La rage, qui lui monte à la tête. Les poings serrés. Envie de cogner.
Achille gravit les escaliers quatre à quatre, monte à l’étage des lycéens et traverse le couloir d’un pas rageur. En se rendant compte qu’il a toujours une clope allumée entre les doigts, et qu’on lui a déjà plusieurs fois demandé de ne pas fumer dans les dortoirs, il la jette par une fenêtre ouverte. Si elle fout le feu à un buisson, alors tant mieux. Fuck.
Cogne à la porte, deux fois, puis il se ravise et l’ouvre à la volée. Ce genre de politesse, c’est pour ceux qui te respectent. Alors il surplombe ta chambre depuis l’entrée, la balaie de ses yeux brillants. Quand il te voit, son expression rageuse se transforme. Ilya n’est pas là, tant mieux. Ses traits se détendent, son visage est froid. Il a l’air soudainement plus calme et plus moqueur. Un sourire s’étire au coin de sa bouche, celle que tu as de nombreuse fois embrassée, tandis qu’il te lorgne d’un œil torve. Tu l’as déçu, et putain, il va te le faire comprendre.
- Alors comme ça on vend son cul au pensionnat ?
Tu l’as trahi. Non pas que vous soyez les meilleurs amis, loin de là. Mais il pensait te connaître. Il pensait que t’étais un mec avec des valeurs, quelqu’un qui avait conscience de cette merde dans laquelle vous êtes. Ça fait des années qu’il te le dit. Des années que vous vous confiez. Et tu lui en as même pas parlé.
Il n’attend pas ton invitation, Achille n’a pas besoin de ça. Il s’avance, claque la porte derrière lui et croise les bras.
- Ils t’ont offert quoi en échange de ton âme ? J’espère que ça valait le coup.
Sa mâchoire se contracte, il se retient. D’un geste rageur, il shoote dans ta corbeille à papier qui s’écrase de l’autre côté de la chambre. Dans sa poche, son portable sonne pour la troisième fois en neuf minutes. Il éteint l’alarme, ses médocs peuvent attendre.
Position : Leader, membre du conseil & receveur (baseball)
Avatar : Miyuki Kazuya & Miguel Bernardeau
Lun 23 Aoû - 0:19
betrayal
Son pouvoir qu'il active aux deux coups un peu trop secs qu'il entend, s'évite ainsi un sursaut trop grand quand tu ouvres la porte dans un fracas pour t'imposer dans sa chambre. Ta voix qui se fait entendre alors qu'il se retourne, torse nu et un t-shirt dans une main. Il aurait dû se douter de l'effet que ça te ferait, pas qu'il s'en soit inquiété outre mesure mais il n'avait clairement pas prévu que tu fasses irruption dans sa chambre. Alors à ton sourire le tien se fait plus ironique, à tes mots sa réponse qui claque. Sarcastique.
— Salut à toi aussi. Ravi de voir que t'as la forme Ash'.
Parce que lui c'est pas vraiment le cas. Et c'est bien pour ça qu'il avait proposé à Ilya d'aller se bourrer la gueule ailleurs, pas qu'il ait eu besoin de beaucoup insister pour ça puisque son ami était toujours prêt à se mettre dans ses états pas possibles mais si d'ordinaire il lui demandait de faire attention, cette fois il s'était fait plus égoïste. Il avait besoin d'être seul. À en juger par ses livres à moitié renversés et ses cahiers en pagaille sur son bureau ce n'était clairement pas pour travailler.
La porte qui claque, encore. Tu t'avances, il hausse les sourcils sans vraiment réagir plus que ça.
— Fais comme chez toi j't'en prie.
Tandis qu'il part finalement s'allonger sur son lit. Dos contre le mur, les bras derrière la tête, il te regarde, perplexe, sans prendre la peine de te répondre. À quoi ça servirait de toute façon ? Il te connaît, à part t'énerver encore plus il n'arrivera à rien tant que tu seras dans cet état et aujourd'hui il ne se sent pas en état de te supporter. Ça n'arrive pas souvent, tu sais ?
Un soupir d'exaspération quand tu shoot dans sa poubelle, t'es vraiment entrain de le provoquer ? Décale un bras de sous sa tête pour le dresser devant, la main ouverte qui vous désigne toi et la poubelle avant de retomber sur sa cuisse.
— Putain Ash', laisse cette corbeille tranquille elle t'a rien fait.
Stoppé par la sonnerie de ton alarme, il laisse échapper un léger souffle par le nez tout en posant son regard dans le tien, beaucoup plus sérieux soudain. Ce n'est pas la première fois qu'il l'entend, depuis les années que vous vous connaissez il a eu le temps d'apprendre à ses dépends ce qu'elle signifiait, aussi en profite-t-il pour continuer sur sa lancée.
— Et prends tes cachets. J'te préviens, on parle pas tant qu'tu les as pas avalés.
Parce que t'es infernal quand t'es énervé et hors de contrôle.
Tes sarcasmes il les ignore. Il s’en balance, c’est plus ça qui le fera réagir. Il a pas envie d’être poli, à vrai dire c’est à peine s’il réfléchit à ce que tu dis. Pourtant il le voit, tu sais ? Il capte le bordel là où d’habitude c’est rangé. Il arrive à lire la lassitude, ou peut-être autre chose sur ton visage fatigué. Mais là il s’en fout, Achille est en rage. Contre toi.
