L'art de boxer les fantômes - [PV Williams T Wilson]
Kai bint'Ismail
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Messages : 47
Nusrie : 196
Âge : 17
Classe : classe E
Pouvoir : Dématérialisation
Type : Spécial
Position : Membre du club Good Guys
Avatar : Sunny (fan art Sanji Seo) Ivy Chen (IRL)
Ven 20 Aoû - 20:32
L'art de boxer les fantômes
“ feat Williams T Wilson ”
À 07h00, Mlle bint’Ismail elle avait fait une affaire avec le marchand de sable.
Voilà le deal : 5 petites minutes de sommeil en plus - gratuites et sans conséquences. Il s’agissait là d’une remise fidélité clairement méritée pour une cliente dévouée. Celle-ci, revêtant les paupières du manque de discernement causées par la fatigue accepta promptement.
Alors quand Kai ouvrit les yeux à 07:50, elle réalisa que ce vendeur de repos en costard n’était qu’un escroc. Il n’avait aucun scrupule : c’était un vaurien sans vergogne qui œuvrait de mèche avec son lit dangereusement douillet. Ils l’avaient retenue dans le seul but de lui causer du tort, et elle se jura de ne plus tomber dans ce piège à nouveau... parce que bon...C'était quand même la 196 ème fois que ça arrivait cette année.
Kai bondit de son lit, se dirigeant instantanément vers son armoire et arracha les vêtements dont elle jugeait l’ensemble harmonieux à tire-d’aile - un simple sweater rouge et un jean bleu marine trop grand pour elle. Elle mena une charge sous la douche, attaquant sa toilette avec une rapidité fulgurante. Bien sûr, elle n’oublia pas d’astiquer sa dentition - d’un mouvement frénétiquement risqué lui causant un petit saignement indésiré. Mais qu’importe - La Somnusienne était maintenant en train d’expédier agressivement les escaliers derrière elle tout en enfilant son éternel coupe-vent à capuche oversize et vintage. Une fois hors du bâtiment, il était hors de question de souffler : la véritable course contre la montre commençait réellement ; il était 07h57. Ouf.
Kai cavale dans le campus sous la pluie combattante, évite les autres élèves de son mieux et salue succinctement les quelques uns qui la reconnaissent – boom. Collision imprévue, avec un élève aux cheveux blancs.
«Pardon, désolée ! J’suis en retard!»
Elle lève la main en signe d’excuse et continue de galoper.
Finalement, la sprinteuse Bint’Ismail arrive devant sa classe à 08:01 –la respiration manquante, les battements de cœur huissiers, les jambes douloureuses et la conscience sur le point de s’envoler…
On lui annonça « Ah Kai ! Le professeur est absent aujourd’hui ! »
La jeune femme ne montra aucune réaction si ce n’est de siffler comme un asthmatique après une course contre Usain Bolt. Alors la collégienne recula contre un mur et se laissa glisser : les cheveux mouillés, son teint éternellement pâle-âtre rougit par l’effort … Elle frappe du poing le sol d’un geste dramatiquement violent en levant la tête vers ses camarades, l’expression hargneuse et souffle :
«Pourtantj’suisarrivéeÀL’HEURE! »
« Kai… Désolée de te l’annoncer, mais une minute de retard, c’est pas être à l’heure... »
La Somnusienne se relève brutalement et fait sursauter ses camarades. Elle s’approche d’eux et chaque pas est un coup retentissant au sol. Elle colle son nez contre celui de celle qui lui avait daigné faire une remarque.
« Chhhhuuut. »
...
«... Un Somnusien n’arrive jamais en retard. »
La peur s’était installée dans les yeux de l’autre étudiante. Kai était du genre instable alors elle crût à juste titre qu’elle était sur le point de se faire frapper. Mais à la place elle fait un tour sur elle-même, rigole à sa propre blague et lève les bras. Plus de respiration sifflante. On aurait dit qu’elle avait feint l’épuisement, mais si ç’avait été le cas alors Kai méritait clairement l’Oscar de la meilleure actrice. Celle-ci s’était simplement remise car elle n’avait pas une minute à perdre.
« Sur ce - ! Je vous salue mes camaraaaades. »
Et elle se remit à courir dans la direction opposée. Ils lui demandèrent où elle s’en allait ainsi, et sans s’arrêter elle s’exclama :
« À la cabane abandonnée, ciaooo ! »
Elle leur fit un signe de paix sans même se retourner. Les étudiantes crièrent qu’une rumeur affirmait qu’elle était hantée, et qu’il fallait faire attention. Mais celle-ci n’écouta pas, comme d’habitude.
