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Callisto Aindreis
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Callisto Aindreis
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Lun 14 Juin - 21:25
Illusions commend themselves to us because they save us pain and allow us to enjoy pleasure instead.
We must therefore accept it without complaint when they sometimes collide with a bit of reality against which they are dashed to pieces.
Illusion is an anodyne...
..., bred by the gap between wish and reality
Insouciance. Frêle concept qu'enfin, elle s'offrait ; brisure d'une épuisante méfiance, submergée par les bribes de ses récentes frivolités. Corruption ? Non. Tout au contraire, la jeune femme frémissait d'extase sous les suaves caresses d'un vent de libération.  
Mais jusqu'où comptait-il l'emmener ? Guide étrange de ses seules volontés, Gabriel semblait apte à vendre sa propre âme en échange d'un éclat de plaisir pur. Insondable personnage, imprédictible avenir. Callisto avait la folle impression d'avoir sauté d'un avion.
Sans parachute.
Elle le savait. Le sentait. Depuis son incroyable plongeon au cœur polaire d'une bassine d'eau, l'ultime bride contraignant de prudence son esprit s'était brisée.
Plus rien ne pouvait l'effrayer.
Car la vie, féroce et fière, n'attendrait pas ses illusions pour dévorer l'essence même de ses folles ambitions.
Alors, chaud, doux, le sable s'infiltrait entre ses orteils tandis que Callisto courrait, effrénée, vers la mer. Aqueux miroir de la clarté des cieux, qui bientôt à la nuit offrira sa vie d'éclaboussures pourprées.
Elle allait gagner.
Elle devait gagner.

Et lui, venait de tricher.

Improbables éclaboussures, Callisto n'eut qu'une seconde pour saisir la malice nimbant l'instant ; rictus moqueur, victorieux, d'un homme qu'elle souhaitait, plus que tout, noyer. Aussi mesquin puisse-t-il être, Gabriel ne savait pas encore respirer sous l'eau.
Mais son geste, ivresse déterminée, se figea de stupéfaction lorsque son professeur, enfin, émergea de cette étendue saline. Quasiment nu.
L'enflure.
Réprimant la badine curiosité de ses prunelles, Callisto, mauvaise perdante, s'évada des bras rafraîchissants de la mer pour rejoindre à nouveau la tiédeur du sable fin. Frustrée de ne pouvoir l'accuser, puisque ses propres tricheries n'étaient pas un secret.
Qu'allait-il encore exiger ? Un gage farfelu, étrange, à son image.
Quelque chose qu'elle regretterait sûrement d'avoir amorcé.
Et bon sang.
Gabriel dépassa ses attentes. Cruel sursis, brisé par l'écho rauque et mesquin d'une voix dont elle se souviendrait toute sa vie.
Callisto blêmie. Rougie. S'offusqua.
Quel enfoiré.

- Quoi ?! Mais Gab cette bouteille coûte au moins la moitié de mon âme !


Était-ce par déni ? Quoi qu'il en soit, la jeune femme préféra concentrer sa pleine attention sur ce grand cru ; l'arrachant des mains de son lubrique tuteur, comme s'il s'agissait d'un bien précieux.
Elle ne tremblait pas.
La colère par contre, brûlait l'azur d'un regard qui, s'il le pouvait, aurait sûrement achevé la source de ces insolites folies.
Il voulait jouer au plus malin ?
Ils allaient jouer.
Impétueuse âme, Callisto rejoignit la nonchalante silhouette du noiraud pour se laisser glisser à ses pieds.
Ou presque.
Sinueuses, l'opale de ses mains prend appui contre la dureté des genoux de Gabriel, tandis qu'en une moue gorgée d'arrogance, la demoiselle s'installe entre ces derniers. Finesse tempétueuse d'une caresse contre sa jambe droite... Jusqu'à cette cheville, qu'elle saisit d'une poigne ferme.

- Je te le rendrai au millième, Gab. Si tu perds contre moi, un jour...

Laissée en suspend, l'essence furieuse de cette promesse raisonna soudain contre le goulot de cette divine bouteille de vin blanc, que Callisto acheva en quelques gorgées.
Du courage, elle en avait.
De la motivation, moins.
Alors, loin de désirer réfléchir à cette action, la suédoise sans préavis se penche et, réprimant l'élan d'un dégoût, offre au délicat de sa peau la douceur tiède et humide de sa langue.
Brève.
Anesthésiée par l'alcool, son muscle rosé n'offrit pas moins à ses traits l'écho de cette humiliation.
Toutefois, peu désireuse d'offrir à cet énergumène entière satisfaction, Calli vive et cinglante, planta soudain  ses crocs dans son talon d'Achille.
Achevait-elle tous ses gages par une morsure ? Oui.
Le regrettait-elle ? Non.
Au moins s'était-elle retenue pour ne pas le blesser. Là n'était pas le but.

- T'as vraiment des kinks étranges, on te l'a déjà dit ? D'ailleurs c'est officiel. Je crois que je te déteste.

Moqueuse, hargneuse, elle se redresse, relâche son pied et balance, nonchalante, un nuage de sable en sa direction.

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Callisto Aindreis
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Gabriel Silva
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Mar 15 Juin - 0:01


ashes of dreams
are we the plaything of fiends or merely the dreams that we're telling ourselves


Elle était si proche. Si proche de gagner. Si proche de remporter le gage. Je pouvais le voir dans son regard. Ce regard de braise animé par le désir de vaincre. Je me demande si j’avais le même parfois. Je ne suis pas un si mauvais perdant, disons juste qu’en fonction de l’occasion, il s’avère plus drôle de gagner. Voir le visage de la personne se décomposer avant la fin. Avant ce moment de déni, où elle comprend qu’elle ne gagnera pas.

Un petit plaisir sadique dont je profitais pleinement en ce moment. En sortant du portail je l’avais observé. Son regard. Ce sentiment de trahison. Ce sentiment d’avoir été si près du but. D’avoir frôlé la victoire du bout des doigts. Si proche et si loin à la fois.

Alors je me suis délecté de son visage rougeoyant. Cette couleur de la honte, cet apparat de la timidité. Ce sentiment de pudeur qu’il lui reste. C’était l’occasion où jamais pour t’en débarrasser définitivement ma petite. Tu n’en seras que plus légère par la suite. La vie devient plus simple sans avoir à se soucier du regard des autres, des craintes soumises par la société. La mienne est si légère. Si libre.

Si tu le dis. Haussement d’épaules sans conviction. Si c’est le cas estime toi heureuse d’en être digne. Réjouis-toi en voyant toute la considération que j’ai pour toi.

En réalité je me moquais pas mal de cette bouteille. Un vol. Comme si j’allais acheter de l’alcool haut de gamme. Ce n’est pas comme si j’en avais les moyens de base. Alors la verser sur mes pieds ou la boire cul sec. La différence était minime à mes yeux, assez pour être insignifiante. C’est pour cette raison que je n’ai pas réagis à ce rapt. Elle était libre de la vider. Et c’est ce qu’elle fit. La vidant d’une traite.

La fibre maternelle qui se développe en moi. Je l’observais comme une mère observait fièrement la progression de son protégé. C’était donc ça le sentiment d’accomplissement qu’éprouvait un professeur digne de ce nom. J’étais ému, presque au point d’en verser une larme. Je l’avais si bien formé, si bien entraîné. Je pouvais le dire sans que ce soit un mensonge cette fois, j’étais vraiment un remarquable enseignant.