Il te regarde, les yeux bleus qui lancent des éclairs. Sur ses lèvres, le sourire, même sarcastique, est dur à conserver. D’habitude ça le dérange pas, ton attitude de mec blasé. D’habitude ça le fait sourire. Mais là c’est pas le moment de rire, Mason. Il est pas sûr de pouvoir te pardonner. Et tu sais ce qui est le pire ? C’est que ça le fait suer.
Ses doigts serrent la coque déjà pétée de son portable. Il oublie souvent que t’es au courant. Peut-être parce que ça l’arrange, de penser qu’il n’y a aucun problème. Mais toi, tu sais. T’étais là. Et ça rend le sentiment de trahison encore plus amer, en un sens.
- Tu fais chier.
Range son portable d’un geste rageur, puis sort la plaquette de sa poche arrière. Il accepte de les prendre, mais seulement parce qu’il a vraiment envie de te confronter et qu’il sait que tu lâcheras pas le morceau. T’es aussi buté que lui. L’aluminium pète, il avale le cachet tout rond sans te lâcher des yeux une seconde. Te tire la langue, comme ça tu peux attester qu’il l’a bien absorbé.
- T’es content ? Tu crois qu’ça va me calmer ?
En deux enjambées, il vient te surplomber. Et s'il était pas cet état, il remarquerait certainement que ça va pas.
- Arrête de te prendre pour ce putain de bon samaritain qui calme l’enragé, ça me donne envie de gerber.
Il ne sait même pas pourquoi il dit ça. Peut-être pour te provoquer, parce qu’il a envie de te faire réagir. Il veut que tu t’expliques, que tu te battes, pas que tu cherches à désamorcer. Parce que là c’est trop tard, t’as pris une décision qui lui revient pas. Ses poings se serrent le long de son corps, si t’avais porté un t-shirt il t’aurait empoigné.
Puis il respire. Est-ce que c’est ce foutu comprimé qui fait effet ? Ou bien est-ce que c’est toi ? Il s’en fout, son sourire reparaît. Tu le connais, ce sourire, pas vrai ? Il a l’air charmeur, presque posé. Mais si tu fais attention, tu vois bien que c’est du chiqué.
- Alors tu t’es tapé qui dans le conseil pour qu’on t’offre une place ? Il lâche un petit rire. A moins que ce soit quelqu’un que t’aies envie de te taper ? Dis-moi que c’est ça, sinon je vais vraiment te cogner, Mas’.
Position : Leader, membre du conseil & receveur (baseball)
Avatar : Miyuki Kazuya & Miguel Bernardeau
Mar 24 Aoû - 22:29
betrayal
Bien sûr qu'il fait chier et il en a rien à foutre de savoir si ça t'énerve ou non. Il ne réagit pas, ni à ta langue tirée ni à ton corps qui se pose rapidement au-dessus du sien. Plante vos regards l'un dans l'autre, dévie sur tes lèvres parfois. Tu parles, tu parles mais lui ne dit rien. Pas un mot, pas un son, à peine une expiration soufflée à ses lèvres.
Tu parles, tu parles et il te toise. De tes yeux à tes lèvres, de tes lèvres à tes yeux toujours. Regards perçants, hypnotisant. En silence écoute parce que ce n'est pas la peine de te répondre quand tu es dans cet état, parce qu'il n'a pas envie d'alimenter une colère qu'il ne comprend qu'à moitié -parce qu'il tient à toi tu sais ? Qu'il n'a pas envie de te blesser, ni de se blesser lui plus qu'il ne l'est en ce moment. L'avantage de ta présence c'est que les souvenirs se sont envolés, plus d'amour mort, plus de visage en larme, plus de Livy détruite. Juste toi, devant lui, sur lui. Si proche et venimeux. Tu parles, tu parles et. C'est le silence dans sa tête tout à coup -le coeur qui se serre, la gorge qui s'assèche. C'est brutal pourtant il semble toujours si calme, si posé, pas aussi doux cependant. Blessé, tu le remarques pas vrai ? À ses iris qui se sont écarquillés à peine assez pour encaisser, à ses lèvres qui se closent et sa mâchoire qui se contracte doucement. Il dégluti. Il aurait dû t'embrasser lorsque tu as souri, ça t'aurait évité de sortir toute cette merde.
Ça ne dure qu'un instant, tout ça. Une seconde ou deux, le temps que tu te taises enfin et qu'il étire à ses lèvres ce sourire arrogant, presque supérieur. Le même que le tien mais sans faux semblants parce qu'il ne se cache pas face à toi, jamais. Tu es si proche de toute façon que tu en discernerais les moindres failles, ça n'en vaudrait pas la peine. Alors il fait le fier, ses mains toujours derrière la tête. Lorsqu'il rétorque enfin pourtant c'est froid, ça provoque, ça plante.
Ça déchire.
— Quoi, t'es jaloux Ash' ? T'en as pas eu assez peut-être.
Descend à tes lèvres puis remonte une nouvelle fois. Un silence.
Un rire amer soufflé par le nez.
— Tu m'vois comme ça alors. comme une salope. C'est pour ça que t'es là ? Non, pourquoi t'es là en fait. Pour me cogner ou pour me sauter. Encore.
