier, la jeune femme laisse cet étourdissant baiser perdurer ; jusqu'à l'overdose.
Haletante, ivre et furieuse, Callisto s'embrase, maudissant ces impensables désirs, avant de s'évader à nouveau loin de lui. Loin de sa putain de folie si addictive.
Elle avait craqué.
Perdue ? Peut-être pas tout-à-fait.
Rejoignant le bar, l’illusionniste s'empare de deux bouteilles pleines de whisky, avant de quitter tout bonnement les lieux sans un regard en arrière. Savourant au passage ce liquide ambré, qui peut-être, saurait lui offrir la rédemption qu'elle attendait.
Oublier.
Ces sentiments bordéliques.
Son putain de visage.
Sa jalousie.  
C y a l a n a

Callisto Aindreis
https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/
Gabriel Silva
Professeur de PSY - Pouvoir inné
Professeur de PSY - Pouvoir inné
Gabriel Silva
Messages : 53
Nusrie : 117
Âge : 25 ans
Métier : Prof de pouvoir psychique
Pouvoir : Contrôle Spatial
Avatar : Belial/Ben Barnes
Deadly Poison [PV : Callisto] C2b21ddbdd9d4937c827e6e65ce23cfe
Mer 23 Juin - 11:07


ashes of dreams
tag :   @Callisto Aindreis  
are we the plaything of fiends or merely the dreams that we're telling ourselves


Pourquoi ? Une question qui hante mon existence. Je me suis toujours demandé si tout avait un sens. Si cette vie qui me dépasse n’avait pas u autre sens. En vérité. La vérité m’effraie. Peur de découvrir les mensonges qui façonnent mon être. Terrible vision de voir toute la futilité d’un être. A force de me mentir à moi-même. J’en viendrai même à douter de moi. Tout est mensonge. Tout est factice.

Alors je cherche à oublier. Vivre dans le jeu. Vivre dans l’illusion éternelle de cette addiction. S’enfoncer dans cette foutue came pour ne pas penser. J’ai besoin de ma dose pour ne pas ouvrir les yeux. J’ai besoin d’elle pour ne pas me rappeler. A quel point ils ont raison. Je veux juste vivre. Sans me préoccuper du lendemain, sans me soucier de rien.

A quel prix.

J’étais hors de moi. En colère. En colère face à ce sentiment que même l’alcool ne parvenait à refouler. En colère contre le mensonge refusant de s’insinuer. En colère contre elle. Celui qui tout perd, son accroche, sa drogue. Sa raison.

Je n’avais même pas regardé cette pauvre fille. Pas à un seul moment. Son physique ne m’intéressait pas, pas plus que son nom. Elle pouvait être magnifique ou non. Gentille ou folle. Je ne faisais pas ça pour elle. Tout était adressé à une seule personne. Il n’y avait rien d’autre. Pas d’autre sens. Seul avec mon désir puéril de vengeance. Seul, blessé. Nous étions parfaits. Blessant l’un et l’autre. Tour à tour, nous enfonçant davantage dans le mensonge. Dans le refus de tout. Au risque de l’avouer. Au risque de l’accepter.

Je voyais très bien ma tête Calli. Je l’imagine si bien. Ce sentiment de frustration mêlé à ma colère. Ce sentiment de déni mêlé à cet horrible désir. Je n’avais pas besoin de miroir. Il me suffisait de l’imaginer.

Il me suffisait de te voir. Tu avais la même tête que moi. Tu partageais tous mes sentiments. Toutes ces choses qu’on cherche à cacher au fond de nous, qu’on plonge dans l’abime, qu’on noie sous des flots incessants d’alcools et de dangers. Toutes ces peurs si présentes, tous ces refus d’existences.

Elle craque la première. M’arrachant à ce factice étreint. M’ôtant des bras de cette farce. Me séparant violemment de cet odieux mensonge. Elle m’enlace et m’embrasse. Ses lèvres humides rencontrent les miennes. Cette délicieuse et horrible sensation. Cet agréable enivrement que j’avais échoué à oublier. Si déterminé, si sûre d’elle en ce moment. L’espace d’un instant. Tout semble si simple. Tout semple si évident. Je veux ma dose. Rien d’autre n’importe. J’ai besoin d’elle. Je veux ces lèvres. Je les veux tout entière. Maintenant. A moi et à moi seul.

