S'il y a un truc peut-être qui peut être dangereux, c'est de déconner avec Livy. T'as le regard un peu vide quand tu la surprends s'éclater le verre dans la main, fronces le nez - un peu interpellé par les dégats de son sale caractère, et son audace pourtant à te rappeler à l'ordre concernant le tien.
Les gens aiment te faire la morale, c'est devenu leur nouveau passe temps ! A peine t'as fini d'enchainer les shots qu'elle t'ordonne de la suivre jusqu'à ta chambre. Tu gromelles, après tout vous étiez déjà dans le dortoir des garçons. Elijah dormait peut-être. Putain, t'as grave la flemme.
— « Tu fais chier. »
Tu te lèves, adresses, un dernier regard vitreux à Icare qui va bien devoir finir par céder aux membres du conseil et commencer à tout éteindre. De ton côté, c'est au bras de Livy que tu t'extirpes du salon commun - manquant de trébucher sur elle à plusieurs reprises.
— « ça va, tout va bien. »
Alors que vous traversez le couloir qui te conduit à ta chambre, tu glisses une main sur son épaule et loves ton visage dans le creux de son cou.
— « Tu vas être vilaine avec moi dès qu'on sera dans ma chambre ? »
Tu la connais bien maintenant, et tu sais que tu vas passer un sale quart d'heure. ça t'empêche pas d'avoir beaucoup d'humour.
— « Mon coloc pionce peut-être, va falloir être discret. Je me souviens plus si t'es du genre bruyante. »
Arsene Hawkins
Livy Toivanen
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Mer 9 Juin - 18:40
F**cking shity night
Yeux dans les yeux, c’est un duel de regard qui se joue entre eux avant que finalement Arsene ne se décide à s’exécuter. Dommage, elle n’allait pas exploser la salle commune ce soir. Livy se lève à son tour, main emballée dans le semblant de serviette qu’elle avait trouvé alors qu’elle part vers la chambre ; connait beaucoup trop bien le chemin pour son propre bien.
Toujours autant un déchet. Pas un soupire, par un sourire alors qu’elle lui évite plusieurs commotions cérébrales sur le chemin. Pourquoi ne le laissait-elle simplement pas pourrir parmi les cadavres de bouteille ? La solution serait tellement plus simple.
La porte passée, le couloir atteint, les vieilles (mauvaises) habitudes reviennent bien trop vite au galop. Frisson alors que la main lourde vient se glisser sur sa peau.
T’as tellement peu de fierté que tu ravales ton vomi ? doute pourtant qu’il n’ait jamais eu de ligne de conduite avec ses conquêtes passées. Pas plus qu’elle n’avait dû en avoir, quand elle en avait encore quelque chose à faire. Non, Livy était beaucoup trop dur pour se soucier de quoi que ce soit maintenant. De ce qu’elle pensait, du moins. Car ce soir, elle était dans ce couloir avec lui alors que tout le monde lui tournait le dos.
Main qui vient pousser Arsene plus loin, réduisant tout effort de lui sauver la vie à néant. Préfère encore l’amener aux urgences que de sentir son halène empestant l’alcool si près de son visage une seconde de plus.
Il pourrait bien se branler devant moi que j’en aurai rien à faire de ton coloc. S’il veut dormir, il ira ailleurs. Elle pointe la porte du menton, je préfère le silence, tu me casses déjà trop les oreilles. Rentre.
Toujours autant un déchet. Aoutch, que tu mimes avec les lèvres, sans pour autant en prononcer le son. Lèves les yeux au ciel face à son sarcasme et pourtant ça te fait toujours autant rire. C'était pour ça que tu l'aimais bien (au début) et pour exactement la même chose qu'elle a fini par te casser les couilles (à la fin). Tu te forces à garder une certaine distance entre vous, même si pour l'emmerder, tu cherches le contact avec sa peau. Tu lui tapotes l'épaule, comme si vous étiez assez proche pour ça (et vous l'étiez, dans une certaine mesure).
— « Oh mais détend toi du string putain. T'es toujours aussi frigide qu'un glaçon, ça s'arrange pas à ce que je vois. »
Pique amère pour décharger ta frustration, puis baisses les yeux pour fixer tes pieds à mesure que tu avances. T'as un bref instant de lucidité qui te fait presque culpabiliser. T'es vraiment une merde, même avec la seule personne ici présente qui cherche à t'aider.