Il est si près de toi, les iris accrochées aux tiennes. Ne crois pas qu’il ne te voit pas les ignorer, lui et ses paroles acerbes. C’est une prouesse dans laquelle t’es devenu professionnel. Et si souvent c’est quelque chose qui lui plait, là Achille préférerait te voir riposter.
Note l’inconstance de ton regard, qui passe de ses yeux jusqu’à ses lèvres. Une fois. Deux fois. Puis ça le saoule de compter. Tu ne réagis toujours pas. Tu restes passif, parce que tu sais que c’est comme ça qu’il faut agir le temps que la tempête s’assagisse. Mais Achille ne veut pas se calmer. Il n’a pas l’intention que tu gagnes. Pas cette fois. Parce qu’il en a conscience, de cette propension à la victoire que tu as. Tu le comprends, tu le connais. Pour toi, c’est devenu si simple de l’appréhender.
Alors il continue, toujours dans l’espoir de te faire rager. Il franchit la limite, celle qu’il sait pertinemment t’agacer. Parce que lui aussi, il te connaît. Et ta réaction ne se fait pas attendre. Blessé. Contrarié. Il ne peut pas s’empêcher de sourire, presque triomphant. Balaie sans remords ses envies de s’excuser. Pourquoi est-ce qu’il le ferait ? Ton sourire qui s’agrandit ; ça y est ? Est-ce que tu vas enfin répliquer ?
Ses yeux inspectent chaque détail de ton rictus. Il le connaît par cœur, c’est peut-être l’un de ses préférés. Ce sourire que tu ne montres presque à personne, Mason, parce que t’aimes montrer aux autres une illusion. Le mec parfait, celui qui est toujours prêt pour aider. Celui qui n’a pas de soucis, celui qui étudie, celui qui est toujours là, celui qui encaisse sans problème. Un putain de mensonge. Sauf à lui. Avec Achille, tu sais que tu peux être toi-même. Pas vrai ?
Puis enfin, tes mots le frappent, peut-être plus qu’il ne le laisse paraître. Son sourire se fige, sa main s’agrippe sur le drap de ton lit. Quand tu ris, y a comme un pincement, qui vient pour lui tordre les tripes. Et pourtant, Achille sourit.
Il attend que t’aies fini, puis il reprend d’une voix grave. Peut-être bien qu'il a envie. Autant que toi.
- T’aimerais ça, pas vrai Maze ? Que je sois là pour te sauter. Ça n’a jamais eu l’air de te déranger.
Il l’a bien remarqué, ce petit manège dans ton regard. T’en crèves d’envie, de lui bouffer les lèvres. Et s’il n’était pas aussi remonté, peut-être bien qu'il aurait déjà craqué. Parce que ça fait longtemps que vous l’avez pas fait, certainement depuis ton histoire avec le frère de Livy. Pas que tu lui aies manqué, ne va pas te faire des idées, mais parce qu’en général quand tu joues au connard il peut pas résister.
Il pouvait pas résister.
- Je suis là uniquement parce que je viens d’apprendre que « Mason le parfait sportif » s’est enrôlé chez les enculés, crache-t-il enfin tout près. Alors je viens pour m’assurer que tu sois pas un de ces putains de vendus.
Pour s’assurer que tu n’as pas changé. Que tu es toujours le même. Qu’il allait pouvoir, en quelque sorte, te retrouver. Mais tout ça, il ne le dira jamais. Est-ce que tu peux le lire dans ses traits ? Est-ce que t’as pas oublié comment faire, pendant ce temps que vous avez passé plus ou moins séparés ?
Son souffle s’échoue sur ton visage. Son front est presque contre le tien. Il observe tes yeux, l’un après l’autre. Il a toujours cru qu’il parviendrait à te rallier à la cause. Qu’un jour tu rejoindrais les rebelles et que vous réussiriez à faire sauter cette fichue île. Et voilà que tu deviens membre du conseil. Quel ramassis de conneries.
Une de ses mains, celle qui n’agrippe rien, vient choper ton menton. Tic de la langue, embêté.
- Je pourrais te persuader de les quitter. Tu le sais, ça ?
Position : Leader, membre du conseil & receveur (baseball)
Avatar : Miyuki Kazuya & Miguel Bernardeau
Mer 25 Aoû - 1:10
betrayal
Touché. Il n'a pas eu besoin de regarder pour sentir tes doigts froisser son drap, aurait pu fermer les yeux qu'il aurait vu ton sourire se figer. Il t'a touché, pas vrai ? Une habitude. L'un contre l'autre, à vous chercher, vous détester. Baiser. Vous aimer sans que ça n'en ait jamais l'air. Ça faisait longtemps. Longtemps que vos corps n'avaient pas été si proches, longtemps que vous ne vous étiez pas adressé plus que des banalités au détour d'un couloir, que vous ne vous étiez plus touchés comme c'était le cas maintenant. Lui sur toi, regards de feu et les mots pour répondre toujours. Toi comme lui.
— Ça te ferait trop plaisir que j'te dise oui.
Sourires figés. Parce que si ce n'est pas faux, ce n'est pas vrai non plus. C'est beaucoup plus compliqué que ça, plus insidieux, ça le prend au coeur, aux trippes sans qu'il n'en comprenne jamais les raisons. Et aujourd'hui il n'est pas en état d'essayer d'y comprendre quoique ce soit alors...