Maudissant mes résolutions. Haïssant ma faiblesse. Je sens mes barrières s’écrouler les unes après les autres. Jouissant de ce putain de pêché. De ce péché capable de me damner tout entier. Pour lequel je sacrifierai le peu de bon sens qu’il me reste. Je me laisse porter. Je m’emporte au large. Lui rendant son baiser. Avec fougue. Avec vigueur. L’enlaçant à mon tour. Embrasant cet éclat de folie. Embrasant cet ultime interdit. Pour une dernière fois, sentir cette drogue orgasmique envahir mes sens.

Mais tout est finis. L’étreinte s’achève. Le baiser se romps. Je reste seul sur place. L’observant s’éloigner, rejoindre le bar. Seul avec ce manque. Comme si tout avait été si fugace, si bref. J’en voulais plus, bien plus. Je voulais davantage goûter à cet interdit. M’enivrer une nouvelle fois de sa salive. Partager toute cette putain de folie avec elle. M’enfoncer dans le déni. Puisqu’au final, j’étais incapable de bouger.

Mon corps refuse de bouger. Je l’observe s’emparer de deux bouteilles de whisky avant de s’élancer vers la sortie. Furieuse, contrarié. Aussi désemparé que moi. Elle s’éloigne, alors que je la vois partir.

Immobile. Je reste impassible. Partagé entre le désir de continuer. De poursuivre, de goûter à nouveau à cette douce fraicheur. Et ma volonté d’assouvir ma fierté. Ma conscience à la con, heureuse d’avoir eu le dernier mot. Comme si je pouvais sortir gagnant d’un tel jeu. Il n’y avait pas de gagnant, ni de perdant. Juste deux abrutis, incapable de se comprendre sans alcool.

Je passe à travers un portail. Je ne suis pas du genre à réfléchir. Et j’avais trop pensé à cette situation. Je voulais agir, foncer, tout simplement. J’improviserai, comme toujours, la seule chose que, je sais faire de bien ici-bas. Improviser encore et toujours. Agir instinctivement. Comme bon me semble.

Je la rattrape sans peine. A peine sortie, je ne lui avais guère laissait l’occasion de s’éloigner. J’avais balayé mes ressentiments bien plus vite que je ne le pensais. Je ne pouvais pas risquer de tout perdre. Mon être tout entier réclamait son extasie. Sa nouvelle dose, une dose de plus. Rien qu’une.

Je la plaque contre un mur. L’agrippant par les épaules. La tenant fermement. De peur qu’elle s’échappe. De peur qu’elle m’échappe.

On joue à un jeu dangereux Calli. Parce que là. Tout de suite. Je commence à vriller. Je resserre ma poigne. Tout comme toi.

A deux doigts de faire une connerie.

On était pareil. Cette même folie, ce même déni. Cette même addiction. Deux aveugles cherchant à s’amuser au péril de l’autre. Repoussant sans arrêt les limites de leur tolérance. Jouant avec les flammes de la passion au risque de tout perdre. De tout faire partir en fumée.

Alors tout bascule. Tout s’embrase une nouvelle fois. Je ne pensais plus. Je voulais juste. Juste profiter de cet instant. Graver ce moment dans ma mémoire. Graver cette sensation dans mes veines. Sentir mon cœur palpiter, proche de l’explosion. Proche de l’overdose, proche du manque fatal.

On bascule. Une nouvelle fois. Ensemble. Dans un portail de plus. Dans un enchaînement d’émotions.

T’es ma putain de drogue grosse conne ! La mienne la...

Mes mots s’effacent, s’envolent. S’étouffent à mesure que nos corps rentrent en contact avec l’eau. A mesure que tout s’enfonce dans l’océan. Dans cet abysse insondable. Dans cette chute d’émotions contraires. Dans cette enivrante euphorie. Dans cette douce addiction.

Un nouveau baiser. Nos lèvres se touchent une fois de plus. Une fois de plus on tombe dans les âpres de la folie. Une fois de plus cet échange passionné. Ce manque comblé. Rien ne m’arrête. Rien ne semble pouvoir séparer nos lèvres. Dans cet affreux désir, dans ce besoin viscéral de dévorer l’autre.

Le monde tourne autour de nous, à mesure que l’on traverse les flots, à mesure que l’on vole dans l’air, à mesure qu’on roule sur terre. A mesure que les arbres nous bercent, à mesure que l’herbe nous emporte. A mesure que le vent nous caresse. D’un portail à l’autre, d’un décor à l’autre. Je redécouvre cette île à ses côtés. Le ciel, l’océan, la forêt, les champs, les toits du lycée, du dortoir ou des bâtiments marqués. Tout n’est que futile découverte face à cette overdose de plaisir. Face à ce baiser endiablé. Face à ce baiser qui nous damne. Qui nous condamne.