Oui, oui. Je sais Calli. Je sais. Tu vas te venger, ça sera terrible tout ce que tu veux. J’ai même hâte de voir ça pour tout te dire. Pour le moment tu feras mieux de gagner, rien qu’une fois, d’accord ?

J’illustre mon sarcasme d’un large sourire. Sourire béant qui vient tordre ma bouche. J’étais à deux doigts de rire. A tel point que ma curiosité était réellement piquée au vif. Je souhaitais réellement voir le gage qu’elle me donnera. Je voulais voir le sort si terrible qu’elle allait imaginer pour moi. Un sort suffisant pour me surprendre ? Je l’espère.

Se logeant entre mes jambes, elle vient m’attraper brusquement la cheville. Dans une dernière tentative de montrer sa colère et son mécontentement. Au cas où les regards de braises, le visage rouge, les menaces de mort et autres n’étaient pas suffisant. Je ne peux m’empêcher de sourire à nouveau. Elle avait beau être farouche, elle n’en demeurait pas moins docile au fond. Elle aurait très bien pu résister davantage. Pourtant elle n’en faisait rien. Alors comme ça on n’assume pas Calli, pas vrai ? Adorable.

Le contact de sa langue sur ma jambe ne provoqua aucune réaction. Je suis resté impassible, plongeant mon regard sur son visage, essayant de repérer un quelconque signe de gênes ou de haines. Je n’ai rien eu de tout cela. Ma seule récompense fut une morsure au talon.

Tu peux parler l’exhibitionniste. Ton kink à toi ce sont les morsures ? T’es du genre vampire au lit ? Sourire en coin. Et pour quelqu’un qui me déteste tu passes beaucoup de temps avec moi tu ne trouves pas ?

Notre jeu ne faisait que commencer. Ici et maintenant. Sur cette plage. La fin d’après-midi était à peine entamée. Hors de question de s’arrêter en si bon chemin. Un léger mouvement vers l’avant, se penchant vers elle, suffisamment pour lui susurrer à l’oreille.

Tu veux monter au septième ciel ? Littéralement. Pas sexuellement. Quoi que si tu préfères sexuellement….

Mon visage frôlant le sien, toujours collé à son lobe. Je reste immobile, ne prenant pas la peine d’observer sa réaction, mes lèvres s’étirant doucement dans un long rictus.

Dose d’adrénaline garantie. Un nouveau jeu avec mes portails. Cette fois j’y vais avec toi pour éviter que tu clamses. Je pense que ça la fout mal sur mon dossier si jamais ça arrive. C’est une promesse, pas d’entourloupes, je te laisse juste la surprise.

Surprise. C’est le mot.

Because the fun never stop.


Gabriel Silva
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Mar 15 Juin - 1:14
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Qu'adviendra-t-il de l'aube, de ses pâles illusions, de ses fabulatrices rêveries qu'au fond, elle ne pouvait se résoudre à tuer ?
Callisto n'avait que cela, depuis sa plus tendre enfance. Vie dévouée à sa cause, aux futiles espoirs qu'un jour, le monde l'accepte enfin. Pleinement. Entièrement.
Alors, docile, la jeune suédoise s'était mise à jouer les illusionnistes ; commune apparence, caractère calme, rangé, simple. Une fille lambda, débordante de médiocrité.
Parfait pantin de la société.
Foutaises.
L'exquise amertume d'un brutal retour à la réalité. Éveille de sens qu'elle pensait, à jamais, assoupis au plus profond de son esprit.
Solaire crépuscule, tiède radiance qui encore étouffait son être d'une insupportable chaleur. Les effluves salines de la mer. La fine quiétude des grains de sable sous la pulpe de ses doigts.

Et ce murmure.

Insidieux, lové au creux d'une oreille frémissante, Callisto par réflexe coupe l'écho fugace de sa respiration.
Trouble d'une âme qui soudain, s'embrase.
Pas ici.
Mais elle ne pouvait lui montrer cette exquise faiblesse.

- J'en sais rien. Trouble farouche. Elle le maudit, tourne enfin son faciès vers le sien. Je te rappelle que c'est toi qui m'a rejoint dans ma chambre, au beau milieu de l'après-midi. Maintenant que j'y pense, je te manquais donc tant que ça ?

Comprendrait-il le subtile de cet aveu ?
Au final, cela importait peu. Leurs lèvres, à nouveau, se frôlèrent ; trouble temporel qu'une seconde semble happer d’éternité. Elle le haïssait.
Docile persuasion, qu'un rire vint à troubler.
Gabriel venait d'offrir à ses désirs l'écho grisant d'un danger en devenir. Etait-il sérieux ? Oui. L'insolence de son regard ne laissait place à aucun doute.
C'était complètement fou. Inconscient. Insouciant.
Elle adorait ça.
N'en restait pas moins méfiante.

- Je n'ai aucunement confiance en toi. Pas après la petite surprise rafraîchissante du portail précédent.

Réminiscence colérique, elle se lève, étire la finesse de sa silhouette, s’interroge. Si Gabriel continuait ainsi, jamais elle n'aurait l'occasion d'obtenir sa vengeance.
L'occasion était bien trop belle pour qu'elle la laisse filer.

- Mais j'accepte. J'ai toujours voulu savoir ce que ça faisait, de voler. Courte pause, l'éclat effronté d'un sourire. Toutefois, après ça, nous jouerons à mon propre jeu, avec mes propres règles.

Inspiration, longue, profonde, elle se concentre. S’enivre de courage. Offre une main tendue à son meilleur ennemi.
Encore ces étranges portails, en une promesse d'inconnue. Elle attend qu'il la rejoigne, sur leurs deux pieds, pour glisser sans cérémonie ses bras autour du sien. Callisto ne comptait pas le lâcher. Pas une seule seconde. Jusqu'à leur arrivée.
Peu désireuse de mourir avant l'heure.
Du moins l'espérait-elle, jusqu'à ce qu'une silhouette ne se dessine à l'horizon.
Elle qui les pensait seuls et isolés... A croire que cette ile prenait de sincères accents pénitenciers.
Son cœur ne fit pas le malin très longtemps, lorsque ses prunelles reconnurent la personne qui enfin, les rejoignait.
Mia.
Ils étaient dans la merde.  
Ou du moins, le seraient, si tout cela n'était pas le fruit fertile et fourbe d'une de ses grandioses illusions.
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Mar 15 Juin - 1:53


ashes of dreams
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Tout n’était qu’un jeu à mes yeux. Qu’une éternelle farce. Depuis toujours, j’ai vécu comme je l’entendais. Depuis toujours, personne n’était là pour me dicter ma conduite. Alors je me suis fais mes propres raisons. Mes propres envies. Mes propres interdits. Nul besoin d’en avoir lorsqu’on veut attraper tout ce que la vie peut nous offrir.

Alors j’agis comme bon me semble. Je me laisse porter par l’occasion, par le moment. Sans frontière, sans limite. Seul l’ennui peut stopper mes mouvements. Seule la lassitude pouvait retenir mon bras. Comme si cette folle tentative pour combler le vide était oppressante. Addictive. Une douce drogue dont je ne pouvais déjà plus me passer.

Il m’en fallait plus. Davantage, toujours plus. Encore et encore. Mon cerveau réclamant ses endorphines. J’avais besoin de cette sensation. De ressentir cette adrénaline au fond de moi. J’en avais tellement besoin.

Oui tu m’as manqué Calli. Ta petite gueule contrariée hante mes soirées endiablées. Tu ne le savais pas ? Préviens-moi avant de passer que je puisse changer mes draps.

