Illusions commend themselves to us because they save us pain and allow us to enjoy pleasure instead.
We must therefore accept it without complaint when they sometimes collide with a bit of reality against which they are dashed to pieces.
Illusion is an anodyne...
..., bred by the gap between wish and reality
Personne n'est parfait.
Vif état d'esprit, ritournelle réconfortante à l'aube d'un jour qui s'annonçait déjà fort en émotion.
La raison d'une telle agitation ? Simple. Nimbée de ridicule.
Callisto allait apprendre l'art ancestral du vélo ; guidé par les conseils très sûrement avisés de son jeune ami, Icare.
Une simple conversation, anodine, et voilà qu'il lui proposait son aide ; âme noble d'une bienveillante gentillesse, qu'elle n'avait alors pu refuser.
Et puis... Peut-être était-il temps pour la jeune suédoise. Vaincre ses médiocres craintes, et avancer.
Sur deux roues.
Alors, motivée, éloignant l'ombre assassine de sa légendaire méfiance, Calli s'équipe d'une tenue sportive et confortable ; nouant le chocolaté illusoire de sa chevelure, avant de quitter le confort anarchique de sa chambre. Flemme immense d'y insuffler un vent ménager.
L'été. Insupportable chaleur qui déjà offrait à son sang nordique quelques douceâtres sueurs ; merde, si elle mourrait avant d'atteindre sa destination, Icare risquait de poiroter longtemps. A moins qu'il ne soit, lui aussi, en retard ? Brièveté d'un coup d’œil, lancé à sa montre. Mince, un bon quart-d'heure.
Tout de même soucieuse du bien-être de son professeur du jour, Callisto presse difficilement le pas ; maudissant le soleil et ses groupies les astres, jusqu'à ce qu'enfin ses pas ne s'arrêtent sur le goudron orangé du stade. Le noisette d'un regard cherchant aussitôt la bouille de son sauveur.
Avait-il au moins penser à embarquer un vélo ?
Parce que elle, non.