Parmi les entités vastes il y a la sienne, adroite - élancée qui de ses pas sillonne les chemins que la foule déjà toute entière trace pour lui, elle peut bien s’écarter à son passage, si cela lui chante. Sur son visage, brise sempiternelle et la courbe qui s’étire aux pas fermes, aux griffes rétractées car il est en paix Tomie, quand ses pas tracent un tapis rouge vers elle. Démarche affirmée, la panthère ne titube pas - quand de ses orbes luisantes elle toise ceux qui perturbent la marche.
Puis découpe, entre les faisceaux lumineux - sa silhouette aux arabesques enivrantes, sirène enchanteresse dont les mimiques restent un instant gravées. Il s’enorgueillit un instant de ce qu’il provoque, droit dans ses bottes alors qu’il l’effleure le sommet de son épaule - après tout, son derme a curieusement frémi sous son toucher qu’il suppose éthéré. Il n’y a pas de raison - spécifiquement aucune, qu’il ne se prête pas au jeu lui aussi.
Il y en a peut-être pourtant bien une, cette barrière invisible qu’il impose sans en connaître l’éminescence, alors il la borde jusqu’à ce qu’elle daigne le brûler. Les orbes délicatement effleurent son visage, parcourent chacune de ses parcelles pour mieux les encrer en mémoire, pour mieux en dessiner puis revêtir les contours à la suite. Bien téméraire alors qu’il se trouve à son tour à la contempler - de traits fastueux qui peignent son être, et dès cet instant se prête dans la confusion alors qu’il sillonne les courbes de ses lèvres, puis que ses orbes azurées viennent serpenter là, plus bas.
Et il le sait - que ses mots étaient un compliment bien insuffisant dans ses pensées confuses. Pourtant il sa cambre, se refuse à se courber aux pensées parasites, comme si elles n’avaient pas lieu d’être (elles fleurissaient tout juste). Et il se complaît pourtant, à de près l’effleurer, Icare de sa propre tentation - veut pousser pour savoir jusqu’où le désir le punira.
D’une hâte curieuse que les portes de l’enfer se referment sur lui, il la voit en elle - droite et somptueuse. Une femme ; olympienne aux allures de reine solennelle d’un autre monde.
La songe est déroutante - peut-être un instant, jusqu’à ce que la courbe frémisse à son compliment.
— Et tu es splendide, je me devais d’être à ta hauteur. Affriolant d’apparence, pourtant bien sincère dans les mots, ses orbes délicates ornent, un instant qui s’écaille - la surface de sa peau où le soleil dépose ses dernières pigmentations.
Dans cette contemplation - en oublie presque le rendez-vous général. Il tente pourtant, de rester droit - là devant avancer sans se prêter à ne lui donner que trop d’attentions, mais tout est bien trop fort, le sait-elle simplement ?
Les places, évidemment.
Assurément agitées, d’une main qui s’est aussitôt dans une poche faufilée. Panthère solitaire, parfois manquer de considération envers les autres pour se prêter seul aux choix ; pourtant, son esprit direct et certain ne vacille pas, et reste persuadé qu’il ne sera pas mal vu pour lui d’avoir tout administré d’avance, pour bien se gausser de cette file qui se dessine graduellement.
— Je me suis dit que tu préférerais cette option. C’est presque vrai ; puisqu’il aurait préféré l’option, il s’est évertué de croire qu’il s’agirait du sien aussi. Prévoyant, alors n’était-ce finalement pas habituel de sa part que d’opter pour les choix semblants plus cohérents. Je m’en voudrais, de te faire attendre. Oeillade qui se détache d’elle que lorsque de trop près quelqu’un s’approche, mais sa silhouette au dessus toujours s’élève, obsession grandissante qu’il dissimule.
Tant bien que mal pourtant, c’est toujours complexe de ne pas vaciller de trop près - porter son regard trop près pour humer un peu plus son odeur, délicate et solaire.
Détachement brutal des pensées qui ronge l’esprit - elle modèle une forme complexe, comme toutes les autres fois. Pensées indélicates et prolixes. Alors, si tu veux bien me suivre. Sourire assuré, et en bon prince tend son avant-bras ; si compté qu’elle veuille bien le saisir.
Mère ; prenait ainsi son bras fut un temps,
Révolu certes - mais il s’était immiscé.
Et lentement les pas vers l’entrée, regard droit devant qui parfois s’essaie à la contempler, dans une oeillade plus discrète.