Les sourcils qui se froncent à peine quand tu mentionnes à nouveau le conseil. Sérieusement, Achille ?
— Et qu'est-ce que ça pourrait te faire, hein ? Ne suis-je pas qu'une salope ? C'était très clair.
La voix basse et l'intonation pleine de sarcasme, il ne quitte plus ton regard désormais. Passe d'un iris à l'autre sans prendre le temps de te rassurer, sans voir à quel point tu en as besoin. Parce que tu es venu l'agresser, l'insulter et qu'il n'a pas la force de se protéger actuellement. Seulement celle de t'attaquer pour t'inciter à plonger avec lui et que de toute façon toi non plus tu ne le vois pas. Touché, oui. Tous les deux.
Ton visage qui s'approche encore, si proche si proche. Vos fronts qu'il colle en s'amenant à ta rencontre, te retourne la politesse silencieuse de vos souffles qui s'emmêlent. Il pourrait presque sentir tes lèvres effleurer les siennes quand tu attrapes son menton pour une dernière provocation.
— Tu le feras pas.
La réponse est catégorique, instinctive, évidente. Tu ne le feras pas Achille, jamais.
— Parce que si tu le fais, Ash'. Si tu oses.
Ses mains qui quittent brusquement sa tête pour saisir tes épaules et te faire basculer, à l'aide de ses jambes également, sur le côté près du mur. Coince une jambe entre les tiennes et bloque la plus dangereuse des deux de son autre avant une éventuelle rébellion puis choppe tes poignets entre ses doigts pour les faire prisonniers au-dessus de ta tête. La position est inconfortable, tes bras à moitié tordus contre la tête de lit, il s'en fiche. Rapproche vos visages à nouveau tandis qu'il te surplombe, ses iris plus menaçants qu'auparavant.
Est-ce que tu y perçois la peur qu'ils y abritent également ?
— C'est fini.
Tout. Sera finit.
— Et tu veux pas, pas vrai ?
Vos fronts qui de nouveau se touchent. Si tu le voulais tu n'aurais pas prit la peine de venir, il le sait.
— Alors merde, arrête tes conneries maintenant.
Parce que ça fait trop mal cette fois, et qu'il ne change pas, tu vois ? Il est toujours aussi vrai face à toi. (il crève toujours aussi fort de toi)
Ça te ferait trop plaisir que j’te dise oui. Non. Oui. Peut-être. Il veut pas y penser. Il veut pas la voir, cette épée qui s’est toujours tenue au-dessus de vos têtes. Il avait réussi à l’enrayer, l’oublier, s’échapper. Et pourtant il est là, au-dessus de toi, et ça r’vient. Cette torsion dans ses tripes, ce battement dans son cœur de pierre, qu’il ne comprend pas. Qu’il ne veut pas comprendre.
Alors bien sûr, qu’il change de sujet. Bien sûr, qu’il se concentre sur les faits. Sur ce qui le fait rager. Depuis que tu t’es éloigné, depuis que t’es sorti avec Hezekiel, y a cette peur qui lui donne envie de gerber : que tu ne sois plus le même. Ou peut-être… qu’il n’ait finalement jamais réussi à te cerner ? Ça le fait chier. Rien que ça, rien que cette façon de penser, ça lui donne envie de frapper. De se défouler. Parce qu’il t’a observé, pendant tout ce temps, tu sais ? Il t’a suivi du regard, depuis l’ombre des couloirs, depuis l’ombre de sa rage. Il t’a surveillé, un peu, même s’il le niera. Et là c’est le paquet.
Qu’est-ce que ça lui ferait ? Putain Maze. Ça le tuerait.
Et tu ne l’aides pas. Tu ne le rassures pas. Il provoque, il menace, peut-être dans l’espoir de discerner des réponses. Il est égoïste, Achille, il n’a pas envie de faire attention. Il refuse de la voir, la souffrance du fond de tes yeux, celle qui colore tes sarcasmes insidieux. Il veut pas la décoder ; pas maintenant. Pas tout de suite. Avant ça, il y a des choses à réparer. Des choses à se dire, à lâcher. Ne le lâche pas, lui.
Vos lèvres qui s’effleurent, à peine. Trop peu pour le faire chavirer. Ou juste assez ? Te persuader, oui, il pourrait très bien le faire. Il pourrait se concentrer, te fixer, rendre sa voix plus profonde et la faire vibrer. Il le pourrait. Mais tu as raison. Il ne le fera pas. Jamais.
Putain.
Tu le surprends, t’as toujours été vif. Le souffle court, c’est à peine s’il cherche à se défaire de ta prise. À le connaître si bien, tu sais comment l’entraver. Alors il t’observe, les poignets coincés au-dessus de la tête. Grimace, car tu lui fais mal, mais loin de se plaindre car il aime ça. Fais-le vivre, Maze. Montre-lui. Approche-toi encore, laisse-le plonger dans ton regard jusqu’à ce que tes pensées lui soient accessibles. Laisse-le déguster ta peur, vas-y, ouvre-lui ton cœur et ta psyché. Il en a besoin, mais c’est pas dit qu’il te ferait du bien. Une chose seule est sûre : il le dira pas, peut-être bien même qu’il ne le sait pas ; mais pour avancer, Achille a besoin de te savoir à ses côtés. Putain de merde, il se l’avouera jamais.