Encore et toujours dans la provocation. Ce vice de pousser à bout. Ce désir de connaître sa limite. Le moment où elle dira stop. Le moment où elle ne pourra plus continuer. Cette boucle de folie. Cette boucle d’un désir irrationnel. Que nul ne semble prêt à stopper. Aussi inconscient l’un que l’autre. On fonce droit vers l’abime. Une allée simple vers les baffons de la débauche. Sans même lancer un regard en arrière. Notre œil plongé l’un dans l’autre. Observant avec attention le premier qui viendra faillir à la tâche.

Comme si un vainqueur de la débauche pouvait ressortir de cet affrontement. Comme si le jeu en valait la chandelle. A nos yeux, c’était le cas. Alors pourquoi s’en priver ? Pourquoi ne pas le faire ? Pourquoi pas. Quitte à craquer, quitte à tout claquer. Autant que ce soit dans un gros boom, pas vrai ? Dans un feu d’artifice d’émotions.

Tu devrais pourtant. J’utilise rarement deux fois la même blague. Je suis plus original.

Le pire. C’est que pour une fois, c’était la stricte vérité. J’étais lourd pas stupide. Reproduire ce genre d’humour aussi vite aurait un effet barbant. Aussi bien pour elle que pour moi. Je n’avais rien à obtenir à travers de telles méthodes. Je préfère largement la surprise, elle offre des réactions incontrôlables, plus authentiques, plus agréables à observer. Bien plus drôle aussi.

Tu fais bien d’accepter. Tu ne vas pas voir ce genre de spectacle d’aussi tôt. C’est le genre d’expériences que t’as une fois dans ta vie Calli.

Je me prépare mentalement. Le trajet aller être rapide. Autant dire que sans ma maîtrise, on était bon pour se faire enterrer le lendemain. Je n’allais pas avoir le temps d’y penser une fois que le premier portail sera traversé.

Je n’aurai pas le temps de…

Merde. Mia. Je la voyais au loin. Elle venait dans notre direction. Bordel c’est une blague. Et de mauvais goût en plus. Je ne pouvais pas l’admirer. Pas tout de suite, surtout pas maintenant. Pas dans cette position.

Merde.

Si elle nous voit dans cette position on est tout aussi mort. Tu parles d’un choix. Si seulement j’avais pris la peine de réfléchir. Si seulement c’était mon genre.

Je fais apparaître le portail sous nos pieds, s’enfonçant à travers le vide. Je l’attrape contre moi, la serrant dans mes bras. Totale Impro.

Dans n’importe quelle autre occasion, cette scène aurait été d’une extrême douceur, d’un romantisme rare. Mais pas ici. Pas pour ce qui va suivre. Certainement pas aux vues de la suite. Vraiment.

On tombe. Littéralement. Dans le vide. Dans les airs. En pleine chute libre. En pleine apesanteur. On vole sans voler. Deux fous qui bravent les cieux sans parachutes. Je tiens fermement l’autre taré contre moi. A tel point que c’était plus proche d’un étranglement que d’un véritable câlin sensuel.

L’adrénaline monte davantage. A mesure que le sol se rapproche. Il se rapproche si vite. Si proche. Si…

Un nouveau portail. Une seconde avant la fin. Une seconde trop tard. Et on était mort. Clamsé. Bon pour finir en bouillie d’art abstrait sur le sol.

Chutant de sensations en sensations. On se retrouve à présent dans l’océan. Au fond de la mer. Le ciel clair, vierge de tout nuage. D’une clarté aveuglante, laisse place à l’obscure clarté des fonds marins. Cette oppressante atmosphère, qui aspire petit à petit notre envie de vivre. Emportant avec elle le peu d’oxygène qu’il nous restait.

En pleine noyade. En s’enfonçant littéralement dans l’abime cette fois. En découvrant toute l’effrayant vérité des abysses. Un nouvel espoir. Un dernier portail, d’une tentative désespérée, rassemblant le peu d’énergie et de conscience qu’il me reste. Rassemblant mon dernier souffle. Un dernier voyage.

J’ouvre les yeux sur une falaise. Perché face à la mer. Perché face au précipice qui semblait bien petit après une telle expérience. Qui semblait bien insignifiant après une telle dose d’adrénaline. Comme si tout était vide de sens après avoir vécu ce voyage à travers la mort. Après l’avoir vue de bien trop près. Une expérience grisante. Une putain d’expérience hallucinante. Incroyable, un délire, des mots incapables de définir ce que je ressentais. Ce que j’avais traversé. Ce que j’avais cherché à vivre et qui avais manqué de l’achever.

Je reste immobile. Au sol. Haletant. La respiration saccadée. Fatigué après un tel effort. Fatigué après autant d’expériences d’affilées. Calli toujours sur moi, je me demandais si elle était toujours en vie. Au moins elle était présente, avachi sur mon torse, mais elle était là. C’est déjà un bon point, pas vrai ?

Oy meuf, t’es toujours en vie ?

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Mar 15 Juin - 23:07
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Le ciel au jour éclatait l'iridescence de ses brûlantes espérances ; or nacré d'un astre d’égoïste clarté, brûlant les vaporeuses craintes de ses pensées.
Ce chemin, cette voie, ces aspirations.
Callisto s'imaginait balayer, d'un revers de la main, l'ordre et la droiture de ses plus vertueuses qualités. Son hypocrisie la fit rire.  Lutte futile d'un être que le jour, encore, tentait d'altérer.
Rage contenue, abyssal haine qu'elle se porte à elle-même, d'aube en aube.
Morsure ardente que son corps tout entier peinait à supporter.
Si Gabriel l'y avait poussé, ce gouffre d'abandon et de folie tanguait sous la prunelle opaline de ses yeux depuis bien longtemps.
Mais elle n'avait pas peur.
Elle voulait hurler. Détruire ces fades dystopies, l'éclat doucereux des rêves amers qu'elle suivait. Lente agonie.

- Toi aussi, tu hantes mes nuits. Un poison vil et insidieux qui abreuve ces insomnies forcées, comme s'il possédait tous les droits de l'univers. Elle s'approche. Murmure placide, suave. Mais crois-moi, Gabriel, un jour toi aussi tu finiras par déchanter.

Aussi naïve puisse-t-elle être, Callisto n'était pas stupide. Elle savait, que finir à moitié nue contre son professeur tout aussi peu vêtu n'était pas un exemple de vertu.
Et bon sang, qu'est-ce qu'elle en avait à foutre ?
Mia, lenteur illusoire, voguait vers eux ; guide d'une étonnante réaction que la jeune suédoise savoura sans condition.
Gab paniquait.
Peut-être un peu trop.
Un hoquet, l'éclat vif de son couinement, et le sol sous leurs pieds se dérobe.
Chute libre. Écrasante étreinte.  
L'adrénaline submerge ses sens comme le sang qui soudain, pulse à ses tempes d'un rythme endiablé.
La peur.
Exaltation.
Instinct primaire, Callisto enlace la taille du noiraud comme si sa vie en dépendait ; étouffante intimité, l'azur de ses yeux ne peut qu'admirer les cieux, impérieux, s'éloigner.  
L'air brûlant, vivace, emplissait sa vie pour la première fois depuis les mornes brisures d'une enfance ruinée.
Puis, impromptu, l'immensité bleue submergea leurs êtres de sa grandiose volupté ; écrasante et splendide. Les abysses leurs tendaient les bras. Étouffante brûlure de ses poumons...
Jusqu'à l'arrivée salvatrice d'un énième portail.
Choc. Brutal, haletant.
Une falaise.
Callisto, épuisée, étourdie, recracha douloureusement l'eau qu'elle avait inspiré ; souffle vivace que l'on cherche, paniquée.
Ils avaient frôlé la mort.
Un tremblement fit frémir l'entièreté de sa frêle silhouette. Une étreinte que l'on resserre, son faciès contre la tiédeur humide et saline d'un cou.
Quelques secondes.

