Il meurt d'envie de retourner au club de jardinage. Humer les fleurs diverses ; un ravissement olfactif des plus dopant. D'une main, il se masse la machoire et le bas des joues. Il le sent ; ce rapprochement insidieux de la pleine lune. Sur lui. Il n'attend que sa fin. Dans dix jours, la sérénité fera partir les spectres de ses feus cauchemars. Mais jusque là, il se doit de se laisser aller à la noyade. Cruelle & mystique. Pouvoir incisif. Jusque dans ses chairs.
Un regard porté sur sa main, un regard de peur ; curieux mélange de bile aggripée aux rampes de sa gorge. Puis un reniflement. Il regarde à droite, à gauche, le menton baissé, les sourcils en expression de soumission, ou plutôt d'inquiétude. Mais le regard lui, est prédateur.
Combien de temps attends-tu, Jamily...
- Non non non non, Qu'il se ressasse, litanie du non, litanie de l'angoisse. Ou serait-ce un pressentiment ?
Il accelère les pas, jusqu'à sa prochaine destination : la petite patinoire intérieure. Glisser sur la surface encaustiquée d'eau, crisser les serres d'acier tubulaires dans un jet de germes glacées, la liberté à sa portée.
Alors pourquoi. pourquoi est-il sur ses gardes, aux aguets, sur le qui-vive, ou le qui-meurt ?
un regard lent et oblique derrière lui, queue basse, pour s'assurer que les seules personnes qui constituent son environnement, ne sont que des élèves désinteressés de lui.
CREDIT TO ARIA
Jamily-James Fitzgerald
Ramos Coatl-Rivera
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Dim 15 Aoû - 21:55
Il était un petit roi des brigands.
Il se trouvait que ce coin ne faisait pas trop partie de son domaine. En effet, sire Ramos ne prenait part à aucun club pour le moment car il ne trouvait pas chaussure à son pied dans les options existantes. En fait il trainait voila. En exploration, le nez au vent en quete d'une distraction. Et ce jours là les divinités de la malice devaient sourire parce qu'elles lui présentèrent sur un plateau dorée une cible qui était sienne depuis un moment.
Le regard bas et fuyant d'une proie, le pas preste, a tout esquiver, Jaja ne faisait pas honneur a la Bête en lui. C'était quasiment une honte a ce stade. Le mexicain accelera son propre rythme pour se retrouver juste derrière lui et lui plaça un bras sur l'épaule, sa main venant comprimer le haut du bras du loup garou.
Un sourire carnassier, oh si carnassier qu'il n'avait pas besoin d'arborer les rangées de dents du Grocodile pour suer d'une menace implicite. Il imposait la soumission, et le ton de sa voix en apparence amical ne l'était pas du tout.
Il allait le détruire. Le briser. Liberer le véritable Jamily James, le monstre sous la chair tendre.
"Yo, Jaja mon pote. Tu vas a ton petit club ? Ça tombe bien j'avais envie de voir ce que vous faites là bas. Je viens avec toi"
Ce n'était pas une demande ou une supposition c'était un ordre. Ramos savait assez qu'il ne craignait rien a faire pression sur le sportif comme ca. Il l'avait déjà fait.
La queue s'agite, se rétracte. Le poils semble vouloir se fondre à même la peau. James le sent, cette électricité dans l'air, ces effluves animales dignes des plus grands prédateurs. Un frisson cavale le long de ses bras, pour mourir jusque dans sa nuque. Sa tête d'ailleurs, en réponse, se penche en avant, comme s'il baissait la tête dans l'espoir que rien ... n'irait ternir cette quiétude dans laquelle il aimait tant se complaire.
Les talons claquent contre le sol. Il le sent clairement : le danger se trouve derrière lui. S'il avait des oreilles, elles se seraient dressées en un seul mouvement, droite et à l'affût.
Inspiration longue.... James exulte cette peur hors du commun, si contrastante des habituelles craintes. Le loup n'a pas peur de mourir, le loup n'a pas peur d'être blessé, d'être violenté ou de finir à l'agonie. Le loup a peur de perdre le contrôle. Et il a peur... de tuer.
Les épaules se raidissent brutalement lorsque la main épouse l'une d'entre elles. D'une retractation musculaire, le blanc ne bouge plus d'un iota, étrangement admiratif du sol pour devoir à le fixer sans chercher à regarder ailleurs. Et la largeur de ses yeux, si exagérée par l'appréhension... Un petit "humph" suivi d'un spasme d'effroi fait hausser nerveusement les épaules de James qui, dans un mouvement lent, tourne son visage vers l'inconnu. Ou pas si inconnu que ça. Il avait déjà croisé quelques fois sa silhouette dans son sillage et jusque là encore ils n'avaient rien échangé. Un sang-froid, comme il les nomme en secret. A regret, l'individu avait décidé de rompre le pacte de la paix.