Son sourire est mauvais, car il peut pas s’en empêcher. C’est devenu comme une habitude, comme une arme de plus dans son attirail de protection. Il t’observe. Il t’écoute. Expire quand vos fronts se touchent. Mêle à nouveau vos souffles. Ça le fait chier. Tu le fais chier. Tu sais pourquoi ? Parce que t’arrives toujours à le faire vriller. Et Achille déteste ça.
- Tu me fais suer, Hargreeves. Tu le sais ?
Lutte contre la prise de tes mains, pas longtemps, avant d’abandonner. Ce serait tellement plus simple, s’il avait le courage de te persuader. Jamais. Son torse se soulève, presque à toucher ton corps dénudé. Bien malgré lui, ses yeux glissent sur la peau tendue de tes muscles, avant de revenir se planter aux pupilles dilatées. Toujours les mêmes, même après tout ce temps. Est-ce que c’est beau ? Ou bien, est-ce que ça fait pitié ?
- J’en ai rien à foutre que tu sois dans ce conseil de péquenauds, crache-t-il à voix basse. Je continuerai, comme j’ai toujours été. Et si tu cherches à m’arrêter…
Il inspire profondément, les lèvres presque tremblantes. Ça le fait buter que tu sois si près, bordel. Mais pour autant, il parvient à terminer.
- Si tu cherches à m’arrêter, j’aurai pas plus pitié sous prétexte que je te fais prendre ton pied.
Il parle au présent, parce qu’il sait que vous en avez pas terminé. Minimise votre relation, parce que c’est tellement plus simple ainsi. Joue au connard, parce que ça lui évite d’affronter la réalité. Tout ça, Maze, tu le sais, pas vrai ?
- Maintenant bouge de là, sinon tu vas te faire mal quand je vais te virer.
Pupilles connectées. Rage essoufflée. Il le dit pas. Le pense à peine. Mais tu lui as manqué.
Position : Leader, membre du conseil & receveur (baseball)
Avatar : Miyuki Kazuya & Miguel Bernardeau
Sam 28 Aoû - 17:56
betrayal
Un sourire qui s'étire quand tu te débats à peine, lui fait comprendre à quel point il te fait chier. Il n'a pas besoin de te répondre qu'il le sait parce que ça se lit dans son regard que tu ne quittes pas et dans sa prise qui se referme autour de tes poignets. Il ne te lâchera pas, Achille, tu le sais pas vrai ? Tu le connais -et il se demande finalement si ce n'est pas ce que tu cherchais en l'énervant. Il aimerait que ce ne soit pas le cas, Mason, que tu n'ais pas fais tout ça sciemment pour le faire craquer, et quelque part il y croit parce qu'il te connait lui aussi. Toi et tes faiblesses, tes manies, tes habitudes.
Il aimerait pouvoir se détacher de toi, au lieu de ça ne bronche pas d'un centimètre même lorsque ton torse se lève pour tenter d'épouser le sien. L'impression d'être un aimant entre tes doigts, un aimant détraqué par le doute et la peine, la colère aussi que tu t'insurges si fort de futilités sans voir ses douleurs mais cet aimant fébrile qui malgré la dureté de ses iris qui captent de nouveau les tiennes se sent doucement craqueler.
Ce n'est pas sain. Tout ça. Toi et lui, vous deux ensembles.
C'est étrange, indéfini et pour ces deux raisons précisément bien loin d'être sain. Car pour vous faire du bien vous avez prit l'habitude d'appuyer où ça fait mal. Vos douleurs, vos absences alors en pâtissent jusqu'au jour où les corps se retrouvent brutalement -un peu comme aujourd'hui, ce maintenant auquel il résiste comme il peut, incapable de savoir réellement ce que tu veux.
La moue perplexe quand tu craches encore sur le conseil, il laisse échapper un léger soupir à la suite, une esquisse narquoise étirée à ses lèvres. Des menaces pour lesquelles tu te reprends, ça l'amuse tu sais ? De te voir lutter pour ne pas perdre tes moyens. Il apprécie cet effet-là qu'il a sur toi, ça a toujours eu tendance à l'adoucir tout en le faisant continuer de te chercher. Il hausse finalement les sourcils et se pare de son timbre le plus arrogant, pour te chercher (se cacher) parce qu'il sait que ça va marcher.
— Actuellement tu fais pas grand chose, Ash'.
Un rictus en coin un peu amer, sans savoir s'il s'agit là d'une invitation ou non. Sa prise sur tes poignets qu'il ne desserre pas. Il est sur ses gardes, son pouvoir actif prêt à parer chaque assaut et le sourire n'est plus là qu'à moitié. Il n'aime pas ce qu'il voit de toi présentement, Achille. Pas totalement du moins.
— Je bougerai pas.
Un silence.
Parce qu'au fond il se doute bien que ça avait tout d'une invitation, parce qu'il y résiste aussi tout en tentant d'écouter maladroitement son coeur blessé. Il aimerait que tu comprennes ce que tu es entrain de faire sans être certain de réussir à te montrer.
— Ça fait trois.
Trois fois que tu lui manques de respect à presque l'insulter de trainée. Trois fois qu'il encaisse, rétorque plus ou moins, ça fait trois fois de trop Achille.