- Autant que toi, à ce que je vois.

Trouva-t-elle la force de répondre, d'un murmure. L'adrénaline encore, faisait pulser son cœur.
Alors, lentement, l'illusionniste enfin se redressa ; coup offert à l'épaule de son siège, tandis qu'enfin ses angoisses éclataient au grand jour.

- Tu te rends compte de ce qu'il vient de se passer ?! On aurait pu mourir dix fois, c'était complètement fou ! Inconscient !

Fureur tempétueuse, Callisto martèle de ses poings le torse ruisselant de cet énergumène, jusqu'à l'épuisement.
Courte pause, haletante.

- C'était... de la pure folie.


Mais de rage cérulée ses prunelles ne brillaient plus ; offrant au monde l'éblouissant miroitement d'un sourire grisé par l'instant.

- Je ne m'étais jamais sentie aussi vivante.

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Callisto Aindreis
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Mar 15 Juin - 23:47


ashes of dreams
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Déchanter. Un mot qu’on me martelait souvent. Un mot qui résonnait trop souvent dans ma tête, bien trop souvent. Tambourinant à mes oreilles. Et alors ? J’en ai rien à foutre. Arrivera ce qui arrivera. On vit on meurt. On rêve de jours meilleurs. Je vis pour vivre et pas pour m’inquiéter en permanence de ce que je laisserai au monde. Une marque, un idéal ? Des conneries idéalistes rien de plus. Je veux juste partir dans une énorme explosion. De sens, de bonheur et d’euphorie. Mourir drogué à l’excitation. Mourir d’overdose d’adrénaline. Tout simplement vivre. Vivre sa putain de vie sans limite.

J’avais la tête qui tourne, un mal de crâne terrible digne des meilleurs cuites. Mon ventre était en looping permanent. Je ne sentais plus mon corps. J’avais mon plus grand sourire sur les lèvres. Un sourire de folie. Un sourire éclatant. Le plus honnête, le plus vrai qu’il m’est été donné d’offrir. La main sur le visage, relevant une mèche de cheveux encore trempé par la caresse froide de l’océan. Masquant l’éclat du soleil qui avait manqué de m’embraser. Haletant, récupérant l’oxygène qui m’avait abandonné.

Mon corps tout entier tremblait. Mon corps tout entier vibrait. De cette addiction sourde. De cette heureuse mort éphémère. Tout pour mieux renaitre en suivant. C’était donc ça vivre. Bordel ça fait du bien. J’avais beau sentir des picotements dans chacun de mes muscles, cette grisante satisfaction me faisait oublier tout le reste.

J’ai lâcher un énorme soupir. Le même soupir que l’on offre après avoir tout donné pendant l’acte. Je venais d’y aller à fond. Ce voyage vers le septième ciel, loin d’avoir déçu. M’avait totalement épuisé. Mais putain que c’était bon. Je retiens un cri d’excitation. Je prends sur moi pour contenir mes tremblements.

Une voix, au loin, semblant si distante. Pourtant si familière. La gamine était encore en vie. Tant mieux, ça m’évitait des problèmes. Ma vision encore brouillée, mes sens encore à moitié dans les vapes. Je l’observe du coin de l’œil, à travers ma main. A travers l’éclat du soleil. A travers l’aveuglante chaleur. Et dire que j’avais trouvé quelqu’un d’aussi cinglé que moi sur cette île. Le monde était vraiment petit. Je pouvais pas dire que c’était pour me déplaire. Au contraire. C’était…drôle ? De partager cette euphorie avec une autre.

Et elle me le rend bien. A travers ses coups, l’adrénaline qui redescend, elle avec. Une fureur qui aurait été justifié. Une colère sourde après une aventure insouciante. Mais même dans cette position. Tu pouvais pas me le cacher idiote. T’as beau m’engueuler, t’as beau me rouer de coup. Je le vois. Ton putain de sourire. Et je le connais que trop bien. J’avais le même, j’ai eu le même. Ce sourire de fou furieux assoiffé de mort pour mieux vivre. Ce sourire insatiable, que rien ne peut apaiser. T’es barge meuf. Et c’est ce qui est bien chez toi.

Pourtant je me suis jamais senti aussi vivant.

J’articulais difficilement, recrachant encore l’eau resté dans mes poumons, affichant mon rictus meurtris sur le visage, toujours cet air de défi gravé dans ma gueule. J’avais même pas capté qu’elle avait dit la même chose.

On le refera, ça fait du bien en été un petit bain sous l'océan

Un rire sarcastique. Comme si j’étais fier de ma propre blague. Pourtant j’étais convaincu par mes mots. Par ce désir.

Si tu restes dans cette position ça peut devenir compliqué. T’imagines si tu commences à me faire de l’effet.

Je reprends petit à petit mes esprits, la voyant chevauchant fièrement mon torse. Mes esprits reviennent, et avec, mon terrible humour, pour le grand damn de Calli, mais je n’avais aucun regret, que ce soit ce saut dans le vide ou cette blague. J’avais peu de regrets dans la vie. C’était mieux ainsi.

A moins que ce soit ton idée ? Si c'est le cas j’ai rien dit alors, je te laisse faire, je suis trop éclaté pour me défendre.


Gabriel Silva
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Callisto Aindreis
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Mer 16 Juin - 2:09
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We must therefore accept it without complaint when they sometimes collide with a bit of reality against which they are dashed to pieces.
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Refrain. Leurs mots s’élancent, s'enlacent ; vibrante harmonie, nimbée d’incommensurable folie. La mort n'était pas un jeu, mais une entraînante addiction.
Car plus que tout, en cet instant, Callisto souhaitait vivre. Sentir, encore, toujours, les embruns de la mer. La fraîcheur ruisselante de l'eau contre le grain frais de sa peau. La tiédeur de celle d'un homme, sous la malice de ses doigts.
Il comprenait. Leurs iris croisées, n'avaient guère besoin d’artificielles paroles pour le comprendre. Pour se comprendre.
Leur démence commune, l'intensité d'un sourire. Elle souhaitait hurler. Défier la lune, les étoiles, l'astre mère qui tanguait au dessus de sa tête. Insignifiant.

- La prochaine fois, tu penses pouvoir nous faire chuter de plus haut ?


Main tendue vers les cieux, ces cotonneux nuages que la finesse de ses phalanges souhaitaient soudain saisir. Posséder. Savourer. L'euphorie grisante d'un instant de sincère liberté. Même les sarcastiques sentences de son bourreau ne parvinrent pas à éroder l'étourdissant bonheur que l’adrénaline laissait encore couler dans ses veines.
Elle ne le laisserait plus gagner.
Alors, bien décidée à ne pas lui laisser le moindre choix, Callisto, vive, s'empare du faciès de son siège de fortune. Doucereuse approche, sensualité d'une caresse contre l'écrin de sa bouche. Leurs lèvres se frôlent, en ce jeu étrange dont elles semblaient prendre l'habitude.
Léger frémissement.
L'écho d'un soupir contenu.

- Un Gabriel sans défense. Pour un peu, je trouverai ça excitant...