Les paupières sautent, elles fretillent sous l'appellation de pote. ... Ramos. Il se souvient soudain de son nom, ça lui revient et ... d'une main indolente, James se gratte machinalement l'arrière du crâne en fuyant son regard :
- Oh... euh... je n'allais pas au club, je... marchais tout simplement.
.. Mais ses deux billes noisettes cherchent un terrain d'entente dans l'expression de son vis-à-vis, en lui mentant sciemment. S'il pouvait éviter de trainer vers son club, ça arrangerait tout le monde, et pour cause, James ne souhaitait amener aucun typhon mortifère là-bas.
- Est-ce... quue...... tu avais besoin de ... quelque chose ? demande-t-il, la voix traînante, pour ne pas dire embarrassée, incapable de planter ses mirettes dans les siennes. La queue était plus relâchée, elle battait à peine l'air comme à la recherche d'un éventuel signe d'harmonie à entretenir, encore et toujours.
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Jamily-James Fitzgerald
Ramos Coatl-Rivera
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Dim 29 Aoû - 21:33
Un petit rire qui n’avait rien de vraiment rassurant en réalité franchit la lisière de ses lèvres. Il lui mit ce qui était une caricature de petite tape amicale sur l’épaule qu’il tenait, enfoire jusqu’au bout des ongles qu’il se montrait.
- Jaja, t’es un petit farceur toi hein ? Bien sûr que tu vas à ton club. On va a ton club même.
Il était sous entendu que même si le jeune loup n’avait pas pour première intention de s’y rendre c’était maintenant la destination a prendre. Son attitude de faiblard lui donnait envie de mordre. Franchement, peut être que ce bon Jamily James était l’un des pires prédateurs de l’ecole et il avait les épaules rentrées et cette espèce de déférence crasse. Cela lui semblait presque malsain en fait. Pourquoi la nature lui aurait il donné des crocs si ce n’etait que pour se nourrir d’herbe comme le reste du bétail ?
Ils n’en étaient pas à leur première altercation, mais Ramos n’avait jamais aussi bien coincé son homologue. Une fois dans les couloirs, il avait réussi à lui caler un très beau croc en jambe en public mais la situation avait été trop vite désamorcée et au final il ne s’etait rien passé du tout. Il y’avait des chances que Fitzgerald n’ait aucun amour propre et pas suffisamment d’ego pour réagir à l’humiliation.
-Passer du bon temps ensemble me paraîtrait une bonne idée tu vois ?
Ramos n’avait aucune idée de à quel club le sportif pouvait bien vouloir se rendre mais peu importait il serait sans doute plus facile de faire sortir celui ci de ses gonds en le mettant particulièrement mal à l’aise dans un environnement habituellement rassurant.
Le coeur en accélération totale. Si ce ne sont pas ses pensées, aux prises d'un effroi devenu palpable.
Il ne le souhaitait pas, être approché. Pire encore, être (pour)suivi. Il sent les parois d'un étau immonde inondé de sang se rétracter sur lui. Le souffle devient plus court et lourd. ... Il a peur. Peur de cet être, peur de ce qu'il pourrait faire dégorger de l'armature en éponge qu'il s'est forgé au fil des années. Et pour illustrer le mal-être qui le ronge subitement, ses doigts pianotent frénétiquement l'air, les doigts se plient. Se transformer le démange.
Fais-le... maintenant.... arrache-lui la carotide.
James ravale bruyamment sa salive. Effrayé. Ses pupilles tremblent et regardent à gauche, à droite. ... Il se gratte encore l'arrière du crâne et d'une voix embêtée et à la fois grave, il manifeste une réponse lasse :
- Hé bien, si c'est ce que tu désires alors, pourquoi pas... mais, je ne pense pas que...
Est-ce judicieux de le lui dire. Le prendrait-il mal ? James est complètement plongé dans le questionnement. Comment s'en défaire.
Le blanc ne veut certainement pas l'avoir dans les pattes. Pas au club de jardinage. Non non non non non.
Il remue frénétiquement la tête et d'un coup, il se retourne et fait profit de toute sa haute taille pour se placer au devant du rival. Il ne saurait dire qui il est à ses yeux en vérité, mais un rival, à n'en point douter. Et les mains levées et placées face au poitrail du réptile, sans le toucher pour autant, il cherche à stoper tout ça.
- Je ne veux pas qu'on y aille ensemble, je-... je préférerai qu'on ... que tu ne cotoîes pas les personnes de.... que je connais."
Embarrassé devant les propos qu'il tient, il décline du chef, le regard fuyant. .. Fuyant, parce qu'il reperd le contrôle de ce qu'il pourrait être. .. et ce n'est certainement pas lui qui lancerait la moindre confrontation.
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Dim 15 Aoû - 16:33