— Je vais pas changer. J'serai toujours le même et s'il faut que je t'arrête comme j'ai déjà pu le faire même sans être au conseil je le ferai. Tu m'emmerdes.
Ah. Ce n'est pas ça qu'il devait te dire à la base.
— J'suis pas ta pute, ni celle de personne d'ailleurs. Qu'on soit clair.
C’est indescriptible. Indicible. T’es face à lui, si près et pourtant tellement trop loin encore. Il veut te repousser, il veut te faire tomber quitte à te blesser. C’est même peut-être mieux. Puis dans le même temps, il a juste envie de te rapprocher, de clore ce silence par ces moyens que vous avez tellement pris l’habitude d’opérer. Il veut te buter, te bouffer, faire quelque chose – n’importe quoi – qui lui assure que t’es bien là. Que tu partiras plus. Et il le sait, à la tension qu’il perçoit dans tes muscles. Il sait que t’es pareil, que tu sais plus où donner de la tête, que t’es en colère sans être capable de te défaire. Ne croit pas qu’il le voit pas, Achille adore ça.
Et malgré son ordre ((celui qu’il ment)), tu ne bouges pas. Tu te contentes de sourire, avec cet air narquois qu’il est l’un des rares à connaître par cœur. Il l’adore autant qu’il le déteste, parce qu’il est le signe que tu le cherches en étant pleinement toi-même. Oui, tu le cherches, encore, parce que tu sais parfaitement où appuyer pour qu’il réagisse. Putain, ça le tue, ce jeu auquel vous jouez. Et pourtant, depuis tout ce temps, il a du mal à s’en passer. Il sait pas comment fonctionner autrement, pas avec toi. Et tu sais quoi ? Pour le moment ça lui va.
Se débat contre ton corps, son bassin s’en allant prestement vers le tien. Tu le fais voir rouge, tellement qu’il ne se rend même pas compte de ces sensations qui le parcourent. Il tire sur ses poignets, mais déjà tes doigts s’y sont resserrés.
- Bouge de là, Maze. Je le répéterai pas.
Pourtant sa véhémence s’échappe. Apaisée. Ne reste d’elle que ce masque qu’il n’a plus conscience de porter. À chaque inspiration, son corps touche le tien. Douce torture.
Vos yeux comme des miroirs, tu réponds par la négative. Tu ne bougeras pas. Et tu sais quoi ? C’est ce qu’il attendait. Au fond, c’est ce qu’il voulait. Ça fait des années qu’il te supplie de le lâcher, et tu te tiens toujours là parce que tu sais deviner ses pensées. Il se contredit, tout le temps. Sa bouche hurle des choses dont son corps pleure le paradoxe. Il est un bordel sans nom, un fouillis de contradictions et chaque fois que tu réponds présent, il se demande encore ce que tu fous là. Ce qu’il a fait pour te mériter, toi.
Pour autant, tu ne te laisses pas faire. À tes remarques, ton insulte et cette pointe d’agressivité, son sourire reprend cet air mauvais. Il t’a touché, pas vrai ? Avoue-le, t’as même compté.
- C’est très clair, susurre-t-il d’une voix profonde.
Est-ce que tu le sens, ce soupçon de manipulation ? Sa nuque se tend, tandis que son menton se lève vers toi. Si proche de tes lèvres, si tenté, dévie pourtant sa course pour approcher lentement de ton oreille. Silence. Juste un court instant.
- Tu restes le même. Je reste le même. Ses lèvres qui effleurent ton lobe, ses longs doigts qui jouent avec les tiens jusqu’à pouvoir glisser ses poignets hors de ta prise. Jusqu’à ce qu’il puisse, fermement, entrelacer vos mains ensemble. C’est parfait.
Toi. Vous. Juste ça. Mais pas la peine de demander, il niera.
Glisse ses pouces sur la peau de tes mains, peut-être inconsciemment. Son visage se recule, sa tête retrouve sa place sur l’oreiller. Et il t’observe. Tergiverse entre tes yeux et cette position que vous avez tous les deux. Un rire, peut-être trop léger pour être vrai.
- Mais tu le sais, non ? C’est toujours moi la pute de l’histoire.
Moyen détourné pour te contredire et s’excuser.
Puis rapidement, sa jambe, celle qui est encore libre, se plie pour pousser du pied contre tes hanches et te renverser. Ses mains, toujours agglutinées aux tiennes, qui te font pivoter. En termes de force brute, Achille n’est pas plus en reste que toi. Inverse vos places, trouve position assise sur ton bassin. Il se penche légèrement, maintient tes mains plaquées de chaque côté de ton visage. Et c’est alors que ça le frappe. Parce qu’il est apaisé, rassuré par tes mots. Car tu restes le même, Maze, il s’autorise à regarder. Et ce qu’il y voit, si c’était son genre, ça pourrait le faire chialer.
Ses sourcils qui se froncent. Un court instant d’hésitation avant qu’il ne se lance, la voix presque rauque.
- Y a quelque chose qui va pas.
Il affirme. Car il sait. La prise de ses doigts sur les tiens qui s’attendrit. La tension qui se relâche, rien qu’un peu. Pour autant, il te maintient toujours sous sa prise. Son front s’approche du tien. Vos souffles se retrouvent.
- Dis-moi ce qui ne va pas.
Tic de la langue, embêté.
- Ensuite je te ferai oublier.