Kai était maintenant devant la cabane. D’une main, elle tenait boîte à outil si lourde qu’elle faisait tanguer son équilibre et de l’autre une clef à molette dont le poids était similaire à celui d’une petite haltère. La jeune femme avait volé emprunté ces objets au club de Jardinage.
Elle entra d’un pas déterminé : l’endroit était sombre et on y voyait seulement les quelques rayons de lumière vaillants qui avaient décidé de pénétrer. Ça sentait mauvais, un mélange entre le bois mouillé et la rouille. Mais la Somunsienne inspira quand même un grand coup. Elle avait un projet : retaper cet endroit pour en faire un lieu convivial et agréable. Cependant, Kai avait toujours observé la cabane de l’extérieur et maintenant qu’elle faisait l’état des lieux elle se rendait compte de la charge de travail immense découlant de cette ambitieuse entreprise.
Tap… Tap… Tap…
Elle fut tirée hors de sa pensée en entendant ces bruits. Au rapport, son cerveau identifia des bruits de pas. Il s’activa alors à toute allure sur la machine à pensées : les hypothèses les plus farfelues en tête de la course.
Un tueur. Un tueur c’est sûr. Un tueur qui est venu tuer. T U E R . Tuer !!? Tuerprendrelaviequoi.Ou alors – on m’a suivie jusqu’ici pour m’enlever? OU c’est JASON. Nonc’est peutêtre unhumain ? NONNONON. C’EST. JASON. FUIIIS. KAI. FUIS. - HKHKHK
« Il y a un fantôme dans la cabane abandonnée. » se rappelle celle-ci.
Les gens ? Pas de problème. Les animaux ? Pareil ! No problemo. Les insectes ? Dégoutants, mais ok. Jason ? Il suffisait de fuir.
Mais qu’en était-il des fantômes ?
Voilà qu’elle se retrouvait à chuchoter -
« Nononononononono, non merci - No soy interestida»
Elle ne parlait pas un mot d’Espagnol, mais peut-être que le fantôme si ? Celle-ci jugea qu’il valait mieux fuir, puisqu’on peut peut pas boxer les trucs de l’au-delà.
Kai rasa prudemment les murs sans faire de bruit – elle avait abandonné la boîte à outil au sommet d’une étagère délabrée au profit de la clef à Molette, à laquelle elle s’agrippait de ses deux mains comme si c’était son plus précieux trésor. Pendant qu’elle se la jouait ninja, elle réalisait soudainement à quel point elle s’était aventurée au fin fond de la cabane.
Tap… Tap… Tap...
Elle retient sa respiration et s’arrête. Encore des bruits de pas. Cette fois… si près. Le tonnerre rugit. Un éclair pourfend le ciel.
Ohnononononnononono. Pitiépitiépitiépitiépitié laissez moi tranquille allez vous-en vite dégagez d’ici svp merci
Une grande silhouette spectrale entre dans le champ de vision de Kai.
Dans ces situations, le mieux, c’est de ne pas hurler… Alors elle HURLE. Et elle lui assène un coup de clef à Molette de toutes ses forces, sans regarder. Il tombe à terre et se tortille de douleur. On dirait qu’elle l’a frappé au ventre.
Alors que Kai s'était ruée sur lui pour le frapper de nouveau, elle s'arrêta brusquement.
...Depuis quand les fantômes tombent à terre ?
Le fait qu'il ait l'air familier n'arrangeait pas.
Une habitude bien étrange que de se cacher à l'intérieur d'une cabane totalement abandonné ; revenons au commencement de ce choix si étrange. Quelle chaleur. Quelle affreuse sensation que de sentir tout son corps surchauffé alors que ta peau si fragile te crie à l'aide. Lunettes en forme d'étoile misent. Williams se colle aux murs de l'établissement, tel un psychopathe tout le monde le regarde. Peu d'ombre, peu de fraîcheur. Un véritable enfer.
Son corps le dirige vers un endroit où Thomas n'aurait jamais d'ordinaire été ; une cabane et donc une obscurité qui lui convient tout à fait. Étrange dit de cette manière. Juste sa peau si pale ne supporte très mal les rayons si intenses qu'est le soleil ; tout doucement sa main attrape la donc poignet puis sa petite tête passe. Personne ne risque de t'embêter ici. Tout est lugubre mais bon.
