Tu te laisses aller à un jeu dangereux, une pulsion malsaine qui fait pulser le sang sur ta veine frontale. Le visage vérolé par la colère et l'envie de faire du mal. Appuies le coussin sur son nez et sa bouche pour l'étouffer, tu le sens gesticuler sur le matelas en geignant - ses poings cognant tes poignets. Tu ne réagis pas tout de suite, emportée par l'adrénaline avant de finalement relâcher quand tu estimes que ses forces l'ont suffisamment abandonné.

Le voyant fou de rage, ses traits déformés tu laches le coussin en levant les bras. Innocent Cecil; prince des enfers redevient charmant.

— « Eh doucement ! Je plaisantais ! »

Ses doigts agrippés à ton col tu frémis de dédain et relèves légèrement le menton pour le prendre de haut. Tu lui montres que tu n'as pas peur de lui et pourtant ton corps légèrement tremblant te trahit plus vite qu'il n'y parait. Dégages une de ses mains pour lui asséner une légère claque sur la joue mais sans douleur.

— « Essaie seulement. »

Provocation à peine dissimulée, tu mimes un doigt à la raie de ton cou - squick squick tu meurs.

— « Et tu vas faire quoi ? Personne ne va te croire. Face à moi. »

Sourire terrible.

Tu trembles. Oui tu trembles. Ton corps sait reconnaitre et analyser les dangers. Darren en est un... quand il ne revêt pas la cape de la proie. Il t'est difficile de lui résister car il a de la force et toi presque pas. Ses mains à tes poignets, l'autre à ton cou. Ses jambes bloquent les tiennes et tu gesticules difficilement. C'est une humiliation qui se grave, qui marque ton esprit au fer blanc. Darren croit innocemment qu'il peut te maltraiter comme il le fait avec d'autres victimes. Avec des camarades faibles et dénués de volonté propre.

— « Tu viens de signer ton arrêt de mort... »

Menace sifflée entre les dents alors que sa prise à ton cou te prive de l'air nécessaire pour respirer correctement. Frissonnes de terreur à sentir son souffle chaud à ton oreille, son nez à l'aventure de ta peau chair de poule. Il se permet d'instaurer une intimité qui te met non seulement mal à l'aise, mais qui réveille en toi des troubles obsessionnels. Tu veux lui faire payer - et un coté plus fucked up de toi désire presque qu'il continue.

— « Tu me ... dégoûtes. »

Tu me fascines.
Tu m'attires.

— « Lâche... moi... »

C'était trop intense pour toi. Douloureux aussi dans un sens. Quand il te libère tu passes tes doigts sur ta nuque pour en redessiner les traces. Déglutis et te redresses lentement sur les coudes. Tu lui rends son sale regard avant de t'essuyer le nez d'un geste précieux.

— « Tu... »

Merde.
T'as pas les mots. Tu obéis à contre coeur et te lèves. Retournes dans le tien (de lit) et lui tournes le dos. Repenses à ce qu'il vient de se passer et des conséquences que ça pourrait entrainer.
On va jouer.