Pour s'apaiser mutuellement. Se perdre ensemble. Se retrouver.
Position : Leader, membre du conseil & receveur (baseball)
Avatar : Miyuki Kazuya & Miguel Bernardeau
Mar 31 Aoû - 20:26
betrayal
C'est très clair. Bordel.
L'esquisse qui se fait plus nerveuse soudain, d'un amusement empreint d'ironie lorsque tes lèvres fondent à son oreille. Il réprime un frisson, reste immobile pourtant pour te laisser jouer avec lui tout en prenant le temps de décider de s'il craquera ou non. De qui craquera le premier, surtout. Tes doigts qui se libèrent, Mason ne fait rien pour te retenir, au contraire accueille tes mains dans les siennes avec douceur. Un plaisir étrangement serein, est-ce que tu la sens aussi cette bulle imperméable qui se crée autour de vous ? C'est parfait. Ça l'est, oui. Malgré toi, malgré lui, malgré son humeur, malgré tout. La tension qui lentement s'installe, l'attirance, l'envie pour venir petit à petit éclipser le reste. Il te regarde le chercher, Achille. Il attend que tu le trouves, parce que tu sais où il est n'est-ce pas ?
Il n'est pas si loin. Jamais trop loin de toi. À quelques pas, quelques centimètres. Juste là, au-dessus de toi. Immobile il te contemple, c'est une expression qu'il aime celle que tu arbores en cet instant. Celle qui oscille entre désir et vérité, entre douleur et sérénité. Vous avez le même, tu sais ? La courbe de tes lèvres pour venir t'insulter après le rire. Tu dis n'importe quoi, Ash.
— T'es pas une pute.
Le ton plus calme, sérieux pourtant. Frisonne de nouveau aux caresses de tes pouces sur sa peau, c'est léger, tendre et tellement, tellement apaisant. Comme un pansement sur une plaie, tu sais ? Il a envie de t'embrasser à trop te contempler. À la place t'adresse toujours ce sourire, moins blessé, plus perplexe et toujours amusé comme pour te mettre au défit de réfuter son affirmation. T'es pas une pute, mais tes excuses sont acceptées.
Ton corps qui fait balance pour finalement échanger vos positions, l'esquisse un peu fière qui s'étire alors que son dos s'échoue contre les draps. Y a quelque chose qui va pas. S'échappe le rictus fier pour ne laisser plus que vos regards l'un dans l'autre. Les mots pour te répondre qui ne viennent pas, parce que c'est évident, hein ? Toujours plus évident alors que tu t'approches, et tu demandes. Tu demandes encore Achille alors il te répond -sûrement pas ce que tu espérais.
— Tu le remarques que maintenant ?
Il se moque, un peu amer tout de même mais sans méchanceté. Il se moque avant de relever doucement la tête pour venir poser un baiser furtif à tes lèvres. Un second encore, un peu plus long.
— Gâche pas tout, Ash'. J'ai pas envie d'en parler.
Un murmure, une demande comme une plainte sous des airs de jeu. S'il te plaît. Pas maintenant, pas comme ça, n'explose pas cette bulle-refuge dans laquelle vous vous trouvez. Embrasse-le.
Souffle brûlant qui s'échoue à tes lèvres, se dirige lentement contre la peau de ta mâchoire qu'il embrasse délicatement. Un sourire, rire soufflé avant qu'il ne s'échoue à ta gorge qu'il vient mordre sans douleur. Juste pour te faire oublier qu'il devrait te parler, parce que ce n'est pas ça qu'il veut, Mason. Il n'est pas doué pour ça, préfère alors mordre, mordre, mordre ta peau encore encore encore. De ton cou au creux de ta nuque où il se fait plus brutal, à travers ses soupirs te mordre et t'inciter, de ses jambes qui remontent dans ton dos, de ce petit mouvement du bassin pour te surprendre, à te faire réagir. Oublie, fais-le oublier peu importe mais rejoins-le. Le reste on verra après.
Remonte à ton oreille pour en taquiner le lobe avant d'y échapper un ordre, le ton à la fois suave et impérieux.
T’es pas une pute. Si. Bien sûr, qu’il en est une. Peut-être pas au sens propre, qui parle encore au sens propre ici ? Mais Achille est une pute, il s’amuse, manipule, tout ça dans son propre intérêt. Sauf avec toi, c’est vrai. Mais là, tout de suite, c’est pas là-dessus qu’il veut épiloguer. Alors il vous retourne, se glisse au-dessus de toi. Quand il ouvre la porte pour te confier, tu fais le choix de balayer la question. Il se doutait que tu voudrais pas y répondre, mais il se devait de tenter. Il est comme ça, Achille ; sulfureux de prime abord puis, toujours dans le silence le plus complet, le premier à s’inquiéter. Pas pour tous, heureusement. Il n’a pas que ça à faire. Mais pour de rares élus dont tu fais partie, sa loyauté comme son attention sont sans limites.
Contracte la mâchoire, quand tes paroles le piquent. Il s’en veut de ne pas avoir tilté plus vite, un peu mais pas longtemps. Parce qu’il ne te doit rien, tu sais ? Enfin, ça c’est ce qu’il irait clamer. C’est ce qu’il ferait croire, haut et fort, pour cacher tout au fond la vérité. Tu le touches. S’il avait été ce genre de mec, il aurait insisté. Mais quand vos lèvres se scellent enfin, quand tu le supplies à demi-mots d’abandonner, il cède. Il accepte. Parce qu’il n’est personne pour te forcer à parler.