" - quelqu'un est ici ? "
Un silence ; un petit sourire puis hop son corps tout entier s'engouffre au fond de la cabane puis ferme la porte derrière lui. Peut-on dire que les heures sont passées hyper vite qu'à force Williams trouva donc le sommeil. Il dort tout en posant sa tête sur le plancher. BAM BAM.
Des bruits qui ne sont pas ceux d'un animal. Immédiatement son corps se relève tel un guépard attendant sa proie. La porte s'ouvre. Une silhouette qui ne reconnaît pas. Juste des bruits de pas. Il panique et marche sur une branche d'arbre.
Merde.
Cette chose inconnue marmonne des mots mais complétement incompréhensibles. Williams essaie de bouger en faisant le moins de bruit possible. Impossible entre le bois qui craque et les branches d'arbre. Il re re panique. Il se rapproche de quelque chose puis d'un coup tout son corps valse. Sa voix résonne tel un violon mal accordé puis tombe à terre.
" - aieee.. "
Ses yeux se ferment quelques instants ; sa voix encore résonne de plus en plus fort. Son corps lâche et hurle de douleur. Quoi quoi quoi ? Williams écarquille les yeux. Il ne comprend pas du tout ce que cette chose veut dire par là.
" - je ne suis pas dangereux en tout .. cas .. aie .. "
Le laurier rose est une fleur majestueuse, semblable aux pétales de cerisiers mais qui s’avère être en réalité extrêmement toxique. Le loris paresseux, lui, est un animal adorable dont le venin s’avère mortel. Donc le raisonnement selon lequel une chose dangereuse à forcément l’air dangereuse est clairement erroné, c'est établit dans la nature. Mais qu’en est-il alors de celles qui proclament ne pas l’être ?
C’était le cas de cette créature-non-identifiée-étrange-à-la-voix-masculine-qui-avait-tout-l’air d’un-humain-super-super-pâle que Kai venait de frapper sans retenue. Il venait de plaider son caractère inoffensif à la barre – la Somnusienne serait-elle donc responsable d’une agression !? Elle, qui passait son temps à l’offrir aux autres de façon si altruiste ? Le petit ange de l’académie, qui ne pensait et ne faisait jamais aucun mal ? Qui répondait par une gifle en tendant volontiers l’autre joue, (suivi éventuellement d’un coup de pied mais cette partie est censurée pour préserver l’image d’un être bienfaisant) !? Une telle personne se serait adonnée, dans la peur à un acte si honteux ?
Le cœur de Kai tambourinait à pleine allure, encore, et elle observait la scène qui se dressait devant elle. Comme frappée par la foudre, elle réalisa que cet individu était un humain. Une vague de culpabilité et de choc l’envahit alors :
« Oh mon--
Elle porta ses deux mains à son visage et lâcha la clef à molette qui tomba sur le pauvre bougre – pesant, rappelons-le presque 2 kilos. Une nouvelle expression de douleur retentit. La culpabilité titanesque, Kai se remit à crier, mais des mots cette fois.
« CAMARADE !!!! J’TE DEMANDE PARDON, TU VAS BIEN !? NE MEURS PAS !
La Somnusienne ramassa alors son outil et s’abaissa à son chevet. Bien sûr qu’il n’allait pas bien. Ce genre d’incidents pouvait être dangereux.
« PARDON ! Pardon, Désolée !! Je -… Je sais pas ce qui m’arrive ! Désolée ! Qu’est-ce que tu fais là !?
La jeune femme tapote maladroitement la tête de l’individu aux cheveux blancs comme pour le réconforter. On aurait presque dit que c’était une couleur naturelle. Ah, les teintures de nos jours - si réalistes! Et certes, Kai n’avait aucun respect pour l’espace personnel des autres.
« Où est-ce que tu as mal ?!!? Ici !? Demande t-elle en appuyant très fort sur l’un des endroits qu’elle avait meurtri, lui arrachant encore une fois une expression de douleur. Kai lève ses mains comme pour se rendre à la police, l'air désespéré.
« PARDON ! Ah… Mais ! Pardon !! Mais ! C’est aussi de ta faute !! Tu es fou !? Pourquoi tu surprends les gens comme ça ?! Tu voulais me faire du mal !? C’est ton repère de malfrat ? Ou alors ça t’amuse simplement de te faire passer pour un fantôme !?
