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Léo Garcia
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Léo Garcia
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Mar 24 Aoû - 21:48
Just want to leave this shit
ft hiroharu chouko


04/2021 + Sajna, bâtiment scolaire, collège. 790 mots


Un.
Tes pas s’arrêtent derrière ceux d’un adulte qui t’accompagne.

Deux.
Tu prends une inspiration discrète, le regard fixé sur la porte qui va s’ouvrir d’un moment à l’autre.

Trois.
Il est en train d’ouvrir la porte. Tout à coup, tu as envie de prendre tes jambes à ton cou, en criant qu’ils sont tous tarés, ou maudits. Voire les deux à la fois.

Quatre.
Tu as l’impression que les fenêtres de la salle de classe renvoient une lumière qui t’aveugle. Et si c’est un mauvais présage ?

Cinq.
Une nouvelle inspiration. Un pas en avant. Tu es dans la salle, tu évites tous les regards.

Six.
Tu ne veux pas les voir. Pitié, tu veux pas voir ces espèces d’anomalies humaines.

Le professeur te regarde avec une lueur bienveillante mais curieuse. Tu es toujours tourné vers lui, sans spécialement le regarder. Sans vouloir de sa compassion. De sa gentillesse. Tu ne veux rien de ces gens-là. Tu n’attends rien d’eux non plus. Tu es là contre ton gré, tu as été abandonné par tes parents. Ils ont eu peur de toi, ils t’ont regardé avec jugement, avec dégoût, avec crainte.

Tu es un montre. Comme tout Sajna entier.

Tu es plus que ça. Tu es plus qu’eux. Tu veux t’en convaincre. Tu veux y croire. Alors, la tête haute, tu te tournes vers eux, pour faire face à leurs bureaux, leurs affaires, leurs regards. Les yeux inquisiteurs. Leurs murmures se balançant contre les murs comme des échos désagréables. Tu les entends, tu les vois. Ils ont l’air normaux. Comme toi.

Tu inspires profondément, alors que l’adulte te demande de te présenter. Tu ne lui jettes qu’un coup d’œil mauvais avant de fixer ton regard au fond de la salle, sur un point qui n’existe pas. Tu n’as pas envie de te présenter. Tu n’as pas envie de parler. Tu veux mettre ton casque sur tes oreilles, monter le volume de ta musique. Tu veux gratter les cordes tendues de l’une de tes guitares. Tu veux rebrousser chemin. Tu veux repartir chez toi.

Tu as mal au ventre. Une anxiété monte en toi, te donne le vertige. Tu résistes, tu ne montres rien.

Ton silence dure quelques secondes. Tu as la sensation que ce sont en fait des minutes, voire des heures. Des picotements te titillent dans tes mollets, comme si le stress était en train de te bouffer doucement mais sûrement de l’intérieur. Devant ta volonté certaine de parler, il prend la parole à ta place.

« Ahem … Voici Léo Garcia. Il nous vient de Monaco, un état situé sur le territoire français. Je vous demande d’être sympa avec lui ! »

De nouveaux murmures s’élèvent, mais tu te forces à ne pas y faire attention. Tu les détestes. Tu les détestes tous. Même ce professeur. Tu ne veux pas l’entendre. Tu veux partir, partir, loin, loin d’ici. Mais tu ne peux pas. Et cette vérité qui se claque dans ta figure comme une puissante vague océanique contre un rocher qui n’a rien à faire là ne t’aide pas à tenir le coup.

Tu ne pleures jamais, mais tu en as terriblement envie. Là, maintenant.
Après tout, tu n’es qu’un adolescent. Tes émotions sont dans une période critique, tes sentiments sont si forts que tu peines à les contrôler. Tu as envie de les frapper, de les faire taire, de leur coudre la bouche pour qu’ils ne l’ouvrent plus. Tu baisses les yeux au sol, incapable de tenir plus longtemps.

« Bien, Léo, tu peux aller t’asseoir là-bas, entre XX et Hiroharu, qui est près de la fenêtre. »

De là où tu te situes, ton bureau individuel se trouve au troisième rang (avant dernier donc), sur la deuxième colonne près de la fenêtre. Tu n’as pas accès à l’extérieur. Merde. Tant pis, tu vas faire avec. Tu t’y diriges donc, essayant d’oublier les mots qui se prononcent sur ton chemin. Tu laisses ton regard se balader sur XX qui est tellement penché vers son camarade pour raconter des conneries qu’on voit un bout de son caleçon. Tu détournes alors les yeux sur l’autre, Hiromachin, avec sa coupe de fille et ses yeux noirs.

Tu tires la chaise, qui fait un bruit monstre dans le silence des chuchotements énervants, et tu poses tes fesses, sans avoir envie de sortir tes affaires. Tu mets les mains dans les poches de ton jean à carreaux ultra serré et fais comprendre qu’il ne faut rien attendre de plus que toi. Le prof te laisse tranquille et commence à parler du programme.

Ton ancienne vie te manque. Ton ex copine te manque. Ta sœur te manque.
Ce pouvoir maudit, si tu pouvais le poignarder des centaines de fois, tu t’en amuserais volontiers.