Suave courbure, son sourire effleure les pulpeuses de cet interdit absolu. Après de telles sensations, un baiser lui semblait si dérisoire. Des cieux aux profondeurs de l'océan, pourquoi alors avait-elle l'impression de tituber au bord de la falaise qui les avait accueilli ?
Une chute de plus.
Il suffirait de plonger.
Délectables, ses lèvres alors s'évadent, se dérobent. N'était-ce pas là l'essence même de leur petit jeu ? Tester l'insoutenable de leurs limites, encore, toujours.
Callisto d'une caresse redessine la courbure moelleuse des pulpeuses de son meilleur ennemi, tandis que son être enfin libère l'emprise de leurs corps liés. Là, debout face à cette immensités aqueuse et écrasante, elle inspire ; embruns salins qui, plus tôt, submergeaient l'essence même de sa vie.

- J'aimerais ressentir ça tous les jours. Main posée contre son cœur, nonchalante, pensive. Est-ce ton cas ?

L'espoir curieux de ses prunelles, à nouveau cherche celui de Gabriel. Qu'adviendra-t-il maintenant, comptait-il poursuivre ces folies insensées, ou au contraire y mettre un terme ?
La jeune femme, encore, désirait s'amuser.
Ivresse courageuse, elle s'approche, pas à pas, de ce précipice. S'installe, nonchalante, les pieds dans le vide et l'esprit nimbé de concentration.
L'océan n'avait rien à offrir de plus, alors elle le rendrait spectaculaire.
Illusoire, soudain les couleurs s'inversent et tergiversent ; les cieux aqueux, éclaboussures carmines d'un crépuscule naissant. Callisto avait l'agréable impression d'observer le soleil mourir à travers la vitre fine d'un aquarium. Quelques poissons et méduses flottants à leurs côtés.
Elle ne pourrait tenir longtemps.
Mais au moins cela marquerait le temps.

- Comme tu dirais, c'est presque romantique. L'éclat d'un rire. Mais vu notre définition de ce concept mielleux, à nos yeux cela prendrait tout son sens si tu décidais de me pousser avant de sauter à ton tour.

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Mer 16 Juin - 3:05


ashes of dreams
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Cette drôle et amusante sensation. Comme si pour une fois, quelqu’un était capable de me comprendre. Terrifiante idée de perdre mon monopole sur la folie. Mon règne de l’absurde. Et pourtant, braver les dangers avec une autre ne semblait pas si désagréable finalement, presque envieux, presque désirable. Presque.

Je ne te ferai pas ce plaisir. C’est à toi de te confier, d’avouer. De tout balancer. Pas l’inverse. Mon rôle est de tout délier, te libérer de tes chaînes. Je n’ai rien à donner de plus, rien à offrir. Seulement la promesse d’une mort certaine pour de purs moments des plaisirs. Un contrat sans issu, sans but. Sans autre objectif que de vivre à travers l’abime.

Pour qui tu me prends. Evidemment. Je suis loin d’avoir atteint mes limites.

Et j’en avais besoin. Terriblement. Il me fallait ressentir à nouveaux ces sensations. Ce sentiment impur de bonheur. Ce désir malsain. Ce caprice fatal. Cet abominable vœu. A force de sonder les abysses, il m’en faut toujours plus. Bien au-delà toute folie, de tout ce qu’un esprit normal est capable de donner.

J’observe mon élève. Celle que j’ai si bien formé. Celle que j’entraîne avec moi dans mon inlassable chute. Celle qui frôle mes lèvres, joue dangereusement. Reprend mes actes, suis mes pas. Je ne peux qu’esquisser un rictus de plus en la voyant agir de la sorte. Elle y prenait de plus en plus goût. Si proche. Si futile. Si frémissante.

Je savais que je te faisais de l’effet.

Elle se lève, coupant le contact brutalement. Mon regard l’observe en silence. Se relevant et longeant le vide. Sans un bruit, pensif à l’idée même de l’embrasser. Tout n’était qu’un jeu, d’amusement et d’excitation. Comme si cet échange de bons procédés était capable d’éveiller l’une de ces émotions à l’intérieur de l’un d’entre nous. Pas de cette façon. Pas avec une position aussi clichée. Il nous faudrait quelque chose de bien plus fort. Une occasion aberrante. Une folle envie de s’y perdre. Un terrible danger de s’abandonner entièrement.

Je ne tarde pas à suivre ses pas. Me redressant tout en m’étirant de tout mon long. Les sensations étaient revenues dans mon corps sans même que je m’en rende compte. Comme si ce dernier était habitué à vivre une vie d’angoisse perpétuelle. Bougeant mes bras et mes jambes tour à tour, je regagnais le contrôle total. Sans l’endurance que j’avais cultivé au fil de mes dangereuses valses, je me serai relevé bien mal en point. Je bénissais le jour où j’avais littéralement sauté le pas. Abandonnant toute dernière trace de bonne conscience, d’esprit logique et rationnel.

Et tu viens à peine d’effleurer cette vie. Je suis en constante recherche de ce genre de sensation. Jour après jour mon corps réclame sa dose. Bienvenu dans ma vie de cas désespéré Calli.

Je ne peux m’empêcher de rire aux éclats. Je venais de la condamner, de perdre à jamais la santé mentale d’une de mes étudiantes. Et pourtant, à mes yeux elle était délivrée, elle pouvait enfin être elle-même. Ce n’est pas un crime d’offrir le plaisir de cette addiction aux autres. Même si c’était le cas, je me moque d’être coupable. Je l’ai toujours été sans que cette notion me dérange vraiment.

Si proche du bord. Si fragile. Il suffisait d’un rien pour y retourner. Il suffisait d’un rien pour resombrer. Elle l’avait compris. Au fond, elle en avait besoin également. Elle le voulait tout autant que moi. Elle me le disait très clairement. Elle savait comment j’étais et ce qu’elle désirait plus que tout.

Je m’approche d’elle. L’attrapant par les épaules avant de la tourner face à moi. Plongeant mon regard moquer dans les sien, jouant la comédie sans chercher à m’en cacher. Prenant une fausse voix solennelle.

Callisto Aindreins. Acceptes-tu de damner le peu de bon sens qu’il te reste, ici et maintenant ?

Un sourire en coin, un mouvement. Sans attendre sa réponse, je l’avais déjà entraîné avec moi dans cette nouvelle chute. Dans cette aventure nouvelle. Dans cette plongé dans le vide. Dans cette éternelle perdition.

Tombant à nouveau. Le roc défile sous nos yeux. Le paysage change en une fraction de seconde. L’eau qui semblait si éloigné, est maintenant si proche. Il suffisait de tendre la main. De tendre le corps pour s’immerger à nouveau dans les fonds marins.

Un portail. Encore. Romps avec le décor. Le ciel s’ouvre ensuite à nous. Bien au-delà de leur première rencontre. Découvrant maintenant les nuages, la pâleur de la lune était elle aussi bien plus palpable. Le souffle court, le souffle coupé. Le manque d’oxygène se faisant sentir. Mes poumons embrasés. Cette douleur qui déchire mes entrailles.

Dans un acte désespéré. Dans une tentative de pure folie. Mes lèvres viennent rencontrer les siennes, cherchant le contact de sa bouche. Ma langue se frayant un chemin à travers cette humide forteresse. Aspirant le peu d’oxygène de chacun, cet échange futile, ce stupide stratagème dura le temps d’un instant. Dans ce baiser passionné, dans ce baiser si incompréhensible.

Il n’y avait rien à comprendre. Rien à en tirer. Seulement l’euphorie du moment mêlé au désespoir de l’instant. Nul logique ou raison derrière cet acte. Seule la démence répondait à l’appel. Cet instant si bref, sembla durer une éternité. Le temps figé au milieu de l’atmosphère. Les deux cadavres entrelacés échangeant une dernière étreinte à travers les nuages.