Gâche pas tout, Ash’. Pourtant tu le sais, non ? Gâcher, c’est sa spécialité. C’est tout ce qu’il sait faire, tout ce qu’il a pour lui sur cette île de malheur. Achille, le mec qui le don de tout gâcher, de tout faire capoter, de tout rendre plus difficile ; d’y prendre même un certain plaisir. Et il a beau le savoir, que c’est ce qu’il est, il a beau les revendiquer (les croire) ces masques qu’il s’est habitué à porter, il s’abandonne à tes lèvres. Ferme les yeux, écoute ce qu’elles murmurent en silence sur sa peau brûlante. Frissonne, quand tes dents malmènent ses sens et sa détermination tout entière.
Tu sais ce qui le fait craquer. Tu sais ce qui le retourne, ce qui lui fait oublier tout le reste. Ce serait à lui de t’en vouloir, pour le manipuler et chercher à le voiler. Ça fonctionne d’ailleurs, y a plus d’un soupir qui traverse ses lèvres alanguies. T’en fais ce que tu veux, il est déjà juste là, avec toi sur ce chemin tortueux. Mais Ash ne t’en veut pas, parce que putain, il te comprend. Les mêmes. Vous êtes les mêmes, c’est à savoir si c’est sublime ou juste flippant. Et avec toutes vos histoires, ça fait longtemps. Ça fait si longtemps, il a ruminé tellement de rage sans toi que, finalement, lui aussi c’est tout ce qu’il attend. (S’) Oublier. Avec toi.
Lâche-moi. Ton ordre, ce ton qui le fait toujours vriller. Il sourit puis perd un léger ricanement en se reculant pour t’observer. Tes yeux dans les siens. Son regard, déjà voilé par quelque chose que vous taisez. Puis sans un mot, rien de plus que ce jeu entre vous, il efface cet échange en t’embrassant. Enfin. Ses lèvres caressent les tiennes, les redécouvrent dans les détails. Elles se pressent, s’empressent, jusqu’à ce que ses sens défaillent. Alors sa langue, taquine, qui teste cette chaude barrière avant que ses dents ne prennent le relais dans ta chair. Il tire, embrasse encore, encore, encore. Il a faim. Faim de toi. Sa prise sur tes mains s’affermit, force sur vos doigts entrelacés comme pour s’y raccrocher. Il veut sentir ta présence, s’assurer que tu ne vas pas le lâcher et t’éloigner. Que tu restes là.
Alors quand son souffle le pousse à reculer, juste un peu, il étire son sourire mauvais. Mais l’est-il vraiment ? Dans ses yeux, tu peux voir la différence, pas vrai? Il adore quand tu le domines, c’est quelque chose qui le rend fou, mais pas ce soir. Ce soir, Achille a besoin d’évacuer. Il a besoin d’échapper à cette rage et à cette frustration, toutes deux tapies dans son système. Ce soir, c’est lui qui va te posséder. Et demain… Demain vous verrez.
- Je vais te lâcher, Maze.
Sa voix est rauque. Profonde, mais de désir, pas de persuasion.
- Je vais te lâcher, mais seulement pour me désaper. Puis te désaper, toi aussi.
Il laisse ses yeux glisser sur ton torse déjà découvert. C’est un crime, de l’avoir accueilli dans cet accoutrement. Alors il soupire, se mord l’intérieur de la joue, puis s’approche jusqu’à susurrer contre tes lèvres dont il ne peut déjà plus se passer.
- Je vais te lâcher, juste pour te faire crier. Possède ta bouche, longuement. Tu t’en souviens, après tout ce temps ? De ce que ça fait ?
Ses mains qui lâchent les tiennes, pour se poser à plat contre tes hanches. Puis elles remontent, lentement, en s’enivrant de ta peau. Elles se plaquent sur tes pectoraux, tandis qu’il se penche pour les embrasser. Une fois, deux fois, puis il tire sur un téton avant de se redresser. Son sourire en coin ne te lâche pas, il te domine d’un regard aussi impérieux que désireux quand sa voix grave s’élève.
- Déshabille-moi.
Et il mouve son bassin contre le tien, comme pour se venger. Pour t’aguicher. Il remonte encore ses mains, jusqu’à ce qu’elles effleurent ton cou, puis ta mâchoire, tes joues. Le bout de ses doigts, presque tendrement, se glisse vers tes oreilles puis dans tes cheveux. Il l’aime, ce contraste entre douceur et désir fougueux. Oubliées, juste un temps, ces douleurs que chacun de vous portez.
Pour ce soir, Mason, ne t’en fait pas. Achille va t’aimer. Encore, et encore. Toujours. (Sans jamais l’avouer.)
Accueil
![(Flashback) Betrayal [ft. Mason] Jv7d](https://zupimages.net/up/21/33/jv7d.gif)
Dim 22 Aoû - 19:45
![(Flashback) Betrayal [ft. Mason] 3200494b909d7c49fa8a313dde5774cf89658d19](https://64.media.tumblr.com/ed630f4a178ba465ead759060d0fd695/549a77f15516c53b-09/s540x810/3200494b909d7c49fa8a313dde5774cf89658d19.gif)