— « Hmpf. »
Tu passes la porte et n'allumes pas la lumière, la laisses fermer derrière elle. Tu fronces les sourcils, ne fait pas attention au lit d'Elijah, tu préfères te jeter sur le tien. Les bras vers l'arrière. Tu tapotes le matelas à côté pour qu'elle s'assoit. Tes yeux brillent dans l'obscurité.
— « Alors ? Tu hésites encore entre le fait de m'en mettre une ou de me sucer ? »
Sourire de connard au bord des lèvres.
— « Détrompe toi, les deux pourraient m'exciter. »
Putain, de l'eau gazeuse. Pas pour dessoûler mais pour te noyer. La tête la première, pour arrêter de penser, mais surtout pour arrêter de parler.
Arsene Hawkins
Livy Toivanen
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Mer 9 Juin - 23:19
F**cking shity night
Livy s’emporte vite, mais Livy a un minimum d’intelligence aussi. Elle souffle, serre les poings mais se retient de faire quoi que ce soit. Ou plutôt, se retient de lui amocher la gueule. S’il avait été dans son état normal, elle aurait sûrement aimé lui mettre deux trop tartes. Mais à quoi bon s’énerver contre un mec déjà pas capable de se gérer lui-même ? Pourtant, la pique la touche. Livy n’est pas insensible ; elle cache juste trop bien ses émotions pour montrer quoi que ce soit.
T’es vraiment qu’une sale merde, tu le sais ça Arsene ? et dire qu’elle était sortie avec lui.
Pas de nouvelle bousculade, pas de nouvelle pique, juste cette vérité crue crachée comme une évidence. Elle n’a pas la patience de faire semblant, pas la patience d’être gentille Livy. Encore moins avec Arsene.
Pas de lumière, pas de porte fermée. Il se comporte vraiment comme un sale gosse qui arrive chez lui chaussures aux pieds en attendant que sa mère nettoie la boue derrière lui.
Et Livy passe effectivement derrière, allume cette foutue lumière pour y voir clair, sans même regarder si Elijah prenait place ; laisse cependant la porte ouverte. Passera qui voudra, elle n’avait de toute façon rien à cacher et ne comptait pas rester.
Ça dépend, t’es devenu quelqu’un de bien ? pas que cela changerait grand-chose à sa décision.
Contre toute attente, Livy vient sur le matelas. On dit bien qu’il faut s’abaisser à la taille d’un enfant pour mieux le comprendre non ? Elle s’approche de lui, saisi son visage dans sa main, doigts sur les joues, enserre presque la bouche. Non, vraiment pas patiente cette Livy.
Merde Arsene, tu peux pas arrêter de tout saboter dans ta vie ?
Sans même savoir ce qu’il s’était passé, elle connaissait le fond du problème (l'avait toujours connu). Car Arsene ne pouvait pas s’en empêcher, car il continuerait à être ce connard incapable de se poser ; sacrifiant relations et amitiés sans même s’en formaliser. Voilà pourquoi eux d’eux ça n’avait pas marché (entre autre). Rancœur, rancœur du passé.
T’es vraiment qu’une sale merde, tu le sais ça Arsene ? Tu fronces les sourcils, tords ta bouche dans une grimace et détournes le regard - visiblement vexé de cette vérité à peine enrobée. Qu'avaient-ils tous ce soir, contre toi ? Pourquoi refusaient-ils de seulement lâcher prise et s'amuser ? Tous des hypersensibles, ça te trouait le cul à force, de devoir conjuguer avec leurs états d'âme quand on t'imposait de taire les tiens.
— « Ouai. Mais c'est ce qu'ils veulent non ? »
Ça te met hors de toi, tes émotions sont décuplées et déshinibées. Tu finis par soupirer, l'invites à te rejoindre (ce qu'elle fait) et malgré tout l'ambiance ne s'est toujours pas réchauffé. C'est toujours emprunt d'absence de tendresse, d'une froideur amère qui s'est installée avec les années.
— « Je sais pas ! Juge-en par toi-même ! Ou par ce que disent les autres à mon sujet. C'est très révélateur. »
Langue de serpent, tu ne peux pas t'en empêcher. Alors quand elle prend ton visage entre ses doigts, tu plisses les yeux en percevant le même ton inquiet et moralisateur que le président du conseil, que monsieur parfait.
— « Tu... tu vas pas t'y mettre... »
Tu baisses les yeux, comme un enfant pris en flagrant délit de culpabilité.
— « J'ai encore tout gâché c'est ça ? »
Premier vrai instant de lucidité.