Un nouveau portail. Ils s’enchaînent, dans une chute interminable, infini. Ils semblaient voler, dans une cascade à travers les portails. Ce tango endiablé. Leur corps s’entrechoquant, se repoussant et se cherchant mutuellement.

Cette danse que rien ne semblait arrêter. Sous l’ombre de la lune. Notre folie n’avait eu de limite Elle n’avait eu de cesse d’embraser notre regard. Puissions-nous mourir pour renaître éternellement. Nos mais ses croisent, se frôlent, si distant et pourtant si proche. Un mouvement de trop et tout était finis.

Callisto est morte. VIVE CALLI !

Dans un rugissement effréné, qu’elle m’entende ou non. J’ai laissé échapper ce cri du cœur. Me félicitant pour le travail accompli. Me réjouissant d’une telle renaissance. Elle était maintenant libre, libre de succomber à toute cette démence. Libre de s’enfoncer jour après jour dans l’abime. Rien ni personne n’est capable de retenir notre geste. Le ciel, la terre et les hommes. Seules nos propres désirs nous freinent, nous brident.

Si seulement j’avais une clope pour marquer le coup.


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Mer 16 Juin - 12:23
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L'azur déliquescent du jour, mourante étreinte des astres ; crépusculaires éclaboussures sur cette toile d'innommable extravagance. Callisto s'en délectait. Intarissable, assoiffée par l'écho de ces grandioses extases, de ces folies palpables.
Lente agonie d'une âme qui déjà, ne souhaitait que l'ardeur de ces débris de vie. Le danger. L'abandon.  
Jusqu'où pouvait aller leur déraison ?
La jeune nuit nimbait d'argent les flots incessants de ses fiévreuses pensées ; tempo accordé aux rageuses houles d'un océan libre et fier d’éternité.
Il l'appelait.

- Si tu ne sautes pas, je le fais.

Inconscience effrontée, Callisto, ardente de ces désirs insensés, se redresse, tourne sa silhouette vers l'inoubliable abysse d'un homme qu'elle détestait, autant qu'elle admirait.
Le temps, l'espace.
La splendeur d'une seconde.
Kairos.
Leurs corps à nouveau s'entrechoquent, s'étreignent, chutent. Superbes d'exaltation ; de ces étourdissantes euphories que son cœur à elle ne parvint pas à encaisser.
Incontrôlable overdose de l'âme, pureté d'un instant que même Léthée ne pourrait oublier. Callisto voulait hurler, clamer les splendeurs de ces ivresses. Rire aux éclats. Bousculer les étoiles et la lune.

Gabriel les pulvérisa.


Souffle vitale qu'on dérobe, leurs lèvres d'abrupte nécessité se heurtent, s'embrase, se damnent.
Brisure de cette ultime restriction.
L'écho dérisoire de ces tabous interdits.
Alors, épousant l'extase de ses tourments, elle s'abandonne ; fiévreuse impertinence, tandis que ses mains à sa nuque s'enlacent et se croisent. Cherchent ce point d'ancrage, dérisoire. Cette vacillante lueur que leurs âmes, déjà, abandonnent.
Le manque d'oxygène pourtant brûlait d'inconfort ses poumons, agaçante nécessité que Callisto choisit d'oublier ; dérobant à cette chute éternelle l'erratique souffle qu'elle laissait échouer contre les avides pulpeuses de Gabriel. Baiser d'ivresse, valse humide, éternel duel que ce choc perpétuel guidait avec euphorie.
Fidèle à ses principes, l'effrontée laissa la caresse vivace d'une morsure contre sa lèvres inférieure, espièglerie sensuelle que l'aménité d'une tiède cajolerie vint pardonner.
Avant que leurs exquises rivalités ne reprennent.
Ce baiser avait la saveur d'un jour sans lendemain. D'un univers inversé. D'une abyssale démence.  
Elle s'en délectait, presque autant que le rire vorace qu'elle laissa évader, dévoreur de cette nuit d'infinie frénésie.
Venait-elle vraiment de renaître ?
L'idée la fit esquisser le plus éblouissant des sourires. Là, tout contre ces foutues lèvres. Vertigineuse saveur.

- T'embrasse pas si bien que ça.

Rictus, implosion éhonté d'un cœur gorgé d’allégresse. La moelleuse courbure de ses lèvres, rendue carmine par l'ivresse de leurs baisers, s'échoue contre la finesse brûlante du grain de sa peau, carotide pulsante, qu'elle cajole d'une lascive pression. Murmure. Tension.

- A plus.

Folie d'amusement, Callisto soudain repousse l'ardeur de sa silhouette, s'esquive, se dérobe. Chute. Seule. Vers cet océan ; miroir des astres.
Elle avait attendu, ce portail, cette grisante occasion de tout risquer.
Ils n'étaient pas assez haut pour que cela puisse lui être fatale.
Un simple plongeon, exalté.


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Callisto Aindreis
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Mer 16 Juin - 14:12


ashes of dreams
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C’était donc ça. Vivre. J’avais du mal à respirer, du mal à réfléchir clairement, les battements de mon cœur se faisait de plus en plus violant, je sentais mon sang glissait à travers mes veines à une vitesse folle. Et pourtant. Je sentais réellement mon corps vibrer. Mon cœur battre la chamade. Je ressentais tout, de façon si exacerbée. De façon si virulente et pure.

C’était si bon.

Comment me passer de cette sensation ? Impossible. C’était trop tard pour moi. Une fois et c’était foutu. J’en avais besoin, plus que de l’oxygène, c’était le carburant même de ma vie tout entière. Encore. Tellement plus. Je ne pourrais plus vivre sans ces sensations. Je ne voudrais plus d’une vie monotone et banale. Tout ce que je demandais c’était me sentir vivant. Enfin.

Elle aussi, dans son regard, dans ses expressions. Dans ses étreintes et dans son baisé passionné. Elle avait beau racontait de la merde, meubler le silence comme à son habitude. Elle était comme moi. Drogué à ce plaisir intense. Drogué à cette euphorie malsaine. Toxico de sensations fortes. Une paire de junky avare.

L’interdit, l’impensable traversait mon esprit à mesure que mon corps traversait les cieux. Et si cette sensation, tout ceci était décuplé par sa présence. Trop fier pour l’avouer. Trop aveugle pour y penser. Je laisse à nouveau mes pensées vagabonder dans le vide. M’offrant sans retenu, sans gêne, à la voute céleste tout entière.

D’un geste elle me repoussa. Lâchant au passage sa raillerie immature. Avant de se jeter à la mer. Quelle idiote. Je pouvais faire apparaître un portail pour elle. Pour tout arrêter. Il n’était peut-être pas encore trop tard. Mais je n’avais d’autre loisir que de penser à mon propre bonheur en ce moment. Je pouvais le faire, je ne l’ai pas fait. Je l’ai simplement observé s’enfoncer dans l’abime.

Un portail de plus. Encore un. Après tout cet enchainement de valses aériennes. Une dernière chute. A nouveau, je m’abandonne aux bras de la mer. Aux profondeurs marines. Elles m’engouffrent, s’empare de mon corps tout entier. Je suis sa chose, son objet. Inlassablement, je m’enfonce dans les abysses.

Un regard au-dessus, j’y cois Calli. Bien plus loin, me cachant la vue. Dérobant à mon regard la clarté de la lune. Elle ne m’avait pas remarqué, probablement pas. Je ferme les yeux, m’imprégnant de cette rigide froideur. Il suffisait d’un rien pour tout abandonner. Une seule pensée. Une seule. Et j’étais libre, pour l’éternité.