Le temps semble figé, suspendu dans notre envol. Coincé dans les rouages de ce destin incertain. Dans cet éternel futur lointain, si brumeux, si parfait. Tout s’arrête. Tout s’envole. Tout est futile. Rien n’a de sens et rien n’a de but. Je vis pour vivre. Pas pour penser à un quelconque avenir. Je ne sais rien. Tout ce que je sais. C’est que cette putain de drogue est la meilleure chose à laquelle j’ai goûtée tout au long de ma vie.

Notre voyage s’achève sur le sable. Là où tout avait commencé. Là où tout se termine. Là où tout aurait pu débuter. Nos lèvres se séparent. L’air empli à nouveau mes poumons. Mon corps, loin d’être tremblant. Semblait si apaisé. Rien n’avait plus d’importance. Ma dose, ma vie était complète.

Je ne savais rien. Ni ce que je ressentais, ni ce qui se passerait par la suite. La seule chose qui était une certitude à mes yeux. J’avais besoin de ça. D’elle. De cette addiction.

Foutue désir.

Gabriel Silva
https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/
Callisto Aindreis
Populaire - Pouvoir inné
Populaire - Pouvoir inné
Callisto Aindreis
Messages : 41
Nusrie : 69
Âge : 19 ans
Classe : F
Pouvoir : Illusion
Type : Psychologique
Avatar : Hayan Park
Dim 27 Juin - 0:31
Illusions commend themselves to us because they save us pain and allow us to enjoy pleasure instead.
We must therefore accept it without complaint when they sometimes collide with a bit of reality against which they are dashed to pieces.
Illusion is an anodyne...
..., bred by the gap between wish and reality

Ivresses interdites, inavouable peine, Callisto s'évade sans oser ébrécher l'ardeur de ses fiertés brisées. Elle avait perdu. Lamentablement. Une fois encore, Gabriel avait su faire voler en éclat l'essence même de sa raison.
Insupportable réminiscence de ce foutu baiser, de ses lèvres contre celles de cette femme trop imbibée pour espérer l'écho vague d'un matinal souvenir. Pitoyable.
Insoutenable douleur.
Nimbées d'aqueuses rages, ses prunelles azurées semblaient désireuses d'empêcher l'évasion de ces perles salines, à mesure que l’illusionniste vidait au goulot l'ambré liquide d'une bouteille. Qu'elle brûle, cette putain de vie. Sa raison, son âme, ses bonnes résolutions.
Ces maudites émotions.
Prête à rejoindre l'étreinte liquoreuse de la nuit, Callisto eut un soudain éclat de stupeur lorsque le fruit de tous ses tourments vint apparaître devant elle. Éveillant les braises encore trop vivaces d'une étouffante rage, blessure d'un cœur qu'une tenace rancune semblait raviver.

- Dégage !


Vaine requête, futile espoir. Brutal choc de leurs êtres contre ce mur trop peu confortable pour apaiser sa fureur.
Pourquoi une telle réaction ?
Confuse, éreintée, la demoiselle frémit sous la poigne de son ennemi juré ; défiant les ombres insondables de son regard, tout en offrant en suppliques l'arrêt des effervescences d'un cœur gorgé d'étranges euphories.
Encore.
Ces effluves boisées, alcoolisées, masculines. Enivrant univers. Addictif. Tout comme l’immuable tension que leurs âmes s'offraient ; trop fières. Trop stupides.

- Pourquoi t'es revenu me chercher ?! Ta nouvelle cible est pas aussi divertissante que moi ?!

Amères railleries, teintées d’intarissables douleurs que la suédoise ne s'expliquait pas. Qu'importe, si Gabriel désirait embrasser tout le bar. Toute la ville. Toute cette île.
Elle s'en foutait.
Ces peines ne pouvaient pas lui être liées.
Pourtant, bercée par les pâles lueurs de la lune, cette nouvelle proximité ne lui avait jamais semblé si belle.
Toute sa vie semblait avoir été mise sans dessous-dessous par cet homme si insupportable, ce dégénéré qui l'avait comprise dès leurs premiers instants. Le seul qui la connaissait pleinement.
Un frisson dégouline le long de son échine, extatique attente, comme le creux de son ventre s'embrasait d'euphorie.
Elle le haïssait.
Autant qu'elle l'aimait.