(C) PATR.ONUS
Léo Garcia
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Hiroharu Chouko
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Hiroharu Chouko
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Mer 25 Aoû - 3:40
.001
Just want to leave this shit
ft. Léo Garcia
Une matinée de plus. À te lever dans cette chambre où tu es seul. À traîner un peu, t’appliquer de l’huile et enfiler tes habits. Sans te soucier qu’une quelconque personne puisse être dérangée. Car oui, il n’y avait que toi. Deux lits. Seulement un de prit. Est-ce que tu t’en plaignais ? Clairement pas non. Tu aimais bien cette tranquillité. Tu ne dérangeais personne. Personne ne te dérangeait. N’était-ce pas parfait ? Non pas que ça te dérangerait d’avoir un compagnon de chambre. Tu t’en fichais pas mal au final. La seule chose qui t’intéressait, c’était que ce ne soit pas quelqu’un qui allait te faire chier. Ou avec qui la cohabitation sera peu appréciée. Tu avais bien conscience que cette tranquillité allait un jour s’arrêter. Bien que parfois, tu avais un peu tendance à oublier ce fait.

Une journée de plus à écouter les mêmes cours. Mais une journée qui sera un peu plus différente que les autres. Les nouveautés arrivent. Par surprise, pouvant changer votre quotidien du tout au tout. Parfois, on n'est pas encore prêts, pourtant, on se les prend quand même dans la face. Alors, oui, tu as été quelque peu surpris de voir un nouveau débarquer dans votre classe. Un petit blondinet, un qui ne semblait pas plus heureux que cela d’être là. Tandis qu’il y eut quelques murmures, que le professeur attendait une réponse de sa part. Il semblait bien têtu celui-là. Pas un mot, il a prononcé. Ce ne fut même pas lui qui s’est présenté.

Léo Garcia. C’était son nom.

Ils se montrent de nouveau bruyants. Toi, tu te contentes d’avoir un regard posé sur lui quelques secondes. Histoire d’être poli. Tu remarques assez facilement qu’il ne semblait pas vraiment à l’aise. Tu allais retourner à tes affaires. L’extérieur quoi, c’était l’avantage quand on est à côté de la fenêtre. Tu n’étais pas un élève qui branle rien, mais tu n’étais pas le plus sérieux non plus. Donc ça t’arrivait de décrocher quelques secondes, quand tu t’ennuyais par exemple. Néanmoins, le professeur a dit quelque chose qui te força à tourner la tête. Le nouveau serait donc à côté de toi ? Bon, s’il n’était pas insupportable, cela ne te dérangeait pas. Mais… Rapidement, son comportement t’a fait penser autrement.

Sa chaise a fait un bruit monstre. Tes yeux sont alors attirés par tout ce bruit. Les mains dans les poches. Aucune affaire sortie. Le prof laisse passer, il parle. Toi, tu te dis simplement que celui-là devait beaucoup mal prendre le fait d’être un somnusien. Enfin, soyons honnêtes…. Il est rare que lorsqu’on découvre que nous ne sommes pas normaux, ça se passe très bien. Faut dire, vous êtes traités de monstres hors de ces murs. Mais peut-être était-il attaché à son ancienne vie ? L’idée d’être ici ne semblait vraiment pas lui faire plaisir. S’il avait laissé beaucoup de choses derrière lui, c’était plutôt normal en soit. Pour toi, ce fut plus simple. Plus acceptable. Tu n'avais que tes grands-parents et tes animaux. Les autres… Tu ne comptais plus pour eux.

Bien que toi, tu ne te sépareras jamais de ces liens créer.

Tu te décides de jouer ton rôle en tant que camarade de classe. Camarade dans cette galère. Tu ne te soucies pas de s’il veut suivre les cours ou pas. C’est son choix, tu ne t'en mêleras pas, néanmoins, cela fait un moment que tu es ici et tu te rappelles à quel point ça t’avait aidé d’avoir quelqu’un qio t'a guidé à ton arrivée. Tu attends alors la pause pour lui adresser la parole. Tu ne t’attendais pas à une réelle réponse de sa part. Au vu de la façon dont il avait foutu un vent au professeur. Tu affichas malgré tout un léger sourire, une expression plutôt calme et sereine :

« Salut, moi, c’est Hiroharu Chouko, si tu as besoin de quelque chose ou que tu te sens perdu, hésites pas. »

Tu restais poli, même si comportement laissait à désirer. Tu n'étais pas mieux parfois… Enfin… D’une façon différente sans doute. Mais quelque chose te dérangeait… Léo Garcia. Pourquoi tu avais l’impression d’avoir déjà entendu ce nom ? Comme si on t’avait déjà prévenu qu’il allait arriver. Tu ne t’en souvenais pas vraiment. Étrange… Enfin bon… Tu ignoras simplement cette pensée. Cela ne servait à rien de trop s’y pencher. Sans doute, n’était-ce qu’une impression. Mais il faut croire que tu avais zappé le nom de celui qui allait partager la chambre 8 avec toi. Faudra pas être surpris.
Hiroharu Chouko
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Jeu 26 Aoû - 9:09
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ft hiroharu chouko