Comme si un tel dénouement pouvait me plaire. Connerie. Je n’avais pas assez vécu. Je voulais davantage d’euphorie. Une nouvelle dose. Prendre ma came une fois de plus. Bien plus. Sans m’arrêtant, consumant jusqu’à la dernière goûte de cette infâme addiction. De cette parfaite ectasie.

Un regard. Un nouveau. Avant de m’élancer vers la surface. Je tends la main. Vers la lune. Vers l’air frais du soir. Vers celle qui me barre la route. Celle que j’ai damné avec moi. Celle que ma corruption a entaché. Celle qui venait de tout sacrifier pour cet instant. Celle qui était assez folle, pour sauter à pied joint dans les profondeurs de l’âme. Dans les bas-fonds de l’esprit humain.

D’une nouvelle prise. D’un mouvement rapide. Je la tire hors de l’eau. A mes côtés. Encore une fois. Après toutes ces tentatives de morts. Je l’arrache à la douceur et à la tranquillité ambiante. Violemment, sans prévenir. Sans rien dire. Il n’y avait rien à dire, le geste suffisait. Elle n’avait pas besoin de plus.

Face à face. Sous le regard changeant de la lune. Voguant à travers l’eau tremblante du soir. Balloné par les courants marins. Je plonge mon regard provocant dans le sien. D’un air de défi. D’un air narquois. Je lui fais comprendre que rien ne s’arrête. Que tout débute à cet instant. Il n’y avait plus d’échappatoire. Plus d’option. Seule restait l’appel de cette drogue.

Une nouvelle fois nos lèvres s’effleurent. A mon tour de mordre sa lèvre inférieure.

Tu mens si mal ma pauvre Calli. Tu me fais de la peine. Si c’était vrai, tu n’aurais pas dévoré mes lèvres depuis le départ. En parlant de ça d’ailleurs, je vais t’apprendre une chose. Embrasser ce n’est pas mordre. Visiblement c’est à moi de refaire toute ton éducation. Je suppose que c’est aussi mon rôle en tant que professeur.


Je la colle à nouveau contre moi, lui tenant le dos fermement. La surplombant de mon regard. La dévisageant de ce même sourire, ce dangereux sourire. Lui caressant le dos, nue, encore trempée par l’eau. Frémissant encore à l’évocation de ses souvenirs aériens. Tremblant à la simple idée de retourner s’abandonner à ce plaisir.


Alors ? Dis-moi, ça fait quoi de vivre pour la première fois de sa vie ?


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Mer 16 Juin - 17:45
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L'appel fugace d'un souffle retenu, brise saline, étourdissante, dont elle se gorge sans ombres incertaines. Plus rien ne pouvait réprimer l'impureté de ses motivations, ces folies perpétuelles qu'une éblouissante journée avait ancré à jamais au plus profond de son âme.
La lune offrait un ultime rictus à l'obscurité.
Callisto plongea au cœur de cet océan d’incommensurable grandiosité. Si frêle, misérable, insignifiante. Remontant à la surface, son faciès ruisselant s'offrit aux astres ; comme l'éclat de sa vive inspiration. Ces chutes perpétuelles avaient chamboulé l'entièreté de son être frémissant, euphorique instant qu'un baiser trouble et exalté semblait avoir guidé.
Ils s'étaient embrassés.
Merde.
Embrasée par ces vives révélations, Calli abandonne son esprit à quelques étranges pensées, tandis que la finesse de ses doigts frôlaient, délicat, ses pulpeuses.
Prétendre un désir à sens unique serait illusoire ; l'ivresse de ses sens nimbait d'exquis l'opale de sa peau.
Son essence.
Tiédeur soudaine de ses joues.
Perdait-elle définitivement la tête ?
L'impromptue d'une étreinte la fit hoqueter ; troublant le fil déjà incertain de ses rêveries. Retour brutal à la réalité.
La pause était finie.
Sombreraient-ils à nouveau vers les profondeurs hypothétiques de leurs frénésies ? Callisto s'en délectait. Espérait encore les dangers de leur jeu malsain.
Gabriel, à son tour, effleura la tendresse de ses lèvres. Divine morsure qu'une moue contrariée accueillie. Ces éternelles brimades...
La suédoise ne le laisserait pas remporter une telle victoire.

- Tu ne mérites pas la tendresse de mes baisers. Je réserve leurs mielleuses douceurs à ma future âme-sœur. Toi tu es juste... Gabriel Silva.

Suave susurre, Callisto s'approche, glisse l'opale humide de ses mains jusqu'à la largeur agaçante de ses épaules. Tentait-il de la prendre de haut ?
L'extatique de ses caresses contre le sensible grain de sa peau manqua de la faire craquer.

- C'est affreusement agréable. Je vais avoir du mal à retrouver mon train-train quotidien.

Le devait-elle vraiment ? Cette étrange journée nimbait d'incertitude l'entièreté de ses convictions. Le simple fait que Gabriel et elle se soient embrassés suffiraient à ruiner ses chances rédemptrices... Alors pourquoi ne le regrettait-elle pas ?
Agaçant.
Callisto voulait faire disparaître ce sourire dégoulinant d'arrogance de son minois. Aussi agréable à regarder soit-il.

- Tu m'énerves.


Sincère. L'expiation d'un soupir, avant qu'elle ne repose la fraîcheur rosée de ses lèvres dans le creux de son cou. Divine remontée, jusqu'à ce lobe offert qu'elle frôla, amusée.

- Tu me nargues beaucoup Gab, mais tu sais aussi bien que moi, qu'aucune autre personne sur cette foutue île ne serait capable de plonger avec toi vers de telles folies. Je te manquerai, n'est-ce pas ?

Fourbe vérité, qui du diable se rapprochait le plus, en cet instant ?
La demoiselle remonta son faciès vers celui de son pire ennemi. Sourire railleur. Baiser volé.

- Ramène-moi à la cabane, j'ai soif. Sauf si tu as épuisé ton pouvoir. Je te préviens, si on doit nager jusqu'à la plage, je grimpe sur ton dos.


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Mer 16 Juin - 21:41


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L’air frais du soir, la clarté de la lune. Une douce récompense après ces chaudes journées ensoleillées d’été. Je la vois, le visage farouche, cette flame dans ton regard. Cette adorable folie changeante. Ce désir qu’elle n’osât avouer. Mais elle n’en avait pas besoin. Elle avait fait tellement déjà. Me suivre était déjà notable. Plonger davantage à mes côtés l’était d’autant plus.

Continue. Toujours.

Ne laisse personne t’arrêter. Personne te brider. Pas même toi. Balaye ta conscience et leur morale à deux balles. Soumets-toi à tes désirs, abandonne-toi à cet enivrant désir. Laisse-toi aller, c’est bien plus agréable ainsi.

Arrête tes conneries. J’en ai rien à foutre de tes baisers mielleux. Susurrant les mots à son oreille. Je préfère largement tes galoches passionnées.

Je la sens frémir sous mes doigts. Trembler au contact de notre peau. Vibrer tout entière suite à cet échange. Une drogue de plus. Merde. J’étais pas à une addiction prêt après. La vie cette sale race. Toujours à vouloir nous enchaîner d’une manière ou d’une autre.

Alors reste comme ça. Le quotidien, c’est barbant. La routine n’est qu’ennui. Tu ne trouves pas. Laisse-toi emporter.

Nouvelle caresse qui remonte le long de son cou, qui vient troubler son menton. Je me délectais de chacune de ses réactions. De chacun de ses frémissements. Si j’étais pas un cas complétement désespéré, j’aurai pu comprendre que j’avais outrepassé mon rôle de prof depuis longtemps. Mais je laisse ce genre de préoccupation aux autres abrutis.