Arsene Hawkins
Livy Toivanen
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Lun 5 Juil - 11:58
F**cking shity night
Yeux qui fixent, qui cherchent une once de remord, une once de culpabilité dans le regard vide d’Arsene. Ça la rassure presque lorsqu’il baisse les yeux, comprend peut-être la situation. Car si même lui s’en voulait, c’est que tout n’était pas perdu pour des gens comme eux.
Tu crois que j’en ai quelque chose à faire de ce qu’ils racontent ? l'air de dire 'on vaut mieux que ça'. Elle n’a pas le temps de s’en occuper, pas le temps d’y participer, à ces rumeurs, à ces on-dit. Ne juge que par ce qu’elle voit, que ce qu’elle comprend, Livy. Et ce qu’elle a compris c’est qu’Arsene a encore fait des siennes, comme l’ouragan qu’il est. Aussi destructeur à l’extérieur qu’à l’intérieur.
Doigts qui lâchent le visage alors que Livy vient se repositionner sur le bord du lit, sort un briquet, sort une clope. Tempête froide qui se retire petit à petit, maintenant que le soleil de culpabilité vient disperser les nuages de colère. Elle tire une latte, tend le paquet à son comparse.
L'alarme incendie pouvait bien se déclencher qu'elle n'arrêtait pas de fumer; ce n'était pas son problème.
Tu les détestes, elle seule peut savoir à quel point tu les détestes tous. Ils peuvent bien crever les uns après les autres ... leur viendrais-tu en aide ? Les sauverais-tu ? Putain. Un leader se doit d'assurer la protection de son groupe, un bon leader sait quand il ne faut plus se reposer sur ses appuis. Tu baisses les yeux, cales ta tête sur l'épaule de Livy.
— « J'ai besoin... »
Tu confesses.
— « J'ai besoin qu'ils me regardent, qu'ils parlent de moi. En bien ou en mal ça n'a plus d'importance. S'ils m'ignorent, je n'existe plus. »
C'est l'alcool qui te rend si lucide ou est-ce que tu l'as toujours su, mais incapable de le verbaliser à voix haute ? C'est un peu honteux, parce que c'est elle. Mais c'est aussi tellement libérateur, parce que c'est elle. Livy est surement la seule à pouvoir te comprendre, autant qu'elle est la seule à avoir le cran de te condamner sans arrière pensées. Sans jalousie, sans bienveillance. Juste la vérité, celle qui blesse et tranche.
— « Je ne leur dois rien, mais je leur dois tout. Je n'ai pas envie de m'excuser d'exister, Livy. Je suis fatigué qu'on me force à me remettre en question, tout simplement parce qu'ils se sentent menacés. »
Arsene Hawkins
Livy Toivanen
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Mer 21 Juil - 10:11
F**cking shity night
Il n’y a pas grand-chose qui arrive à l’adoucir, Livy ; cœur de pierre (de mousse) enveloppé sous des couches d’impassibilité. Mais la tête d’Arsene sur son épaule fait partie de ces choses-là. ça lui rappelle eux, quand la vie était plus simple, quand ils voulaient juste être en haut du classement sans se soucier du peuple (des autres élèves). Elle était heureuse Livy, à ce moment-là, elle était ambitieuse Livy, à cette époque-là ; quand son jumeau était encore en vie.
Tu es leur roi, Arsene, quoi que tu ferras ils te regarderont. Tu n’as pas besoin de te foutre en l’air pour ça.
C’était pourtant ce qui avait toujours fait la différence entre eux deux. Lui était le roi-soleil brûlant tout sur son passage pour mieux régner, que les gens regardent, craignent, admirent. Elle, elle avait été cette lune brillant si fort qu’il était difficile de l’atteindre, tout en ne se mélangeant pas aux autres étoiles. Deux astres si différents et pourtant si proches.
Livy lui caresse les cheveux de sa main abimée, coincée dans un bandage de fortune, se rassure autant qu’elle le rassure. La vérité, c’est qu’elle avait besoin d’Arsene pour subsister. Ne t’excuse pas, jamais.
Car elle devrait alors elle aussi se mettre à genoux pour tous ses péchés Ce ne sont que des moutons qui attendent un berger et qui lorsqu’ils en voient enfin un arriver crient au loup. Mais ils sont faibles, Arsene, ils sont sans défenses, et ils ne peuvent pas supporter de voir tes crocs. Il faut que tu sois plus doux avec eux.