Gémissement de douleur intense ; pauvre enfant à terre. Sa tête claque le sol en bois. Un énorme boum retentit jusqu'à presque l'assommer. Ses yeux se ferment quelques instants, le temps juste afin de reprendre les choses en mains. Ouais Williams se demande qui lui a fait cette prise de karaté. Lui-même pratiquant un sport de défense il n'a hélas rien vu venir. L'excuse .. l'obscurité. Oui oui.
Une seconde douleur ; mais cette fois-ci dix fois plus douloureuse que la précédente. Un cri d'autant plus fort s'exprime à travers ses lèvres. Un corps soumis à une douleur sans fin. Ses joues sentent une chose froide les prendre. Williams ne bouge plus. Non pas par peur, mais tout simplement parce qu'il ne le peut pas.
" - peux .. passsss.. bouger .. "
Encore et encore .. douleur sur douleur. Il respire tout doucement tentant de ne pas faire un malaise. Mais cette chose ne l'aide pas. Elle tape où ça fait terriblement mal comme si elle voulait l'achever. C'est drôle oui et non.
" - lâche moi s'il te plait .."
Ses paupières s'ouvrent ; son crane est très douloureux. Il ne peut retenir cette douleur en lui donc hélas sans vraiment pas faire attention à cette chose en face de lui. Quelques larmes coulent. Du mieux qu'il peut sa tête se tourne sur le côté. Aucun bruit. Évidemment que Williams ne veut pas qu'on l'entende pleurer comme une fillette.
" - un fan..tome ? "
Peut-être a-t-il mal entendu ; ou pas. Son corps tout frêle se relève du mieux qu'il le peut. Ses mains se précipitent partout sur sa tête. Pas de sang, juste éventuellement un hématome. Car oui Thomas sent bien un gonflement au niveau de l'arrière de son crane.
" - je suis albinos donc pas un fantôme puis j'ai rien fait de mal ! "
Et hop encore une larme qui coule ; comme si il n'avait déjà pas sa dose de connerie. Fallait qu'il pleure maintenant ..
Un albinos. C'est un Al-bi-nos... pas un fantôme ! Eh oui, pas de paranormal activity au rendez-vous pour aujourd'hui. Se dresse maintenant un nouvel étage à la tour gigantesque de culpabilité qui avait été bâtie au fur et à mesure de tes nombreuses erreurs.
L'édifice était tellement massif qu'il pesait péniblement sur ton coeur. Te voilà, coupable de discrimination envers ce pauvre homme qui n'avait pas choisi d'être qui il était. Cerise sur le gâteau, tu l'entends renifler. Quelques larmes viennent épouser gracieusement les courbes de son visage, perles brillantes aux allures de diamant sur cette peau d'albâtre. Ton coeur déjà lourd et incapable de nager suffoquait dans un océan infini de regrets. Comment avais-tu pu !? Tes yeux aussi se remplissent également de bijoux prêts à être semés.
- P-... Pardon !!!! Je suis tellement désolée... Lève toi, camarade !
Les mains toujours levées, témoignant de ses actions condamnables, avaient cessé de trembler de peur. En effet, ta crainte s'était totalement envolée. Tu avais cru qu'il s'agissait d'un individu malveillant, un Jason à la tronçonneuse ou pire un fantôme vengeur... Au final, il ne s'agissait que de ce pauvre homme qui ne payait finalement pas de mine.
Ah, que pouvais-tu faire pour lui ? Ta clef à molette de 2 kilos lui était tombée dessus... Était-il en train de faire une hémorragie interne ? Non, il avait l'air d'aller parfaitement bien - si ce n'est ses larmes qui te serrent la poitrine plus fort qu'un corset.
- ... Ah... Bon sang... Que faire ! ... Est-ce que tu es capable de... te lever ? ! Laisse moi t'emmener à l'infirmerie ! Il faut que tu te fasses examiner !
Alors tu te tournes et l'invite à grimper sur ton dos. Oui! Pour te racheter, tu seras sa monture vers son salut. Tu galopera, le sauvera, et enfin, il te pardonnera. Tu n'avais pas peur de le porter, même si comme 80% de la population mondiale... Il était plus grand et plus lourd que toi.
- Allez, Monte! Huh, Dada ! Je vais te déposer.
Kai, tu sur-estimais probablement tes forces et ta capacité mais ta détermination était à la hauteur de tes remords. Immense. Tu étais prête à tout pour te racheter.
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Ven 20 Aoû - 20:32
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