Un stylo sous le nez, balançant ta chaise en arrière pour tester ton équilibre, on vient soudainement te déranger. Ta maîtrise est bancale, mais ton siège finit tout de même par retomber sur ses 4 pieds. De tes petits yeux sombre, tu fusilles du regard ceux qui ont osé perturber ta performance digne d’un cirque offrant un show minable. Qui osait troubler ta réflexion profonde sur la nature ? En effet, depuis une dizaine de minutes maintenant tu réfléchissais sur des questions existentielles dont l’importance s’avérait cruciale. Les pingouins possédaient-ils des genoux ? Est-ce que les sirènes donnaient naissance à leurs enfants où pondaient-elles des œufs ? Pouvais-tu manger la queue d’une sirène sans être qualifiée de cannibale ? Pire – la sirène pouvait-elle se nourrir de sa propre queue en période de disette ?
Toutes ces interrogations taraudaient inlassablement ton esprit. Et alors que tu étais sur le point d’être illuminée par la vérité, une de tes camarades de classe ne possédant aucune forme considération t’avait interpellée. Sans sommation, on t’avait mit un sac sur la tête, attaché les mains et emmené dans un endroit sombre et étrange.
La lumière vient brutaliser le confort de tes pupilles dilatées. Tu avais pris un certain temps avant de t’y habituer, et devant toi se dressait une table et derrière, ta chère camarade de classe supportée de l’arrière par deux sbires. L’air inquisiteur, les bras croisés et une moue agacée pendante au visage… C’était l’heure de l’interrogatoire. On te montre une photo : Toi, en train de distribuer un tract pour le club Good Guys à un type immense, la peau ébène, et avec un visage aux proportions bien réparties.
« Crache le morceau, Kai. Qui est-il !? « … Plutôt MOURIR !
On te gifle promptement. Tu serres les dents. Un coup de poing s’abat sur la table. Tu ne démords pas.
« QUI EST-IL !? « J’ai dit… Plutôt MOURIR !
Ta consœur Somnusienne sort un revolver, le pointe sur ton front et murmure… Tu l’auras voulu. Elle tire et l’obscurité s’abat sur ta conscience.
« Allô Kai ici la Terre… ? Héééé, ohhh. Tu le connais du coup ? « Ah ???
Retour à la réalité. Tu es de nouveau dans ta salle de classe, ton imagination t’avait encore transportée. Tu subissais un questionnement intense de la part de tes collègues au sujet du garçon sur la photo. … Tu inspectes longtemps l’image. Le connaître ? Non. Tu as échangé quelques mots cela dit avec lui alors que tu tentais de le recruter pour ton le club anti-harcèlement.
« Ah, lui… Il m’avait dit qu’il s’appelait… Madonne. Oui. J’en suis sûre. C’était Madonne. Ou Marmonne. Je sais plus. Il a pas voulu rejoindre le club, sous prétexte qu’il faisait un pèlerinage ou un truc du genre… Pourquoi ?
D’un coup, on te colle la photo au visage.
« Kai, t’es AVEUGLE ou quoi !? C’est un B.G ! Un ULTRA SUPRA MEGA DEGA beau gosse ! Il vient d’une autre planète, c’est sûr.
Alors les filles soupirent d'un air rêveur, puis se mettent à glousser et finalement agissent comme une bande de flamant rose snob en soirée. Toi, tu regardes ce cliché avec lequel on t’a férocement agressée. Ok, il a un visage agréable et une stature avantageuse… Mais il ne t’a pas fait cette impression. Au contraire. Il avait l’air louche ce Madison. Tes camarades de la gente féminine te donnent te demandent de leur rendre service.
