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Lightning in a Bottle Ft. Alekseï
Feng Zhao
Solitaire - Pouvoir inné
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Feng Zhao
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Lightning in a Bottle Ft. Alekseï 6g6cWYR
Mer 28 Juil - 6:22


Lightning in a Bottle

Feat. Alekseï Belinski

Angle. Exposition. Composition.

Il y avait, bien entendu, bien plus que cela à tenir en compte lorsqu’on en venait à la photographie. Évidemment, n’importe qui pouvait prendre une photo - il suffisait de pointer l’objectif dans la bonne direction et, avec l’appui d’un bouton, un nouveau fragment de l’univers était capturé -, mais il y avait toujours mille et une choses à considérer lorsqu’on voulait prendre une bonne photo.

Les couleurs, ou l’absence de celles-ci, selon l’effet recherché; inutile de préciser que Feng avait plus d’une fois joué avec l’aesthetic du noir et blanc. Un bon sujet, aussi, même si on pouvait débattre du fait que tout pouvait être un bon sujet si vous saviez comment le travailler afin de faire ressortir l’art de la banalité. Et honnêtement, considérant là où il se trouvait, il n'était pas inquiet quant au fait de trouver un sujet acceptable alors qu’il avait l’embarras du choix. La perspective, les contrastes - toujours, mille et une choses à considérer.

Mais pour l’instant, ces trois premiers éléments étaient tout ce qu’il avait en tête alors qu’il refermait la porte de la serre derrière lui, sac à l’épaule et capuche sur la tête afin de se protéger de la pluie qui n’avait eu cesse de tomber depuis les premières lueurs du matin.

Au final, la tempête que tous pouvaient sentir approcher était ce qui l’avait convaincu de sa destination pour le reste de l’après-midi. Oh, la pluie ne l’avait jamais vraiment dérangé, et s’il avait toujours apprécié la manière dont elle retouchait le monde en une multitude de teintes de gris, il n’en restait pas moins que de se retrouver avec des vêtements froids et mouillés était loin de faire partie de sa définition du mot confort. Le son du tonnerre qui de temps en temps lui parvenait aux oreilles était, lui aussi, loin de lui inspirer confiance.  

Et c’était donc sur la serre que son choix s'était porté, ignorant les jardins du pensionnat afin de venir se réfugier dans un autre des rares endroits où il arrivait presque à se sentir comme chez lui.

Parcourant les alentours du regard - le bâtiment était pratiquement vide, chose peu surprenante au vue de l’intempérie - Feng s’aventura dans l’air humide de la serre, prêt à essayer de mettre la main sur quelque chose qui allait parvenir à éveiller son imagination, quelque chose qu’il n’avait pas déjà dans la boîte à chaussures emplie de photos qui se cachait dans un coin de sa chambre. Il ne mit pas bien longtemps à trouver ce qu’il cherchait; vers l’arrière, une cascade de cassia jaunes qui n’étaient définitivement pas en floraison la dernière fois qu’il était venu ici.

Parfait.

De son sac, il sortit son appareil photo avant de déposer ses affaires sur l’un des petits bancs que l’on pouvait retrouver ici et là parmi la verdure. Sa caméra - une Instax, noire, avec un autocollant en forme de crâne à l’arrière - n’était peut-être pas l’une des meilleures pièces d’équipements qu’on pouvait trouver sur le marché, mais c’était là tout ce qu’il avait été en mesure de s’offrir lorsqu’il habitait toujours avec ses parents à Hong Kong, et Feng n’avait jamais ressentit le besoin de la remplacer.

Pour l’instant, c’était plus que suffisant.

Angle.

Légèrement accroupi, caméra pointée vers le haut en contre-plongé, pas trop rapproché de la fleur qu’il était en train d’essayer d’immortaliser; il valait toujours mieux éviter d’être trop prêt - ou trop loin - avec les polaroids, où une surabondance de l’un comme de l’autre pouvait ruiner une photo.

Exposition.

L’ajustement de la molette de réglage de luminosité, jusqu’à ce qu’il s’arrête sur Cloudy; peut-être que Indoor aurait été un meilleur choix, mais les panneaux des murs de verres de la serre étaient plus que suffisant pour laisser entrer le peu de lumière qui arrivaient à traverser la couche de nuage.

Composition.

Les fleurs, sur l’une des lignes imaginaires séparant l’un des tiers de l’image, et en arrière plan, rien d’autre que le gris des nuages orageux visibles à travers les murs vitrés afin d’emplir l’espace négatif du reste du cliché.

Puis l’appui d’un bouton. Un déclic qu’il avait entendu plus d’une centaine de fois, suivi par le léger bruit du polaroid étant lentement éjecté. Retournant la photo entre ses doigts en un geste dénotant de l'habitude, Feng se saisit du carnet de poésie qui se trouvait au fond de son sac avant de placer sa photo nouvellement acquise entre ses pages afin d’attendre que les couleurs et autres détails apparaissent lentement sur l’image.

Peut-être que si le cliché n’était pas trop catastrophique, il le montrerait à Adrea afin de voir ce qu’elle allait bien pouvoir en penser, voir si elle n’allait pas avoir quelques conseils à lui donner histoire qu’il fasse mieux la prochaine fois.

-Eh, si c’est moche, au moins j’ai tout le temps qu’il faut pour recommencer, murmura-t-il alors qu’il déposait avec soin son appareil photo sur le dessus de son carnet, se laissant tomber sur le banc à la suite.

Presque sans le réaliser, Feng se pencha vers l’un des plants de fleurs poussant juste à côté, effleurant celui-ci du bout des doigts, le noir de ses ongles contrastant avec le rose pâle des pétales du pétunia grandiflore.

Au moins, même s’il avait à attendre un moment pour que l’orage se calme, il pouvait toujours se dire qu’il aurait pu choisir un endroit bien pire qu’ici.

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Feng Zhao
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Lun 2 Aoû - 1:09


Lightning


in a

Bottle
Juillet 2021 ♡ Feng Zhao

« Bien sûr, j’adore les plantes ! »

La journée d’Alekseï avait commencé un mois plus tôt, dans une petite chambre de pensionnat éclairée par un soleil éblouissant.

Enfin, pas littéralement. Le temps, ça ne fonctionne pas comme ça. Mais un mois plus tôt, dans une petite chambre de pensionnat éclairée par un soleil éblouissant, il avait prononcé cette phrase.

Bien sûr, j’adore les plantes.

Un tout petit mensonge, un peu innocent, un peu intéressé, mais pas du tout méchant. Ce n’était même pas un mensonge de beaucoup. Les plantes, il trouve ça vraiment beau, évidemment. Les fleurs, pleines de couleurs douces ou vibrantes, bariolées, délicates, c’est tout lui. Il trouve ça beau, mais c’est tout. Un objet de déco comme un autre.

Juste que, quand la jeune femme qu’il visitait dans cette fameuse petite chambre de pensionnat lui avait demandé s’il s’intéressait un peu aux végétaux, il n’avait pas réfléchi. Tout le monde s’inventait des hobbies pour plaire aux gens à un moment ou à un autre, non ? Il n’avait pas réfléchi et il se serait senti bête de revenir sur ses paroles. De toute façon, quand il s’était vu tendre, avec un sourire aveuglant, un pot rempli de vert et de blanc, il avait su qu’il était bien trop tard pour dire non. Il s’était contenté de sourire à son tour, de s’extasier (« Ca pour moi ?? Oh non, il ne faut pas ! Vraiment, c’est trop ! Je ne mérite pas ! Quel honneur ce serait ! Bon, si tu insistes. ») et de remercier avec enthousiasme. Au moins, il avait fait plaisir à quelqu’un, et c’était le plus important. Elle l’avait enlacé, dit qu’elle adorait partager ses « enfants » (le mot avait fait fortement déglutir le russe), qu’elle était heureuse qu’il puisse avoir ça en commun. A ce moment précis, il était clair qu’il allait devoir gentiment l’éviter pour le reste de sa vie. Si seulement elle s’était souvenue de la règle fondamentale : Ne jamais rien lui confier de vivant.

Il avait vraiment fait de son mieux, c’est ce qui rendait l’aventure d’autant plus triste.  A peine rentré chez lui, il avait googlé frénétiquement, remerciant Dieu pour l’intranet. Apparemment, la plante était un Gardénia. Etrange créature exotique pour lui, il avait essayé de la traiter avec douceur et respect. Les premières semaines, d’ailleurs, avaient été agréables. Un peu d’eau par ici, un peu de soleil par là. Il aurait presque pu s’y habituer, y prendre goût. Gardy était devenue sa petite confidente, celle à qui il parlait pour entraîner son pouvoir quand son coloc n’en pouvait plus.  Il se demandait si elle avait des pensées, une personnalité, si elle aussi elle n’en pouvait plus. Leur relation était si magique qu’il avait rappelé la jeune femme à la petite chambre. Enfin, il l’aurait fait s’il n’avait pas perdu son numéro.

Mais le naturel revient toujours au galop. T’as beau le repousser, le nier, le cacher, il est toujours là, à attendre l’occasion. Pour Alekseï, cette occasion avait été une petite sortie au cinéma. Rien de bien méchant, mais il avait alors oublié d’arroser sa plante. Evidemment. Il n’était pas du genre à se souvenir.
Alors, le lendemain, il l’avait arrosée trois fois plus. Pour compenser. Et il avait continué ainsi. Cinq fois dans la journée par-ci, parce qu’il ne rappelait plus de la dernière fois qu’il l’avait fait. Zéro fois par-là, parce qu’il était occupé. Finalement, ce n’était vraiment pas sa faute.
Rapidement, Gardy avait commencé à se dépérir. Au début, il avait attribué ça à une haine de l’allemand. Alors il avait changé de langue d’entraînement, mais rien à y faire, elle avait l’air de plus en plus mal en point. Lei-Wei n’avait été d’aucune utilité, lui suggérant de la placer près du chauffage pour recréer l’ambiance tropicale. Ils étaient morts de chaud, et elle aussi.

Un jour, il avait donc décidé de s’en débarrasser, avec gros regrets et un pincement au cœur. Problème, il ne pouvait pas la jeter. Il aurait eu l’impression de commettre un meurtre. Et il ne pouvait pas être vu sur l’île avec une plante mourante. Plutôt se pendre que d’admettre qu’il ne pourrait jamais avoir d’enfants parce que tout ce qu’il touchait finissait dans cet état.
Avec ces conditions, il ne fut pas difficile d’établir le plan parfait. Un jour de pluie, de gris, un jour sombre, il prend Gardy dans ses bras une dernière fois, le visage fermé. Dans la pénombre forcée par la météo, il espère qu’on ne le voit pas trop.

Et puis, un jour de pluie, personne ne sort. C’est ce qu’il se dit pour se sentir mieux, marchant un peu trop solennellement vers la serre qui se tenait, solide et dégoulinante, dans un coin des extérieurs du pensionnat. C’est joli, la serre, mais il n’a jamais vu personne aller là-bas. C’est joli, sa plante y sera à sa place. Il se sent un peu déçu de ne pas être à la hauteur, mais bon, en la plantant là-bas il y a une chance qu’elle s’en sorte. Enfin, pour être honnête, il ne sait pas du tout si cette chance existe réellement. Mais il y croit.

Il enlève sa capuche et souffle en pénétrant dans l’immense bâtiment. Définitivement, c’est joli. Son anorak jaune fluo recouvrant un short et un t-shirt de différentes teintes de rose fait un peu tâche, quand il pense à l’acte honteux qu’il est venu commettre. Mais le noir, il trouve que ça lui va mal.
Quelques pas. Il grelotte, par reflexe. Il passe le regard autour de lui. Attentif. Personne. Tant mieux, ça lui épargnera de s’accroupir pour se cacher. Lentement, il fait le tour de la serre. Enfin, il marche un moment au moins. De la couleur partout, du vert surtout. Des plantes, toutes plus grandes les unes que les autres, toutes plus élégantes, toutes plus impressionnantes. Devant la diversité, il s’émerveille, d’abord. Puis, devant la diversité, il ouvre les yeux d’effroi, ensuite. Il vient de se rendre compte d’une chose très importante : Il n’a aucune idée de ce qu’il fait, là. Ça parait peut-être évident, mais ça ne lui était pas venu à l’esprit. Tellement de plantes, autant de conditions de vies différentes. Son but n’est pas le meurtre, il ne peut pas ne pas donner ses dernières chances à la plante qu’il serre dans ses bras.

Visiblement, il panique, tournant, réfléchissant à cent à l’heure. Du coin de l’œil il aperçoit un petit bonhomme tout en noir. Il a l’air jeune, il a l’air calme. Un complet contraste face à lui-même. Il est certain (aussi certain qu’Alekseï puisse l’être) qu’il ne le connait de nulle part.

Parfait.

En s’approchant doucement, il remarque l’appareil dans ses mains. Puis le clic de la photo, le cliché qui sort. Ça le fascine un moment. Quelle belle technologie. Délicatement, il le voit glisser l’œuvre d’art dans un petit livre. Immédiatement, il sait que le jeune garçon doit faire des recherches sur les plantes de l’école. Pour quelle autre raison pourrait-on se trouver à prendre des photos dans une serre un jour grondant comme celui-là ?

Encore mieux.

Enorme sourire aux lèvres, comme il sait si bien le faire. En quelques pas élancés, il se retrouve à côté de sa cible, s’assoit sur le banc d’un mouvement fluide. Tenant son pot difficilement sous un seul de ses bras, en équilibre sur ses genoux, il tend une main à son nouvel interlocuteur.

« Alekseï, enchanté. » s’exclame-t-il, voix aussi sympathique que possible. Il ne s’agirait pas de faire fuir la seule âme pouvant l’aider.

« Sans vouloir être indiscret, est-ce que tu aimes bien le jardinage tout ça ? » Merde, commencer une question par « sans indiscrétion », c’est bien la meilleure façon pour que les gens pensent que tu les agresses.

« Je veux dire, est-ce que tu t’y connais un peu en plantes ? » Il soupire un peu, son sourire juste légèrement moins intense. Il dirait bien qu’il a besoin d’aide, mais faut pas exagérer non plus.
Vraiment désolée pour l’attente, un peu de mouvement dans la vie en ce moment ! J’espère que ça te plaira <3 sinon, hésite pas !
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Feng Zhao
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Lightning in a Bottle Ft. Alekseï 6g6cWYR
Ven 6 Aoû - 6:35


Lightning in a Bottle

Feat. Alekseï Belinski

Ce fut le mouvement plutôt que le son qui l’avait alerté de l’inconnu qui se trouvait soudainement à quelques mètres à peine du banc où il était assis. Dans ses oreilles, la pluie s’écrasant contre les panneaux vitrés de la serre en paysage sonore, le tout masquant le bruit des pas qui auraient en d’autres circonstances pu l’avertir que la tranquillité du moment s'apprêtait à être brisé. Et du coin de l'œil, une véritable explosion de couleurs qui était apparue d’un seul coup dans son champ de vision, attirant aussitôt son attention.

Un peu plus loin se trouvait un jeune homme qui devait sans doute faire une bonne tête de plus que lui, l’air peut-être un peu perdu, et vêtu d’un imperméable d’un jaune vif contrastant avec le reste du rose de ses vêtement. S’il n’y avait en soi en rien de particulièrement étrange à voir ces deux couleurs aussi proches l’une de l’autre dans une endroit pareil, c’était une tout autre chose que de les voir sur quelqu’un et non pas dans les buissons.

Lui envoyant un regard un rien intéressé - que pouvait-il bien faire ici avec une température pareille? -, Feng finit par retourner son attention sur les nuages orageux qui se déchaînaient toujours au-dessus de leurs têtes. Le tout se serait sans doute terminé là si l'étranger n’avait pas décidé de venir s’assoir juste à côté de lui sans préambule, ne perdant pas une seconde avant de lui offrir non seulement son nom - Alekseï - et sa main tendue en prime.

Uh. Okay.

Ses yeux passèrent par-dessus la main qui se trouvait devant lui, ne s’y attardant qu’une seconde avant de se poser sur le gardénia que le jeune homme avait sous le bras. Si normalement il n’était pas du genre à ignorer ceux qui se décidaient à venir lui parler sans raisons apparentes, cette fois-ci, toute réponse qu’il aurait pu avoir se retrouva bloquée au fond de sa gorge face à l’horreur qu’on venait de lui présenter.

Devant lui, une plante flétrie aux feuilles passant d’un jaune maladif au brun sec de l’effritement, et dont les fleurs, autrefois probablement d’un blanc éclatant, étaient maintenant fades, leurs pétals fanés s’affaisant tristement sous leur propre poids.

Dévisageant la plante qui avait sans doute aucun connu de meilleurs jours, Feng cligna des yeux, presque incrédule, avant d’envoyer au jeune homme un regard empli du jugement qui, pour une fois, s'agencait à l’expression qu’on retrouvait le plus souvent sur son visage.

Il savait que ce serait naïf de sa part de croire que tout le monde possédait le talent et les connaissances nécessaires afin de s’occuper d’une plante en pot, mais tout de même.

C’était un véritable désastre.

Au moins, à sa défense, Alekseï semblait prêt à demander de l’aide afin de remédier au triste état de la fleur qu’il avait entre les bras, si l’on en croyait les question qui suivirent quand aux connaissances que Feng avait sur les plantes et le jardinage. “Est-ce que tu t’y connais un peu en plantes”, vraiment? Ce n’était pas comme si la majorité des gens avaient l’habitude de braver la tempête afin de venir traîner là où ils n’avaient aucun intérêt.  

Quoique, il fallait avouer que même s’il était là lui aussi, le jeune homme à ses côté ne donnait pas l’impression d’être en mesure d’arriver à différencier une marguerite d’un magnolia et ce même si on lui balançait un guide d'herbologie à la tête.

-Définitivement plus que toi, on dirait. Où est-ce que t’as reçu ta certification de jardinier, dans une boîte de céréales? lui répondit-il finalement en haussant un sourcil.

Puis, sans attendre de réponse et sourd à toute protestation qu’on aurait bien pu lui faire, Feng se pencha légèrement vers Alekseï afin de se saisir à deux mains du gardénia en péril. Et vraiment, qui aurait pu le blâmer? Il était plus qu’évident que l’autre n’avait tout simplement aucune idée de comment prendre soin de quelque chose d’aussi délicat. De toute manière, si Alekseï ne voulait pas que quelqu’un retire la fleur de ses mains dangereuses, il n’aurait pas dû l’apporter ici.

Projet de photographie momentanément oublié - comment pourrait-il même y penser lorsqu’on avait désespérément besoin de son aide - Feng posa le pot à ses côtés sur le banc, touchant et soulevant tiges, feuilles et pétales du bout du doigt. Puis, après avoir vérifié l’humidité de la terre - toujours mouillée et sans aucune doute arrosée depuis peu - et observé les feuilles sèches et cassantes, il laissa échapper un soupir.

-Mais qu'est-ce qu'on t'a fait, murmura Feng en secouant la tête, tapotant le rebord du pot alors qu’il considérait la situation.

Une pensée par-dessus toutes les autres résonnait dans sa tête; qu’est-ce que ferait sa mère? Pas seulement pour essayer de redonner un semblant de vie au gardénia en détresse, mais aussi avec Alekseï qui, du peu que Feng avait réussi à voir lors de leur très court échange, avait semblé suffisamment se soucier de la pauvre fleur en perdition pour prendre la peine de demander à un parfait étranger s’il possédait un quelconque intérêt envers le jardinage.

Elle lui demanderait d’aider, probablement. Ferait sûr qu’il allait apprendre quelque chose, non seulement pour s’assurer qu’une telle situation n’allait pas se produire à nouveau, mais également afin de partager son amour des fleurs avec le reste du monde de toutes les manières dont elle le pouvait.

Et au final, pourquoi pas? Le jeune homme semblait relativement sympathique, son sens de la mode désastreux mis-à-part, et dieu seul savait quand la pluie allait se calmer suffisamment pour qu’ils puissent retourner au pensionnat sans finir complètement trempés.

Remettant son cahier et sa caméra dans son sac, Feng retira sa capuche avant de se saisir du pot. Puis, gardénia en main, il se dirigea vers l’une des tables de travail en bois qui se trouvaient un peu plus loin, considérant l'équipement d’un regard critique avant de se retourner vers Alekseï.

Ça allait devoir être suffisant.

-Tu comptes rester planté là à rien faire alors que je tente cette très délicate opération de sauvetage? lui envoya t-il avant de lui tendre l’un des sécateurs qu’il avait ramassé, le tout accompagné d'un léger mouvement de la tête afin de lui indiquer de s'approcher.

Il y avait encore de l’espoir pour cette plante, et s’il y avait bien une chose de certaine, c’était que Feng allait s’assurer de faire tout ce qu’il pouvait afin de rendre à la fleur sa gloire d'antan.

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Feng Zhao
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