Elle a cette force d’observation et d’analyse Livy, quand elle a le chic de ne jamais les utiliser pour elle-même. Qu’en ferrait-elle de toute façon ? Ils ne l’ont jamais intéressé, ces moutons.
Livy vient écraser sa clope contre le rebord du lit, jette le mégot dans la poubelle. Elle se lève, laisse Arsene à nouveau à lui-même.
Je sais pas ce que t’as fais ce soir Arsene, et limite je ne veux pas le savoir. Mais t’as besoin d’une cour pour être roi, t’as besoin de mouton pour être berger.
Elle se baisse, dépose un baiser sur son front.
Fais attention à ne pas tous les faire fuir d'accord? lOu tu te retrouveras seul comme moi.
Ne t’excuse pas, jamais. Tu ne voulais pas t'excuser, tu n'as jamais voulu d'ailleurs. Ce sont eux, tous, qui attendent que tu demandes pardon pour tes actions (erreurs). Ils n'ont pas la force de t'ignorer ou la volonté de ne pas être blessé à tort et à travers. Tu es fatigué Arsene, bourré et contradictoire. Ton égoïsme chaotique n'arrange rien. Quand elle caresse tes cheveux, tu enroules tes bras autour de son bassin pour la retenir, comme un enfant décidé à faire un caprice pour que sa mère reste à son chevet. Tu inspires profondément, respires contre son ventre et étires un léger sourire. Elle a su trouver les mots pour te réconforter.
— « Ouiii... Je suis le berger... et eux les moutons. Toi aussi t'es mon mouton ? »
T'as plus les idées très claires. Ou peut-être que si, et tu veux passer pour le mec stupide pour éviter de trop montrer tes émotions. Etre lucide n'a rien de plaisant ou pratique. C'est juste éreintant et tu veux avoir une excuse à ton comportement de merde.
— « Je serais doux avec eux. J'en prendrai soin et ils seront heureux dans mon pré. »
T'as compris ce qu'elle voulait dire, et tes doigts glissent à la cambrure de ses reins, malicieux. Clairement hors des limites que votre séparation a pu imposer. T'es trop con Arsene, pour accepter de comprendre que quand elle te dit ne pas tout gâcher c'est en partie en évitant de faire ce genre de choses. Tu relèves la tête, le menton toujours calé sur son nombril.
— « Tu restes ce soir ? »
Tu as même oublié qu'elle n'était plus à toi et que de surcroit elle dira non. Parce que c'est ce que tu as besoin d'entendre.
Arsene Hawkins
Livy Toivanen
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Ven 20 Aoû - 16:59
F**cking shity night
Cette image que Livy vient de décrire, c’est un peu ce qui les avait rapproché il y a quelques années. Arsene s’est montré être une fer de lance plus que capable et elle s’était laissée convaincre qu’il pourrait l’aider dans ses ambitions. Est-ce qu'elle regrettait? Probablement pas. Est-ce qu'elle y croyait toujours? Absolument pas.
Moi un mouton ?
Sourire presque triste alors qu’elle vient l’entourer de ses bras dans une étreinte. Plus maternelle qu’elle ne l’avait jamais été, sans même s’en rendre compte. Elle respire, a l’impression d’être légère comme ça, Arsene tout contre elle.
Je suis le feu qui viendra brûler ton pâturage. Et toi avec si tu continues.
Le sourire s’en va, le ton redevient dur, alors que ses doigts viennent attraper ceux d’Arsene. Il n’a pas le droit de lui demander ça, pas le droit de glisser ses doigts contre sa peau comme si elle lui appartenait toujours.
C’est éreintant d’être la personne qui doit toujours dire non ; et encore plus fatiguant de devoir écouter sa raison. Et malgré tout, elle ne peut pas lui en vouloir. Pas vraiment. Malgré toute la fureur au monde qu’elle aimerait décharner contre lui. Car c'est lui.
Livy se dégage pour mieux s’accroupir (partir); dépose un second baiser sur la joue du berger couronné de la soirée.
Bonne nuit Arsene.
Trop de fierté pour rester, Trop d’orgueil pour le laisser définitivement partir.
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Mer 9 Juin - 11:26
S'il y a un truc peut-être qui peut être dangereux, c'est de déconner avec Livy. T'as le regard un peu vide quand tu la surprends s'éclater le verre dans la main, fronces le nez - un peu interpellé par les dégats de son sale caractère, et son audace pourtant à te rappeler à l'ordre concernant le tien. 