Reviens.

Reviens dans le bras de la perdition.

Si tu le dis chérie.

Sur cette pointe de sarcasme. Sur cette douce ironie. Un rire amusé. A mesure que ses lèvres viennent elles aussi caresser mon cou.

Prends pas la confiance. Tu devrais me remercier pas l’inverse. C’est moi qui t’ai offert une seconde chance dans la vie. Si tu décides de tout claquer, je recommencerai à m’amuser seul. C’est comme la masturbation Calli, à force on y prend goût. Tu devrais essayer pour te détendre d’ailleurs, histoire de pas être aussi crispé à chaque contact physique.

Un clin d’œil moqueur, provocateur. Si j’étais dans le déni, tu étais incapable d’assumer ma petite. Incapable de l’accepter. Préférant être aveugle face à cette nouvelle addiction qu’on avait développé envers ces jeux de l’un et de l’autre. Y’a pas d’échappatoire. Tu dois le savoir. Et c’est pour ça que t’as les boules pas vraies ? T’es frustré. T’es coincé.
A nouveau un rire.

Flemme d’utiliser encore une fois mon pouvoir. On n’est pas si loin de la plage en plus.

Sur ces mots je me mets en route. Non sans l’attraper au passage. La jetant sur mon épaule sans sommation. Comme un vulgaire sac de patate. Nageant d’une traite jusqu’au bercail. Une main qui fend la mer, l’autre qui retient mon bagage, la main posée sur son fessier.

Accroche toi… Mais… Attend. En fait t’es plate de ouf c’est incroyable ? T’as jamais fait du squat ou quoi ?

Arrivant après quelques mouvements, je la garde sur mes épaules. Me dirigeant vers la cabane. Qu’elle se débâte ou non, j’en avais rien à carrer sur le coup. Elle avait fait sa feignasse. Plus qu’à assumer. Elle voulait retourner à l’abris. Ce serait chose faite, elle n’allait pas être déçu du voyage, comme toujours avec moi.

Je décharge mon paquet sur le matelas posé par terre. La laissant tomber plus ou moins doucement, avec plus ou moins de tact. Maintenant que je pouvais enfin souffler. Mes muscles commençaient à accuser le coup après tous ces enchaînements d’actions. Bordel, comme si je pouvais être fatigué. Impossible. Pas question de lui donner une once de victoire à celle-là. Pas question de lui offrir la moindre satisfaction.

Et pourtant. Mes jambes me lâchent les premières. Je m’effondre à mon tour sur le matelas. Sur elle. Me rattrapant de peu avec la force de mes bras. En suspension au-dessus de son corps étendu là. Mon visage collé au sien. Je pouvais sentir sa respiration, les palpitements de sa peau, son regard perçant le mien.

Cette position. Parfait. Je passe à la suite du cours Calli ?

Gabriel Silva
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Callisto Aindreis
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Callisto Aindreis
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Classe : F
Pouvoir : Illusion
Type : Psychologique
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Jeu 17 Juin - 0:34
Illusions commend themselves to us because they save us pain and allow us to enjoy pleasure instead.
We must therefore accept it without complaint when they sometimes collide with a bit of reality against which they are dashed to pieces.
Illusion is an anodyne...
..., bred by the gap between wish and reality
L'éclat lunaire de la nuit imbibait l'océan de ses reflets d'argent ; pâle lueur d'un astre qui à jamais, serait seul témoin de leur premier baiser.
De son premier baiser.
Callisto, n’espérait pas les grandioses voluptés d'un romantisme exacerbé ; pâles illusions éphémères, d'une relation basée sur l'admiration. Qu'advient-il de ces personnages au bonheur dégoulinant, lorsqu'à l'aube l'abysse de leurs défauts enfin se dévoilent ?
Au moins, en cet instant, leurs étreintes effrénées s'étaient gorgées de sincérité passionnée. Étourdissant comme l’adrénaline d'une addiction nouvelle.

Son cœur rata un battement.

Cette étrange euphorie, mise sur le compte de leurs actes insensés et brûlants d'extase, semblait embraser les douceurs de son âme, sans qu'elle ne puisse luter.
Leurs chutes s'étaient voulues vertigineuses.
Son corps, épuisé, en subissait sûrement les effets.

- J'aimerai vivre de ces folies perpétuelles.


Un aveu, comme l'insidieuse volupté d'une caresse fit frémir l'opalin de sa peau. Alors Gabriel était également capable d'une certaine forme de délicatesse ? Esquissant l'ombre narquoise d'un sourire, la jeune femme le laisse guider ses étourdissants frissons ; promesse d'un éternel abandon.

- Seul. Tu compares ça à la masturbation, mais tu le sais aussi bien que moi Gabriel, quoi que tu dises, ça sera toujours plus plaisant à deux. Plus grisant.

Cette improbable impression qu'enfin, quelqu'un parvient à comprendre les plus sombres recoins de nos inavouables désirs. Callisto s'était sentie renaître sous la démence de ses directives. Ils ne pouvaient le nier.
Ce jeu qui désormais, les liait.
Mais alors que son esprit s'évanouissait vers quelques grisantes idées, leur étreinte, soudain, se fit changeante ; et sans espérer la moindre résistance, la suédoise se retrouva affalée contre l'épaule de son pire ennemi... qui déjà, rejoignait la tiédeur de la plage.
Sa fierté venait d'en prendre un coup.
Et cette main, dénuée d'innocence, posée avec nonchalance contre le galbe de ses fesses ?!

- T'es pas possible, vieux pervers ! Lâche-moi ! Un ordre, plus qu'une demande. Vains espoirs. Callisto s'offusqua. Je. Je ne suis pas. J'entretiens très bien mon corps, pas besoin de tes réflexions à deux balles !

Enflammées, les rougeurs de ses joues semblaient s'étendre un peu plus chaque seconde, jusqu'à ce qu'enfin, Gabriel daigne relâcher cette lionne qui sans surprise, s'apprêtait à le mordre.
Peut-être était-ce là son unique moyen de lui prouver son désaccord ?
Confort moelleux d'un matelas, Callisto halète, épuisée par cette pseudo-bataille... L'éclat d'un couinement indigné lorsque le noiraud vint à s'affaler, éhonté, au dessus d'elle.
Ils s'étaient pourtant étreins à mainte reprise, étrange duo guidé par les mystérieuses lueurs de la nuit. Et cela ne l'avait pas tant perturbé.
Alors pourquoi, maintenant, se sentait-elle si...

- T'es incorrigible. Je...

Mais l'essence de sa voix s’évanouit lorsque leurs regards s'entrechoquèrent. Brûlant contact, que son âme nimba d'importance. Le monde autour d'elle, venait de disparaître.
L'odeur boisée, saline, de sa peau. La caresse délicate de son souffle. Le pulpeux de lèvres qui s’effleurent, se cherchent, s'appellent.
Elle avait envie de l'embrasser.
Et ça, c'était la chose la plus insensée de sa foutue soirée.

- T'es lourd, pousse toi !

Trouble éclatant de fierté, Callisto repoussa ce péché à l'aide de ses deux mains, retrouvant appui sur ses pieds plus vite que la brise estivale.
Partir. Loin.

- Je rentre. C'était plutôt cool comme soirée, mais j'ai cours demain.

Fuir le problème. En voilà une superbe solution.
Vêtue seulement de sous-vêtements et d'illusions, la demoiselle n'attendit aucune réponse.
S'évada.
C y a l a n a

Callisto Aindreis
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