- Fiche moi la p...

Mourantes directives, le ciel à son cœur implose de ces effervescentes myriades sentimentales. Peur grisante, tandis qu'enfin leurs êtres liés s'évadent vers l'inconnu. Vers ces chutes addictives, que leurs âmes réclament en sanglots.
Alors, elle s'accroche, à cette nuque, cette chevelure, ces lèvres. Baiser d'ivresse qu'elle dévore comme un astre mourant savoure ses dernières lueurs.
Les plus vivaces.  
Les plus folles.
Addictive overdose qu'un flot d'inavouable embrase et perdure. Sa frêle silhouette entre ses bras frémit d'inexplicable joie ; démente allégresse qu'elle savoure sans oser rompre leurs baisers. Craignant la fuite de ces ultimes rêveries, de ces ultimes extases.
L'océan s'offre à eux, aspire l'air de ses dernières barrières, avant que les cieux à nouveau berce leur interminable chute. La fraîcheur de l'herbe, paresseuses caresses de l'air, jusqu'à retrouver, enfin, la tiédeur familière d'un sable fin.
Sa putain de drogue ?
Callisto se redresse, aussitôt, essoufflée et parfaitement débraillée. Ses lèvres rougies par leurs trop nombreux baisers, par cette foutue passion qui finirait, un jour, par les tuer.
Furieuse.

- J'en ai rien à foutre que tu sois Gabriel Silva ! Hurla-t-elle en se redressant, assez pour saisir son faciès entre ses mains. T'es l'être le plus fou, le plus insensé, le plus vrai que j'ai jamais croisé dans ma putain de vie ! Tu me fais respirer, tu... Courte pause, tremblant écho. T'es à moi.

Saccadé d'intensité, son souffle s'évade contre ces lèvres qu'elle désirait, plus que tout, savourer jusqu'à l'aube. Peut-être regretterait-elle ses mots, sa soudaine honnêteté.
Qu'importe.
Guidée par l'alcool qui laissait au loin ses plus prudes retenues, la jeune illusionniste s’assoie alors à califourchon sur son bassin, la suave douceur de ses mains glissant le long de son torse ; exploratrices.

- Pourquoi t'es revenu me chercher Gab ?


Fragile éclat, loin des tempétueuses rages que la jeune fille semblait dompter quelques instants plus tôt.
 
C y a l a n a

Callisto Aindreis
https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/
Gabriel Silva
Professeur de PSY - Pouvoir inné
Professeur de PSY - Pouvoir inné
Gabriel Silva
Messages : 53
Nusrie : 117
Âge : 25 ans
Métier : Prof de pouvoir psychique
Pouvoir : Contrôle Spatial
Avatar : Belial/Ben Barnes
Deadly Poison [PV : Callisto] C2b21ddbdd9d4937c827e6e65ce23cfe
Dim 27 Juin - 2:26


ashes of dreams
tag :   @Callisto Aindreis  
are we the plaything of fiends or merely the dreams that we're telling ourselves


Tout ça n’avait aucun sens. Rien. Nada. J’avais beau y penser. Je voyais qu’une seule chose. Ce besoin débile et irrationnel qui représentait toute ma vie. Ce besoin de toujours choisir le choix le plus absurde, de donner la réponse la plus folle, de partir dans des délires aberrants. Pourtant, c’était ma vie. C’était moi. Simple. Basique. Je voulais vivre comme je l’entendais. Pas pour faire plaisir aux autres, pas pour avoir une bonne image. C’était ma vie, pas la leur. Qu’ils aillent tous se faire foutre.

C’est pour cette raison. Si encore je pouvais appeler ça comme ça. Que j’étais allongé sur le sol, avec cette fille dans mes bras. Avec cette taré. Aussi folle que moi. Il faut l’être pour me suivre dans mes élucubrations. Faut avoir un crain pour s’accrocher et revenir me voir. J’étais pas le meilleur placé pour parler. J’étais pire.

Le bon point. Elle était aussi paumée que moi. Aussi perdu dans ses pensées. Un moment elle me repousse. L’instant d’après elle m’en veut. Si j’étais pas en train de m’injecter toute ma dose j’aurai probablement cherché à répondre. Mais la chute était trop bonne. La came était à point. Mon envie sans limite. J’en voulais toujours plus. Si seulement le temps pouvait s’arrêter. Assez pour une overdose. Assez pour en crever. Je demandais pas plus. Je voulais tout lui prendre. Tout avoir à moi. J’en avais besoin, tellement besoin.