04/2021 + Sajna, bâtiment scolaire, collège. 761 mots


Tic tac.
Les aiguilles de l’horloge de la salle peuvent s’entendre d’ici. Ou peut-être que tu ne sais pas sur quoi laisser ton attention traîner, et qu’il s’agit du seul bruit que tu veux bien écouter. La voix du professeur te semble lointaine, comme si tu avais des bouchons d’oreille. Tu as un coude posé sur la table, alors que ton autre bras est allongé sur celle-ci. Tu n’as rien à faire ici. Ce n’est pas ta place, tu le sais, au plus profond de ton être.

Tic tac.
Tes doigts anxieux touchent avec frénésie ta boucle d’oreille. Comme s’il allait changer, ou s’en aller. Tu n’y prêtes pas attention en réalité, bien trop concentré à laisser ton esprit vagabonder ailleurs. Oui, partout ailleurs sauf ici. Tu es resté silencieux du début jusqu’à la fin. Du moins jusqu’à la pause. Tu n’as pas ouvert la bouche, tu n’as pas bougé, ni même gesticulé. Ce n’est, de toute façon, pas dans tes habitudes. Tu es sage malgré tout, de part ton éducation.

Même si quand tout déborde, tu ne te retiens plus.

Mélodie qui s’élève dans le bâtiment.
Mélodie à laquelle il va falloir t’habituer.
Mélodie que tu détestes déjà.

Tu en vois certains qui quittent la salle, pour aller faire tu ne sais quoi. D’autres, se regroupent pour te regarder. Ils pensent sûrement être discrets, mais leurs voix à moitié chuchotées te parviennent, ainsi que leurs regards insistants. Tu pousses un soupir, fermes les yeux, et t’affales sur le bois frais de la table. Ton front se colle à la surface lisse, ton nez la touche aussi.

Tu détestes être ici.
Tu veux t’enfuir.
Tout laisser derrière.

Tu aimerais pouvoir voler, comme les oiseaux. Être libre, comme eux. Tu es perdu dans tes pensées, à imaginer la sensation du vent sur tes plumes, à te délecter de ce sentiment de pouvoir aller où tu veux quand tu veux. Quand une voix près de toi s’élève, te fait sursauter et te redresser immédiatement. Tes yeux ronds le fixent, incrédules. C’est qui, lui ? Il te veut quoi ? Il t’a dit quoi ? Tu n’as pas entendu, tu ne sais pas ce qu’il a dit. Tu commences à stresser un peu. Tes mains visibles sur la table se tortillent, tu tords tes doigts dans tous les sens.

Tu as envie de l’envoyer bouler, parce que tu n’as pas entendu. Parce que tu ne veux pas te sentir bête. Mais tout le monde vous regarde. Tu arrives à capter le silence pesant de la pièce, comme si c’était extraordinaire que ce garçon vienne te parler. Sans doute parce que tu es nouveau. Tu es la bête de foire du moment.

Ah, tu as envie de jouer de la guitare.

Soudain une idée te passe par la tête. Oubliant tout ce qui se trouve autour de toi, et le type devant, tu ouvres ton sac, fouilles à la recherche d’un stylo et lorsque tu le trouves, tu tentes d'écrire des mélodies sur ton bras, juste après avoir relevé ta manche. L’encre a déjà bien entamé ta peau, tu ne sais pas où ajouter ton idée.

Tu as un deuxième bras.

Tu fais donc la même chose que précédemment, et couvre ta peau vierge de plusieurs gribouillis de stylo noir. Cela ne dure quelques secondes. Jusqu’à ce que tu relèves les yeux sur le type, sur les autres. Que tu te rappelles où tu es. Tu baisses la tête, embarrassé, sans savoir comment agir. Tes joues prennent une couleur rose, alors que tu essaies de ne pas éparpiller tes pensées. Tu ne sais pas ce qu’il t’a dit, alors tu ne peux pas lui répondre correctement.

Tu pinces tes lèvres. Tout le monde te regarde. Tu as déjà connu ça. Lors de fêtes mondaines de tes parents. Lorsque tu devais agir comme un enfant parfait, sans défauts. Lorsque tu as du attendrir les gens avec des sourires, des regards doux, et des mimiques presque exagérées. Mais tu sais que tu n’y es pas, tu le sais … Le silence s’installe. Lui, en face de toi, qui est venu t’adresser la parole, il va partir. Il va penser que tu n’es qu’un abruti.

« Pardon, qu’as-tu dit ? »

Tes yeux le fixent avec sincérité. Ta politesse maladive revient, comme une marque au fer laissée sur ton esprit. Tu ne peux t’en empêcher, tu as été élevé comme ça. Tu essaies de toutes tes forces de rester concentré sur lui, mais ton regard va et vient dans la salle, affrontant petit à petit les gens de ta classe.

(C) PATR.ONUS
Léo Garcia
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