- Kai, peux-tu trouver quel genre de personne est Madonne pour nous ? On veut en savoir plus sur lui mais on ose pas lui demander. Ça fait pas longtemps qu’il est arrivé ici…
Elles osent te demander à Toi ! Toi, l’héroïne de la classe G. Bien sûr que tu allais accepter ! Ta mission était d’être dévouée aux autres, de te rendre utile à toute heure du jour ou de la nuit ! Qu’il pleuve ou qu’il y ait des incendies, que la mer monte ou que la terre s’aplatit – alors tu frappes ton bureau d’un air déterminé.
« Les filles ! Je vous JURE sur mon HONNEUR et ma DÉ-TER-MI-NA-TION que je vous ferai un rapport complet sur ce Mayipilponne !
- C’était pas Madonne ?
« … Sur ce Madonne ! Bref. Vous pouvez compter sur moi.
Tes comparses apparemment bien renseignées t’avaient dit qu’il allait passer la journée au centre ville. Habillée d’une casquette, de lunettes de soleil et d’un masque… Te voilà en filature. Finalement, le dos de ta cible se dévoile et tu te caches à la hâte derrière un pilier immense.
11h40 – La cible est en vue.
C'était officiellement la première ligne de ton rapport.
Kai bint'Ismail
Mayson Phoenix
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Mar 31 Aoû - 1:36
Ft. Kai Bint'Ismail Une bonne journée pour se faire espionner ?!
" Cible en vue "
La vie est bizarre... C'était la seule pensée que mon cerveau arrivait à façonner alors que mon téléphone envoyait du jazz afin de me réveiller comme je l'avais auparavant prévu.
Le problème ? C'est que ça n'est pas le genre de matinées qui s'apprécient... La musique, tout comme mes songes, s'était armée d'une indocilité qui me dépasse. Je me retrouve quelque part entre les bras de morphée et la cinglante étreinte de la réalité. C'est dans un mouvement las et désincarné que mon bras atteint le bruyant objet, après un effort probablement aussi grand que celui d'Atlas pour porter le globe.
"OH BOI !!"
Je n'ai pas de rendez-vous mais il semble que je ne sors pas d'un somme mais plutôt d'un coma pour ce que ça vaut... Si j'ai bien calculé, mon téléphonne sonne maintenant depuis plus d'une heure et c'est à peu près le temps qui me sépare du déjeuner.
Voilà le programme... Encore dix minutes pour reprendre mes esprits suivi d'une bonne douche pour combler les trous. Un petit moment fut nécessaire mais tout est bon... Je vérifie mon style : Un jean gris avec une chaîne, un hoodie sombre un peu trop grand avec le symbole de mon héro favori (Vive static shock !) ainsi que des baskets qui sont accordées au haut. J'étais mainteant prêt à faire ce tour tant attendu au centre ville. J'avais repoussé autant que possible le fait d'y aller mais là c'était une obligation.
C'est armé de mes fidèles écouteurs que je prends le chemin pour le centre ville, équipé de mon porte feuille rangé dans ma poche arrière avec mes clés. C'est au trot que je démarre.
Il fait beau, le soleil point le bout de son nez et semble prêt à embrasser de sa douce chaleur tout ce qui nous entoure, ce qui n'allait pas rendre les choses plus simple pour autant. Ma capuche reserre son étreinte sur mes cheveux, plaquant quelque mèches encore humides sur mon front, l'une touchait mes lunettes de soleil. Attirer l'attention ne fait pas partie des objectifs du jour. Je ne compte pas être questionné par une horde de fan alors que je m'en vais faire du shopping.
Jusqu'ici j'ai pu passer incognito sur l'île et franchement, c'était pas mal de penser que tout le monde ici ne me connais pas mais si on se rapproche du monde de la mode... C'est une toute autre histoire ! Après tout, je suis limite une légende dans le milieu !
Avant tout cela je compte déjà me prendre un bon petit déj mais je me devais cependant de rendre un petit service à dame nature avant cela. Il y avait cette bouteille d'alcool qui traînait au sol et c'était à la fois irresponsable et dangereux de laisser cet objet au sol.
J'ai donc une bouteille dans mon inventaire ceci jusqu'au moment où une poubelle se présentera à moi, ce qui ne devrait tarder sachant que le centre ville est en vue.C'est maintenant délesté que je commence ma journée.
C'est avec une certaine mais délectable appréhension que j'approche de mon (véritable) premier objectif, j'avais lancé ça et là quelque coups d’œil afin de remarquer que ma couverture n'était pas en péril, maintenant il était temps de manger.
De bons pancakes, un délicieux chocolat chaud accompagné d'une succulente crème fouettée et une bonne humeur fraîchement trouvée, c'est tout ce qu'il me faut pour affronter cette journée. Prochaine étape, le magasin de vêtements.
Il semble que mon déguisement est impuissant face à ma personne, j'avais déjà cette impression d'être fusillé du regard depuis un petit moment déjà mais il fallait s'y attendre après tout... Un soupir qui entremêle des bribes de prétention à un ennui naissant m'échappa. Ce sentiment aigre doux, à la fois amer mais agréable est le prix à payer lorsque l'on est mondialement reconnu... Mais bon, ce n'est pas le moment de ressasser le passé, ça fait un petit moment que je suis immobile au milieu du chemin.
Une petite sonnerie se fait entendre alors que je déborde dans le magasin, toujours protégé par mon fidèle costume. Nouveau soupire... On ne peut refaire le monde après tout.
Comme à mon habitude j'ignore ces regards qui se posent sur moi et avance vers mon objectif, ce qui est le rayon masculin. Heureusement, il semble qu'aucune de mes photos ne soit présente... Le magasin n'aurait aucunement survécu au chaos qui se crée lorsque les fans submergent mon espace.
Il semble cependant que ce magasin risque de tomber pour une raison différente... Je l'ai ressenti à l'instant et c'est certain, mon smonus s'est une fois de plus activé tout seul... Une vague de malchance va envahir cet endroit et ça commence avec l'employée qui est face à moi. Il n'a fallu qu'une seconde pour qu'elle glisse. C'est avec un mouvement rapide que je la retiens alors qu'elle s'écroule, faisant au passage tomber mes lunettes. Elle se relève, je la lâche. Je cache mon visage et m'éloigne sans écouter, il me faut mes lunettes !
Habillé d'un hoodie, l'étudiant se présente dans ton champ de vision. Tu restes sur tes gardes, faisant attention à ne pas paraître trop louche malgré ton accoutrement. C'est alors que tes yeux capturent un détail que tu n'avais pas saisi plus tôt. Il avait une bouteille à la main, dont il venait de se débarrasser aux ordures. Quel genre de boisson ce Maldon buvait-il ? Du Caco ? Panta ? Woahsis ? Tes camarades seraient ravies d'en savoir plus. Alors dès que la voie est libre, tu te faufiles discrètement et jettes un coup d'oeil à la poubelle... L'étiquette t'informe gentiment du contenu maintenant évaporé.
"Whisky".
La bouteille était complètement vide. Pas une goutte restante pour témoigner de l'apparence de la défunte boisson. Ton visage se déforme sous le choc. Tu jettes un coup d'oeil à Malponne, qui mange un morceau à une table pas loin... Malgré l'alcool qu'il y avait dans son sang. C'était une information importante, cruciale même ! Tu sors ton microphone de super-espionne, prête à enregistrer une nouvelle note.
11h45 - ... Ça m'attriste de l'apprendre, mais... Malvon est un alcoolique. Il a bu toute bouteille dès le petit matin, 2 litres de Whisky. Oui, j'ai bien dit 2 litres. Malvon à un sérieux problème de boisson.
Tu soupires, range ton gadget. Ça ne suffit pas. Ta filature est loin d'être finie. Il t'en faut plus sur ce Malvon, après tout l'alcoolisme ne définissait pas une personne. Qu'avait-il bien pu lui arriver pour sombrer à un si jeune âge ? Possédait-il des dettes ? Ou aimait-il simplement boire ? ... En tout cas, il avait déjà terminé d'engloutir son repas et était déjà loin. Tu te rapproches de la table à laquelle il a festoyé... À ta grande surprise, tu trouves... Un cigare. À moitié terminé.
Malton, qu'est-ce qui ne va pas chez toi !?
Tu regardes de plus près, il y a un message sous la tasse de café. "Rejoins-moi à une heure. Je t'avouerai tout. Signé : M."
Makson... Qu'avait-il à avouer ? Pourquoi fumait-il le cigare ? Était-il un mafieux ?... Soudain, une pensée traverse ton esprit : Peut-être t'étais-tu trompée de table ? Il te semblait que Madison s'était assis plus loin. Alors tu vérifies en regardant autour de toi. à part la serveuse qui rapporte un plateau en cuisine... Rien à signaler, les tables sont toutes vides. Décidemment, ton intuition ne t'avait pas trompée sur ce Marlon. Il était vraiment louche. Sans compter qu'il menait un régime de vie complètement désastreux.
11h55 - Mayon est vraiment suspect ! Oh, et il fume le cigare ! Il se ruine la santé... et ne laisse aucun pourboire. C'est un radin, est-ce qu'il serait affilié à des organisations criminelles ? On dirait qu'il se prend pour un parrain de la mafia, à boire et à fumer... Il semble avoir rendez-vous avec quelqu'un pour lui faire des confessions, à une heure. Qu'à t-il à avouer !? ... Ah,
Toi, Kai, tu crois en l'existence d'une perle de bien au fond du coeur de chaque individu. Pour certains, elle est submergée, noyée, étouffée... Mais elle existe toujours. Elle vit, et remonte épisodiquement à la surface. Tu étais déterminée à trouver cette pierre chez ce... C'était quoi son nom déjà ? Ah... oui, Paytone ! Certes, il ne prenait pas soin de lui-même ni des serveurs... Mais, il possédait, lui aussi, cette perle de bien. Optimiste, tu sens ta foi en l'humanité subsister.
Tu le vois entrer dans un magasin. Apparemment, c'était l'heure du shopping. Tu rentres dans l'enseigne, te cache sous un porte ceintre plein de vêtements. et... Oh ? On dirait qu'il a rapetissé. Sa silhouette à l'air différente, mais ça ne peut être que lui, il porte exactement le même hoodie. Ta vue est toutefois couverte par un pantalon qui se dressé sur ton chemin, et tu ne peux pas voir son visage. Mais c'est lui. Tu le sais. Oh ! On dirait... Qu'il fait du shopping avec sa copine ? Ils se tiennent la main. C'est une jolie brune aux cheveux frisés. Il en a, de la chance, ce Ayvon.
12h10 - Aujourd'hui, grâce à Alvon, j'ai appris que l'amour transcende l'addiction. Et qu'il y aura toujours quelqu'un pour nous aimer, peu importe à quel point nous sommes dépravés ou avares.
La voilà qui s'en va, tu la suis du regard alors qu'elle traverse la porte... Tu aurais voulu que tes cheveux aient autant de volume. Tu aurais pu les secouer comme dans ces pub et paraître un peu plus grande... Peut-être que certaines personnes cesseraient de te traiter de nab-...
Ah ! Zut ! Malyzon !
Qu'en était-il de lui ? Tu ne le trouves plus, même en le cherchant du regard. Alors tu sors de ta cachette, et bouscule un type portant un hoodie vraiment similaire à celui de Marylone. Tu t'excuses et part à sa recherche dans le magasin... Et le voilà.
En train de tenter de séduire une employée ! Il la tient, comme s'il venait de la rattraper. Puisque qu'une expression de surprise t'a échappée, tu te caches le plus vite possible. Ouf, on dirait qu'il ne t'a pas remarquée.
Sa copine vient juste de partir. N'avait-il donc aucune morale ? Aucune forme de scrupule !? Qu'en était-il de sa perle du bien !? Quel ordure ce Maryvonne ! Tu t'empresses de saisir ton microphone, il te faut enregistrer l'intensité de ta déception tant qu'elle est encore fraîche.
12h29 - Maryonne est... Il a un beau visage, mais je commence à croire qu'il est vraiment mauvais. Il trompe la seule personne qui voudrait bien de lui, malgré ses habitudes désastreuses ! Comment peut-il faire ça à boucles brunes !? Elle avait tant de volume ! Ordure ! Vaurien... Je commence à te détester, Matthison !
Kai bint'Ismail
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Me voilà dénué de mon déguisement, en face d'une personne qui semblait prendre de l'intérêt dans mon identité à mesure que je faisait en sorte de cacher mon visage. Mes lunettes sont un peu plus loin sur le sol, mais elles étaient passé de l'autre côté d'un étalage. Et une personne eut la merveilleuse idée de marcher dessus alors qu'un gamin avait fait sauter des claque doigts.
L'employée qui a esquivée de peu une douloureuse rencontre avec le plancher réduis la distance alors que je ne pouvais rien faire d'autre que fulminer.
Le moment fatidique arrive, elle se plante devant moi et écarte subitement mes bras tout en se plaignant que s'est mal poli avant de se stopper net.
Je l'avais vue venir.
Elle reste bouche bée... Même un peu trop à mon goût .
Elle commence à rougir, ce qui est typique en soi.
Voilà les bégaiement du fameux "M... May.".
Un nouveau soupire m'échappe. Si cela doit arriver autant que je me présente avec panache.
" Oui, c'est bien moi, si vous pouviez garder mon identité secrète je vous en serai reconnaissant, j'aimerais ne pas être poursuivi par des fans aujourd'hui ! "
"Vous êtes une célébrité ?! Pas étonnant que vous soyez aussi beau gosse du coup ! C'est pour ça que vous cachiez votre visage, j'allais justement vous demander !" avait-elle pondu dans un gloussement.
La conversation retombe comme un soufflet... Mon incompréhension est totale. Est-ce que je venais de m'auto-snitch ?! Elle ne disait pas "May mais mais" ! Mais je ne suis pas un rappeur moi ! Comment est-ce possible qu'elle n'ait aucune idée de qui je suis... Elle me demandais si j'étais un instagrammeur ou un truc dans le genre... Elle devait forcément être au courant de qui je suis si elle suivait un tantinet la mode, j'ai fait la cover de vanity fair et plusieurs de mes pubs furent dans vogue... VOGUE !
Une conversation des plus stérile s'en suivit. Impossible de faire comprendre à cette femme que j'ai eu une carrière dans le mannequinat car, je cite "sinon ça se saurait !" elle semblait vraiment croire que je plaisantais. Écourtant cette conversation je récupère les quelque vêtements que j'avais choisi, prends de nouvelles lunettes de soleil et fiche le camp.
J'avais écourté mon passage dans ce magasin, il me fallait cependant des de quoi m’occuper, je n'ai jamais pu finir le dernier roman que j'avais commencé. J'aimerais bien savoir la fin mais hors de question de ne pas avoir un bon vieux livre en papier ou encore de me spoiler. Mais avant il me faut de quoi décorer ma chambre.
J'étais parti en quête de quoi grapher et styliser ma chambre, bombes de peinture et quelques objets utiles. J'ai assez d'énergie pour tout faire en une fois, d'ailleurs l'acquisition de la peinture fut simple et rapide, afin d'arriver plus rapidement au prochain magasin j'avais pris une ruelle où deux personnes semblaient un peu trop âgées pour bully ce qui semblait être un lycéen... Et il semble que les deux adultes étaient des étudiants.
La scène se passe vite, je passe, coupe au milieu car je m'en fiche un peu de ce que veulent ces gens et comme par hasard le tortionnaire n'apprécie pas que je libère sa proie de son étreinte. Inutile de reporter la conversation, elle ne vola pas haut pour le peu qu'il y en ait eu, le mec m'avait déjà attrapé par le col, les choses allaient dégénérer mais plus pour eux. J'avais déjà activé mon somnus avant de coller un pain à celui qui avait osé me toucher, un coup de pied suivit et alors qu'il avait un avant goût de mes basques son ami eu la brillante idée de prendre de l'élan et glisser à cause d'une bouteille qui traînait. Il ne s'était pas raté en tombant mais il semble assez résistant donc pas de quoi s'inquiéter. Je finis de flanquer une jolie rouste au premier alors que le lycéen donne quelque coups de pieds à celui qui est resté au sol... Qui suis-je pour le juger ?!
J'avais quand-même pris des dégâts dans cette altercation, voyez-vous, un piaf ne m'a pas raté, il m'a... "Touché" si vous voyez ce que je veux dire... Le lycéen pour me remercier souhaitait me payer café mais son mouchoir était bien plus utile de mon point de vue. Un rire m'échappa alors que je sortais de cette ruelle, je venais de me souvenir d'une collégienne qui m'avait invité à faire partie d'un club anti bully, je me demande si cette performance était à la hauteur de leur travail !
Nouveau chemin et nouvelle ruelle, je pris le temps d'apprécier le travail d'un autre artiste, je n'étais pas intéressé par le fait de grapher sur la propriété d'autrui mais il fallait avouer que le travail était bon, on pouvait voir le chat d'Alice au pays des merveilles qui semblait apparaître, c'était peu de travail mais exécuté d'une main de maître.
Il me restait qu'une destination mais un autre magasin attira mon attention, une quincaillerie. Avoir quelques outils en plus ne serait pas de refus surtout que j'avais quelques idées pour un nouveau projet. C'est avec l'impression d'être un éléphant dans un magasin de porcelaine que j'entre à petit pas.
Ce Mazon, cet individu aux mœurs déplorable et à la conduite déplorable, échange quelques mots avec cette femme qui - tu tiens à le rappeler - n’est pas sa copine. Tu étais trop occupée à enregistrer ton message, alors lorsque tu tournes la tête et quelques bribes de paroles viennent se glisser dans tes oreilles.
«... Garder mon identité secrète... »
Voilà qu’on t’interromps. Une caissière te demande poliment de te lever, et tu t’exécutes sans réfléchir, trop occupée à espionner.
« ... J'aimerais ne pas être poursuivi- »
Tu es de nouveau interrompue. Quoi encore !? Ah... On te demande de quitter le magasin, sans quoi ils appelleront la police sous prétexte que « Vous êtes clairement un individu louche. » Alors tu sors, toujours discrètement, Mavzon semble occupé et ne t’a pas remarqué. Tu as malheureusement été incapable d’écouter la suite. Mais tu en avais déjà suffisamment entendu pour tirer des conclusions logiques et rationnelles :
12 : 40 - Ce Makzon, veut garder son identité secrète… Parce qu’il est marié ! Quelle horreur ! Il ne trompait pas sa copine, mais sa femme ! Son épouse ! Celle avec qui il partageait les liens sacrés du mariage ! Et il ne veut pas être poursuivi... en justice… ! Il ne veut pas divorcer et reverser la pension alimentaire à sa jolie femme aux cheveux bouclés.
Tu inspires un grand coup. Cette nouvelle est dure à encaisser, pour un petit cœur pur comme le tiens. Boire, fumer, être radin, c’était déjà quelque chose. Mais là, ça dépasse toutes tes déceptions. Malpon avait atteint les bas fonds de ton estime. À moins de sauver quelqu’un, ou de se racheter de quelconque manière… Il n’allait probablement pas remonter de si tôt.
Ah – le voilà qui sort ! Tu lui montres ton dos afin de cacher ton visage. Il se dirige vers un autre magasin. On t’interdit l’entrée, sous prétexte que tu ressemblais étrangement à un « individu louche ». Ah, ce fichu masque et ces lunettes de soleil ! Enfin peu importe, puisque ta cible sort très rapidement. Il venait d’acheter une bombe de peinture. Pour quoi faire !? Il s’en va vers une ruelle, et le garde du magasin te retient. Tu lui expliques tant bien que mal que tu es en train d’essayer de sauver Sajna d’un malfrat et c’est pour ça que tu es déguisée ainsi. Enfin bref, vous vous éparpillez, mais un autre garde intervient et estime qu’il fallait faire preuve de clémence à ton égard car après tout, tu n’étais qu’une « petite fille avec beaucoup d’imagination. » Ah ? C’était l’heure des insultes ? On s’attaquait à ta petite taille, ton complexe, et à ta capacité de déduction ? Voilà que tu te disputes avec eux de plus belle, et soudain tu te rappelles de Maldadon. Il s’était dirigé en direction de cette ruelle ! Tu abandonnes ces deux gardes, il s’agissait de toute façon d’un dialogue de sourd. Tu reviendras les confronter lorsque ce Malkasson sera derrière les barreaux.
Lorsque tu finis par retrouver sa trace, tes yeux s’écarquillèrent et ta bouche suivit le mouvement. Deux personnes à terre. Maltaizon observe un petit gaillard mettre des coups de pied à un corps presque inerte. Il était presque une heure, s’agissait-il de son rendez-vous ?! Tu t’adosses au mur le plus proche, hors de la vue de Mafizon. Tu ne pouvais pas laisser passer un tel comportement, il était l’heure de te révéler au grand jour. Alors tu sors et crie « arrêtez-vous ! » Mais c’est trop tard. Les deux coupables de harcèlement sont déjà partis. Alors, comme la dernière arrivée sur un champ de bataille, tu examines les cadavres.
Ton cœur vient se serrer. Tu avais failli au club Good Guys. Tu avais trahi leur confiance en laissant cet incident se produire. Tu jures de les venger.
13:00 : Mapiozon est une terreur brutale et sans vergogne qui tabasse les gens innocents dans des ruelles. C’était ça, son rendez-vous d’une heure. Je n’ai pas pu agir. J’ai failli à mon vœux de protéger et d’aider les habitants de Sajna… Tu vas me le payer, Mafiobon !
De ton sac tu tires ta bouteille d’eau, et leur donne en guise de rédemption. Leur blessures ne sont pas assez grave pour appeler une ambulance, mais quand même. Tu dois continuer de suivre Mafiozo avant qu’il ne soit trop tard ! Il portait décidément bien son nom. Tu le cherches, le voilà dans une autre ruelle… En train d’observer son œuvre. Mariozo taguait aussi illégalement ! Il avait réalisé une œuvre complète en si peu de temps… Quel chef-d’oeu- Non ! Reprends toi ! C’est l’œuvre d’un dangereux Somnusien. C’était horrible ! Laid à en souffrir ! Laid à en mourir ! Et puis c’était illégal ! Ne s’agissait-il pas d’un message pour ses complices ? Ne venait-il pas de marquer son territoire ?
13 : 20 – Mariacho … Il a sûrement un plan de grande envergure vis à vis de Sajna. Il prend contrôle des ruelles, et bientôt… Toute l’île sera à lui si on ne l’arrête pas. Il est dangereux.
Tu saisis ton téléphone, et prend une nouvelle photo. Eh oui, tu avais utilisé ton appareil photo tout au long de cette journée, récoltant l’ensemble des preuves qui pouvaient inculper Mariacchi dans ta galerie. Voilà un nouveau cliché qui vient s’y ajouter : une photo du violent ennemi public se dirigeant vers la quincaillerie.
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Lun 30 Aoû - 23:35