La vie c’est quand même vachement moins bien que nos rêves. De la merde par rapport à nos désirs. Tout s’était terminé, bien trop vite à mon goût. Bien trop bref. A nouveau sur cette plage. Tu parles d’un endroit symbolique.

Elle s’embrase. Elle m’arrache à mes pensées, violemment. Elle m’attrape. Elle me possède. Elle avoue. Jalousie et besoin. Désir de vie. Désir de tout. Drogue parfaite. Un besoin irrépressible. Le seul désir à avoir. Comme je la comprenais. Comme j’étais pareil. Et c’est ça qui me fume. Qui me rend fou. Comme je ne pouvais pas l’avouer.

Tu vas me faire rougir. Avant de lui attraper le menton. Des paroles osées venant de celle qui joue avec les barmans. T’es ma came. Et je partage pas ma came non plus.

Enivré par l’alcool qui coulait dans mes veines. Je laisse cette maudite émotion me porter. Ni oubli ni pardon. Hors de question que je laisse cette esquisse sensation, cette addiction perfide, cette parfaite dépendance m’échapper. J’en avais besoin, plus que tout en ce moment. Je voulais profiter de mon accoutumance jusqu’à l’épuisement. Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à m’offrir. Jusqu’à la dernière goutte.

T’es conne ou quoi ? Je te l’ai déjà dit. T’es ma drogue. Ma putain d’addiction. J’ai besoin de ma dose Calli.

Et t’étais cette dose. Cette dose de folie. Cette dose de danger. Cette dose de plaisir. T’étais toutes ces sensations et plus encore. Tout ce que je pouvais espérer. La seule chose dont j’avais besoin sur cette île de merde. Dans cette vie bien trop vide de sens. Bien trop vide de tout. Je voulais juste me sentir vivant pour une fois.

Rien qu’une fois.

Je devrais pas. Peut-être. N’importe qui d’autre se serait arrêté. Il n’aurait pas franchi cette maudite ligne. Cette maudite frontière, ce lieu de non-retour. J’avais un problème. Un gros problème même. Celui d’en avoir rien à foutre. En ce moment, y’avait qu’une seule chose qui me faisait vibrer. Cette relation toxique. Ce jeu perdu d’avance.

J’avais aucune raison de m’arrêter du coup. J’en avais envie. Alors pourquoi s’en priver ? Pour aucune raison. J’ai toujours agi comme je l’entendais. Obéissant simplement à mes désirs les plus absurde. Le vouloir, c’était une raison suffisante à mes yeux. Je n’en demandais pas plus. ? J’étais un homme simple.

Mes mains viennent caresser ses lèvres. Des lèvres que j’avais appris à connaître, que j’avais appris à apprécier. Des lèvres qui encore maintenant, m’appelaient. Ignorant leur appel, mes doigts frôlent ce fruit défendu. Un fruit dans lequel j’avais déjà croqué à pleine dent. Pas à un seul moment, je n’ai regretté cette action. Aussi ironique soit-elle. C’est ce qui m’a permis d’aller de l’avant. De profiter de cette vie sans limite. Sans restriction. S’abandonnant aveuglement à cette volonté irrépressible. A ce seul désir.

Tant pis. Pour tout. Pour tout ça. Autant plonger une fois pour toute dans l’abime. Avec elle. Plonger ensemble vers cet abysse de perdition. Vers ce Styx si attrayant. Là était tout notre folie, toute cette parfaite relation. Tout n’était que perdition et désir assouvis. Sans limite, sans regret. Simplement se laisser porter par son corps.

D’un fébrile mouvement, je viens goûter à cette nouvelle saveur. Effleurant son cou. M’imprégnant de toute cette passion. Humant cette perdition finale. Savourant cet ultime péché. Cet ultime affront. Mes lèvres viennent déposer un doux contact sur sa peau, remontant jusqu’à son oreille. Avant d’y susurrer ces quelques mots

Un dernier jeu

Simplement un jeu. Simplement un défi risible. Comme si mes mots étaient adressés également à moi-même. Comme si tout ceci était le début de la fin. La dernière fois avant de tout perdre. Tout sacrifier pour cette passion mortifère. Tout pour une seule chose. Rien qu’une. Cette drogue. Cette came. Cette foutu Calli.

Gabriel Silva
https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/ https://somnus.forumactif.com/
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1
Sauter vers: