Se baladant dans les couloirs, Nathanaël croise le regard de quelques élèves. Rien d’intéressant. Se baladant à l’extérieur, il croise un visage familier. Là il pourra peut-être y trouver son compte.
Au fond l’ennui le pousse à voir de plus près ce que ladite personne fait. Et il constate.
Il est réellement en train de nettoyer l’endroit. Genre c’est son genre. Genre il va faire ça par plaisir.
Il y croit pas. C’est clairement pas le caractère de Achille.
Un haussement de sourcil. « Mais qu’est ce que tu fous bordels. »
Ouais la politesse c’est pour les nuls. Et roule les yeux. C’est clairement pas par plaisir qu’il fait ça.
Alors il ne reste qu’une seule solution : le fait qu’il fasse ça car il est collé. Ca lui inspire une nouvelle réplique.
« Sérieusement mec, t’as touché le fond là, bien que ça m’étonne pas clairement. »
Et il provoque Nath. Toujours plus. Toujours car de base il s’ennuie.
Les mains dans les poches. Il juge clairement.
« Franchement voilà où ça t’a amené de provoquer les populaires, c’est pas comme si je t’avais dit 307 fois que c’était de la merde faire ça. »
Soupire comme s’il avait toujours été incompris. Mais en même temps Nath t’as pas l’impression de mal t’y prendre à chaque fois à l’agresser de la sorte.
« Pfff espèce de demeuré… »
Et il se détourne l’espace d’un instant a la recherche d’une nouvelle occupation car clairement ca l’a saoulé de constater à quel point Achille en est réduit à ça.
En même temps à son humble avis, ce mec n’est bon qu’a provoquer et à se foutre dans la merde inutilement.
Et clairement, c’est pas le top pour figurer dans le carnet d’amis de Nath. Et puis en plus c’est un poto de Matthew. G é n i a l.
Ça va faire bientôt une heure qu’il est de morfle. Une heure qu’au lieu d’aller en colle, il se démène pour nettoyer les conneries des autres dans la cour. Un chiffon imbibé d’acétone à la main, il frotte les graffitis tagués aux murs ou sur les bancs de pierre. Putain de Noah, avec ses idées de good guys à la con. Putain de pensionnat, putain de vie.
Achille inspire. Expire. Il essaie de se détendre, comme il a appris à le faire au cours du temps. La vengeance est un plat qui se mange froid. Ce n’est pas son adage préféré, mais il s’en contente parfois. Inspire. Ex-
… Il se retourne, avise d’un œil menaçant le nouveau venu. Mais quand il te reconnait, son air se fait moins méchant, son visage plus moqueur que rageant. T’es pas son préféré, chez les rebelles, mais tu restes la famille. Enfin. Si on accepte que la famille nous casse régulièrement les couilles.
- Ça se voit pas c’que je fous ? T’en as d’autre, des comme ça ?
Et le pire, c’est que t’en as effectivement d’autres. T’as l’air d’oublier à qui tu parles, quand tu montes sur tes grands chevaux. Achille est gentil la plupart du temps, il essaie de pas s’énerver sur les rebelles, mais faut dire que tu fais pas d’efforts. Pour ne rien arranger, t’es le frère de Matt, et pour ce qu’il en dit ça ne lui donne pas vraiment de raison de t’apprécier.
Tandis qu’il t’écoute, tu peux voir sa main se resserrer lentement sur le chiffon qui lui sert de lavette. À mesure que tu t’enfonces, à mesure que tu rajoutes une couche, un sourire mauvais s’étire peu à peu au coin de sa bouche. Vas-y, Nathanaël. Continue. Encore un peu.
- Tu m’cherches le nabot ? Vraiment ?
Et tu termines. Tu le traites de demeuré. Oh alors là, ça ne risque pas de passer. En une enjambée, Achille t’a rejoint. Il agrippe le col de ton haut pour t’arrêter, quitte à t’étrangler à moitié au cours du processus. Il te tire pour te retourner face à lui et, ni une ni deux, te fiche son poing serré dans la figure.
- J’crois pas qu’on ait fini de parler toi et moi.
Il te jette par terre, avec un peu de chance tu finiras sur le cul. Non mais vraiment, tu pensais t’en tirer comme ça ? Venir, cracher ton venin puis repartir comme un conquérant ? Au fond, ça l’emmerde. Ça le fait chier d’en venir à te frapper. Mais tu le connais, au moins un peu, non ? Sa réputation, c’est pas du chiqué.
- Quand on fait semblant d’avoir des couilles en provoquant, on assume les conséquences, Nath, crache-t-il en te fixant. C'est la base.
Il laisse tomber le chiffon d’acétone qui se trouve encore dans sa main. Oups, ça laissera certainement une marque décoloré sur tes vêtements. Crois bien qu’il s’en fiche comme de sa première banane.
- Alors c’est quoi, ton problème du jour ? Tu te fais chier avec les autres bébés alors tu viens emmerder les grands ?
Et le pire, c'est qu'il est sincère en te le demandant. Ca l'intéresse, il a le sourire. Décidément, t’as le chic pour faire sortir le pire de lui.
Aussitôt arrivé, il a craché son venin et maintenant le voilà sur le point de repartir. Il ne regrette rien. Il se sent presque libéré.
Alors qu’en réalité, ce n’est pas sur Achille qu’il aurait dû cracher toute cette frustration. Toujours est-il que Achille a du répondant.
Oui Nath cherche. Oui Nath est réellement en train de se foutre dans la merde.
Et alors qu’il semble sur le point de passer son chemin. Il sent clairement quelque chose l’attraper. Manque de s’étouffer par la pression de son propre col qui est tiré en arrière.
Se prend un coup de poing Et tombe en arrière.
Tousse. Et entends les mots de Achille.
Sa main passe sur son visage. Il fronce les sourcils Nath. Il a la r a g e.
Il le fixe un peu plus longuement alors que les mots se déchainent. Putain le chiffon qui tombe sur lui en plus. Dégouttant.
Il n’attend qu’une chose c’est de répliquer car il a vraiment envie d’en découdre. Ses doigts se ressert autour du chiffon à son tour. Et il le balance sur Achille. Sans l’ombre d’une hésitation.
Il le fusil du regard. Et tout en se redressant, il réplique Nath. Le v e n i n toujours.
« Putain t’es con ou quoi ?? La vérité ça te blesse tant que ça ??? Espèce de gros bras, tu penses sérieusement que c’est à coups de poings que tu vas me faire plier, t’es vraiment pire que ce que je pensais. »
Et le poing part à son tour. Directe au niveau des côtes.
Nath fâché. Définitivement fâché.
« Et toi c’est quoi ton problème sérieux ??? t’as vraiment rien d’autre à foutre que de répliquer de la sorte ???? Le self contrôle tu connais ??? »
Haha. C’est l’hôpital qui se fout de la charité oui. Surtout que Nath ne s’arrête pas là. Agrippe le col de Achille à son tour et le fixe encore. Le regard noir.
« Tu sais quoi, arrêtons-nous là, j’ai aucune envie de perdre mon temps avec un cas comme toi, tu en vaux vraiment pas la peine tch. »
Claque la langue. Prêt a se retourner. Mais en même temps. Il ne se fera pas avoir deux fois : il attend la réaction de Achille, ne le lâche pas et attends avant de se retourner.
Il ricane quand tu lui renvoies ce chiffon puant. L’attrape au vol, le balance plus loin sur les bancs qu’il est censé être en train de nettoyer. Eh, s’il se fait encore coller, crois bien que tu partageras la peine. Il te regarde te lever, les yeux brillants. C’est tout ce que t’as, Nath ? Ça, et ton vieil air constipé quand tu t’énerves ?
Ah non, ça y est, tu commences à l’intéresser. Vas-y, crache ton venin, ça ne peut faire que du bien. Achille t’écoute, le sourire toujours au coin des lippes. C’est marrant de te voir saoulé, tu le savais ? Il aurait presque pu passer l’éponge. Si t’avais pas joué au con, il aurait pu se calmer et discuter. Après tout, t’es un rebelle, comme lui. Vous auriez pu caler cette histoire comme une simple bagatelle de famille. Sauf que tu lui renvoies la frappe. Décidément, aujourd’hui, t’as zéro cerveau.
Achille accuse le coup, brièvement plié en deux. C’est que t’as de la force, malgré tout. Presque tu pourrais faire briller ses yeux d’un autre type d’éclat. Mais ensuite, autant à tes mots qu’à tes yeux qui flamboient de colère, il éclate de rire comme jamais. Vraiment, c’est toi qui parles de self-control ? C’est quand même magnifique ce que t’es en train de lui faire.
- Mon problème, c’est les petites teignes qui n’ont que de la gueule, crache-t-il sans départir de son sourire. Encore que tu remontes dans mon estime, j’avais pas encore remarqué que tu savais serrer le poing.
C’est gratuit, et heureusement. Sinon il serait certainement riche. Il ne fait même pas mine de bouger, Achille, quand tu viens pour le choper. Il te laisse t’approcher, son regard te surplombant aisément vu la demi-tête d’écart entre vos tailles respectives. Quand tu parles d’en finir, son sourire ne fait encore que s’agrandir. Oh non, Nathanaël, c’est loin d’être terminé.
Tu craches du venin ? Prépare-toi, t’as le prince des serpents devant toi.
- S’arrêter là ? répète-t-il en t’agrippant à son tour. Vous avez sûrement l’air bien cons, là tout de suite. J’ai encore du temps à te faire perdre, Nathanaël.
Son poing libre s’enfonce dans ton estomac, juste retour des choses. Tu crois qu’il ne saurait pas te faire plier à coups de poing ? Regarde-le essayer. Et s’il n’y parvient pas, il aura bien d’autres moyens à mettre en œuvre.
- C’est moi qui n’en vaux pas la peine ? Tu t’es vu ? Il force sur le col de ton haut, comme s’il voulait te soulever sans pour autant le faire. T’en as pas marre, d’errer comme une foutue âme en peine ? Tu fais pitié, tu fais frustré, et c’est moi qu’tu viens faire chier ? Trouve-toi un endroit où te vider putain, t’en as bien besoin.
Il te pousse, jusqu’à ce que ton dos cogne contre un mur. Il s’en balance, de te faire mal, sois en sûr. Alors son sourire se fait presque dément. Tu l’as fais sortir de ses gonds, ça n’arrive plus si souvent. Mais quand ça arrive, c’est pour de vrai.
- Alors ça y est ? Tu vas encore chialer ou tu vas t’énerver pour de vrai ?
Il s’agrippe Nath. Il le fixe. Le regard perçant alors que les réponses fusent.
Bien évidemment que Achille n’est pas resté les bras croisés au grand daim de Nathanaël. Nathanaël se sent surplombé mais il ne se dégonfle pas. Il le sent s’agripper à son tour.
Hausse un sourcil l’air de dire « sérieux ? » Et il l’entend.
« Putain… » Aura-t-il le temps de lâcher avant de se prendre le coup de poing dans l’estomac. Le voilà à moitié plié en deux.
« aarf… bordel… »
Grimace. Avant de se redresser un peu ou plutôt d’y être contraint par l’étreinte sur son col. Rip son T-Shirt, a la fin de la bataille il sera bien déformé.
Nathanaël entend les mots. Mais il ne répond pas de suite car il se remet du coup. Et puis se retrouve contre un mur.
Le voilà appuie contre ledit mur. Il grimace un peu.
Fronce les sourcils. Achille n’y est pas allé de main morte et maintenant Nathanaël ne veut plus lui faire de cadeau.
Il ne veut plus se retourner et juste partir comme ça. Fichue fierté.
Le voilà en train de foncer sur son adversaire (oui car maintenant Achille est devenu un adversaire à vaincre) Et lui assener un coup de pied au niveau du ventre. Le poussant un peu.
« CHIALER ??! Tu m’as pris pour qui ???! »
Il cligne des yeux. Le fixe et se rapproche encore. Rétorque d’un coup de poing en plein visage tant qu’il a l’effet de surprise pour lui. Enfin il l’espère.
« C’est toi qui fais pitié !! Tu te plains de ce que je te fais subir là mais c’est EXACTEMENT ce que tu fais subir en PERMANENCE à ces fichus populaires ! Franchement ??? Ça en vaut pas la peine et OUI CA FAIT PITIE. »
Et pouf. Retournement de situation. Cette fois Nath ne l’accroche pas, il reste sur ses gardes.
Mais au fond. Il a déjà bien morflé. Il sait qu’à ce stade, il est parti pour encore plus morflé.
Mais sa fierté le guide sur le chemin épineux qui se dresse devant lui. « ALLEZ Ramène toi puisque tu as tant de temps à perdre ! »
Poing serré en avant, il prend une position de boxer. Il connait que les bases rien de plus. Merci Noah encore.
La satisfaction de te voir plié en deux. Celle de t’entendre te plaindre. Il sait qu’il te fait mal, et tu l’as tellement saoulé que rien ne pourrait lui faire plus plaisir. Non mais vraiment, à quel moment tu as cru que tu pourrais t’en sortir ? Choisis un peu mieux tes combats, Nath.
Il te maintient contre le mur, observe dans ton regard cette lueur de colère. Il sait pas pourquoi, c’est ce qu’il préfère chez les autres. Cette expression, celle qui lui annonce une riposte. Car quand les autres ripostent, ça lui donne une excuse pour toutes ses actions. Ça légitime son comportement de merde. On le cherche après tout, non ?
Ta réponse est rapide. Parfait. Achille recule un peu, car ton coup de pied est bien placé. Puis tes mots le font ricaner. Oui, chialer, c’est exactement ce qu’il a dit. Il te fixe, voit arriver le poing mais ne fait qu’à peine l’effort pour l’éviter. Il se le prend sur la joue, ce qui fait pivoter son menton de côté. Fixe le sol, sur sa droite. Ça le lance, ça fait mal. En un sens il adore ça. Il se sent vivant, là.
Alors il te regarde du coin de l’œil, tandis que tu l’engueules sur les populaires. T’as peut-être l’impression qu’il t’écoute. T’as peut-être même l’impression qu’il comprend. Mais ne te fourvoie pas, Nath, c’est qu’un effet d’optique. Son sourire est toujours là, il s’étire quand tu te mets en position. T’as cru que vous étiez où ? Dans un combat à la loyal ? Il peut pas s’en empêcher, Ash éclate de rire. Un rire peut-être un peu mauvais.
- Ca y est, t’as terminé ? T’as cru que TU allais me faire changer ? Me fait pas ricaner s’te plait, Nath, retourne plutôt jouer du clavier.
Tourne la tête, pour te faire à nouveau bien face. Il en a conscience, que sa vendetta contre les populaires n’a aucun sens. Enfin, ça c’est d’un point de vue extérieur. Dans le fond, est-ce qu’ils ne sont pas coupables de se complaire dans ce système ? Si. Et c’est une raison suffisante pour Achille. Quand on bouffe aussi fort dans la main de ceux qui gèrent un tel merdier, il faut s’attendre à se faire détester. Parce qu’ils ont rien. Que de la gueule, rien dans la tête. Achille le sait. Et quand il les voit, ça le fait exploser. Que tu prennes leur défense, ça le fait vriller.
Regard noir.
- T’as cru qu’on jouait à armes égales, Nathanaël ?
Ne crois pas, lui aussi il sait boxer. Peut-être mieux que toi, peut-être pas. Achille ne cherche même pas, en fait. Il attrape tes poings, les serre entre ses grandes mains pour te bloquer. Puis il s’approche, sarcasme jusqu’à sa façon de te regarder. Lippes étirées. Tu l’as saoulé. Tu vas le regretter.
Quand il parle, c’est comme si sa voix vibrait. Elle est profonde, elle cherche à te toucher. Elle se fraie un chemin, insidieux, jusqu’au centre de tes émotions. C’est comme ça que ça marche, la persuasion.
- Mais tu te sens faible, Nathanaël, non ? susurre-t-il en approchant son visage du tien. Ses poings te maintiennent toujours, autant qu’il le peut. T’as même plus envie de riposter, la bataille tu sais que tu l’as déjà perdue, pas vrai ?
Et il s’en balance de savoir à quel point son pouvoir marche sur toi. Il profite du plus minime moment d’inattention, du plus infime relâchement de tes muscles, et il balance sa tête contre ton visage. Entend ton nez craquer. Puis ses mains, celles qui tiennent tes poings, te jettent à terre au moment où l’une de ses jambes te fauche. En profite pour te donner un coup de pied dans les côtes.
- T’EN VEUX ENCORE ? TU VAS CONTINUER A ME FAIRE CHIER, NATH ? OU TU VAS LA FERMER ?!
putain j'aurais du réfléchir avant d'agir et ca fait m a l
Poings serrés. Il accusera le coup Nath. Il se le prendra en pleine face cette action qui le terminera.
Les mains immobilisées, le regard reste noir. Cette bataille de regard n’en finit pas tout comme les mots qui s’échangent encore et encore…
Bien évidemment qu’il ne songeait pas a le faire changer. Bien évidemment qu’il pensait pouvoir jouer a arme égale. Parce que Nathanaël a une fierté qui le pousse a se dépasser.
Mais ce ne sera pas suffisant pour cette fois.
Se sent faible face aux mots qui glisse dans son esprit. M E R D E.
Il l’avait oublier ce facteur-là. Le pouvoir de persuasion que possède Achille. Ne peut même pas tenter quoique ce soit, son corps se sent l o u r d. F a t i g u é. Il réclame du repos.
« Batard … » Prononce-t-il a demis mot. Alors que ses poings ne sont plus serrés.
Et il n’aura pas le temps d’en dire plus, le coup de tête arrive. Oui il a perdu. Lamentablement perdu.
*crac* crie son nez. Merde crie son esprit.
Et le sang coule. Et ca fait mal. Et il serre les dents alors qu’il se retrouve a terre.
« aaaah … »
Et ca gueule. Il entends les mots mais la douleur le préoccupe trop. Tiens son nez.
Et il a tellement envie de dormir là de toute oublier et juste de dormir oui.
« aarf …m’approche pas putain … »
Parce que tu l’as pas raté Achille. Et dans son état actuel il se sent même plus l’envie de riposter.
Qu’on le laisse. « T’es complètement taré bordel. »
Constate fait entre deux gémissements alors qu’il croise le regard de son adversaire.
Eh oui Nath ne pensait pas que ça irait plus loin. Eh oui il aurait dû tourner 7 fois la langue dans sa bouche avant de parler.
Au fond, il se doute absolument pas de l’ombre qui approche des deux. Une ombre i m p r o b a b l e. Surement son salut.
stellaris
Nathanaël Donovan
Matthew Donovan
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Nusrie : 320
Âge : 21 ans
Classe : Classe F
Artefact : Sa basse - Il fait battre ton coeur
Type : Physique
Position : Leader des artistes + président du club de musique
Avatar : Toji Fushiguro. Crédit : Lacrimosa de HoF
Telle une masse en mouvement, le poids de ta basse et ton élan s'abattent sur Ash' dans une violence inouïe, mue par la virulence d'un acte prémédité. Elle rentre en collision avec le poitrail et l'épaule de ta proie, et l'éjecte finalement à deux mètres.
Tout est passé trop vite. Tout n'a été qu'un chemin incontrôlable. Mais il te fallait la dévaler. Parce que... lorsque tes yeux ont aperçu la silhouette de Nathanael, le nez en sang, vulnérable. à terre. ton sang n'a fait qu'un tour.
Tu l'avais reçu son putain d'sms, et comme Ash' est un petit enculé qui, comme toi, fout la merde et subit des heures de colles ou de travaux d'intérêts généraux, il s'est r'trouvé à faire le ménage. En vérité, t'allais même pas le voir pour te foutre de sa condition ; t'es dans la même et t'aurais peut-être cherché à juste arranger son moment en chantant, tu sais pas. Ou alors t'aurais cassé une chaise pour un petit combat d'épée de bois de fortune ; comme au bon vieux temps. même si en fait les chaises sont en métal now.
Alors, il est où le PUTAIN DE PROBLEME. Pourquoi Ash est en train de tabasser devant tes yeux ton frère. Ton crétin de frère qui n'avait pas lieu d'être sur terre, tu étais le seul ici, ton père ne t'a jamais fait part de la présence d'un petit frère et ce fils de pute se ramène en prétextant être de ta famille ? En plus d'être faible à en crever.
Ca te débecte.
... Mais ce qui te débecte encore plus, c'est qu'on le touche. Il est ta proie. Ton sang. Tu en es, malgré toi, ... responsable.
Alors t'es planté entre les deux chiens enragés, grand et altier, les pupilles contractées, les paupières élargies, tu sais Ash', ce regard assassin qui en dit long sur vos batailles jadis échangées avec vos ennemis. S'il avait été Arsène, c'est pas le poitrail qu't'aurais visé, mais sa fuckin' tête.
- ... Tu crois faire quoi là ? .... T'arrive même pas à contenir les vagues de chaud et froid qui vrillent ton corps et, quand tu parles, ton corps bout tellement que t'as le souffle coupé.
Le souffle court, les yeux révulsés. Il t’observe, âme blessée et recroquevillée sur le sol. Brièvement, ses yeux suivent le chemin de ton sang qui s’écoule sur ton visage et sur tes mains. Tu l’as cherché, Nath, tu le sais ? Ça t’apprendra à vouloir t’en prendre à plus grand. À plus enragé. Et le pire, c’est qu’il ne ressent aucun remord, Achille. Enfin, pas tout de suite, ça viendra certainement après. Ou peut-être pas.
Il crie, déchaîné. Et quand il t’entend répondre, quand il t’entend encore l’insulter, il s’apprête à recommencer. Il est prêt à se baisser, t’attraper et t’envoyer plus loin contre le mur. Pourquoi t’es tellement chiant ? Pourquoi tu t’entêtes ? Il va le faire, crois-le. Mais au moment de se pencher, le choc d’une violence sans pareille le fait reculer. Termine sur le cul, deux mètres plus loin. L’épaule défoncée, le souffle coupé. Achille lève les yeux sur le nouveau venu. Il lève les yeux sur toi.
Matthew.
D’instinct, sa main du côté intact se porte à son épaule blessée. Il se relève, un peu pantelant. Pour autant, il n’a décidément pas terminé. Parce que ça, c’est bien la meilleure. Son sourire s’étire, la situation le fait bien marrer.
- Alors maintenant c’est ton frère, Matt ? Te fous pas d’ma gueule, pitié !
Il rit, il peut pas s’en empêcher. Ça fait des années que tu le bassines. Des années que t’insultes le mec qui se dit être de ta famille. Qu’est-ce que vous en avez ri, au cours de nombreuses soirées ! Et là, finalement, tu joues le héros ? Tu joues le grand-frère, comme si le mot venait de percuter ? Dans d’autres circonstances, peut-être qu’Achille aurait été fier de toi. Mais là, tout de suite, toi aussi il veut juste te buter. Tu tombes au mauvais moment. En fait, vous tombez tous les deux au mauvais moment, mais peut-être que personne pourrait le discerner. Ça fait deux jours que, comme souvent, il est dans cette période où faut vraiment pas l’emmerder.
- J’y peux quoi, moi, si ton frangin est un suicidaire aussi con qu’une branche cassée ? Il a qu’à pas faire chier, crache-t-il dans ta direction.
Se redresse, presque aussi grand et large que toi. Il teste la douleur de son bras en le faisant pivoter. Une grimace, car tu l’as bien amoché, mais loin d’être hors service. Achille ne perd pas son sourire, et surtout, il ne te lâche pas des yeux. Il sait ce que tu vaux, il sait ce qu’il risque. Vous êtes les mêmes.
- Ça fait longtemps, j’ai bien envie de te défoncer, Matthie.
Pointe la basse du menton, cet artefact de tricheur.
- Laisse ça de côté et je te promets de pas te persuader.
Sa nuque qui craque, son regard qui se pose brièvement sur Nath. En espérant qu’au moins ce petit con apprécie que son meilleur ami se retourne contre lui en sa faveur. Son rictus s’élargit. Ce n’est pas la première fois, ni certainement la dernière, que Matthew et lui se mettent sur la gueule.
Toujours en rogne, balance un poing vers ton visage dans l’espoir que t’esquives. C’est là qu’avec rapidité, son genou irait s’enfoncer juste sous ton plexus solaire. Là où ça fait mal.
A terre, Nath regardera un cours instant le ciel. Eh merde. Son nez lui fait mal. Le sang coule encore. Bordel il ne l’a pas raté.
Et il le voit se rapprocher. Il le sent prêt à en remettre une nouvelle fournée. Incapable de se relever à temps.
Il serre les dents. Mais un peu trop longtemps. Car quand il se rend compte que rien ne s’est passé.
Ce n’est pas la voix de Achille qui le sort de ses pensées. Mais bel et bien son frère.
Q u o i.
Il croit halluciner. Le coup est parti. Et les mots fusent.
C’est une blague, un coup monté c’est ça ? Une comédie qui se transformera en tragédie dès l’instant où son frère va à nouveau le faire redescendre à la réalité. Car ils ne sont frère que de nom c’est ce qu’on lui a laissé entendre.
Mais actuellement Nath ne peut que regarder impuissant le combat entre ces deux gros bras.
Il se redresse à l’aide du mur. Se tient le nez toujours. A bien du mal à faire entendre sa voix.
« Putain c’est quoi ce délire… »
Son dos contre le mur, il fixe les deux. Et prie pour que cette bagarre n’aille pas trop loin. Un blessé c’est bien assez.
Il sort de sa poche un mouchoir, de quoi l’aider à essuyer ce qui a taché son visage. Il a encore mal.
Mais il ne veut pas partir. Il ne peut pas. Pas maintenant que son frère est là.
Il veut y croire.
stellaris
Nathanaël Donovan
Matthew Donovan
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T'es incapable de ciller. Ton regard est fixe, les pupilles contractées, les paupières écarquillés. tu le connais, ce regard, darling, tu veux vraiment qu'on s'saigne maintenant ?
Pas même un regard en arrière, ni la volonté de te préoccuper de ton frère. De toute, il ne semble même pas remarquer ta présence. Ou c'est toi qui ne la remarques pas ? Tu sais juste avoir le pouvoir dans son entier quand ca le concerne. C'est TOI qui décides, et tu décideras aussi de qui osera poser la main sur lui.
Certainement pas Achille. Surtout pas, Achille. Tu vois, t'es censé être mon bro', non ?
Quand il se défend, tu soupires d'amusement. Ou plutôt, t'es contrarié devant la débilité de ton petit frère.
- Putain, Ash, faut vraiment que tu cours te faire soigner si tu sais pas retenir tes coups quand on t'chatouille l'ego.
.. Et puis, une révélation. Aux allures de déclaration d'amour. Le défoncer, littéralement. Tu veux te battre ?
Tu ne vois plus rien, ta vue devient flou. Peut-être parce que le sang qui bourdonne dans ton corps t'empêche de te concentrer sur autre chose que la sourde colère. Elle te broie, te noie dans tout ce qui n'est pas raisonnable.
Et puis, l'artefact ? Là, tu peux te concentrer de nouveau sur lui, tes pupilles brillent d'un éclat ardent. Ton artefact, ton bijou.
Mais avant que tu n'aies pu parer le coup donné à l'affront, t'encaisses en grognant. Les abdos se contractent, mais t'as plus la nausée qu'autre chose en visant cette zone. Tu t'étais reculé, de trop peu, pour l'éviter, mais suffisamment pour ne pas être mis KO trop vite. Parce que tu le sais, t'en es pas à ton premier combat.
Puis, tout va très vite en vérité. Tu ne t'en sépares pas d'ta basse. Pourtant tu lui ferais ce plaisir après tout ? Non, dès que tu trouves une ouverture, tu lui balances dans un élan 5kg dans le corps, une fois de plus, et le sourire possédé, tu hurles presque :
- VAS-Y, ASH. UTILISE TON CONNARD DE POUVOIR SUR MOI. ... mais ne t'avise pas de te plaindre le jour où t'auras des problèmes de coeur plus tard.
Parce que t'allais pas le louper dans ce cas là. Tu supportais pas qu'il abuse de toi. S'il utilisait sa matière grise, il utiliserait de quoi contrer ta basse. mais on parle d'achille. Sanguin. Virulent. Tempête et déraison.
Il voit rouge. Tes mots pour le provoquer, c’est à peine s’il les entend. Ton frère qui se redresse contre le mur, le regard éberlué, il n’en a carrément rien à carrer. Il te voit toi, Matthew. Il voit la sauvagerie dans tes yeux, celle qui ressemble tant à la sienne. Il voit la rage, le rictus ; il connaît par cœur chacune des sensations qui te parcourent. Parce que vous êtes les deux putains de mêmes tarés. Vraiment ?
Alors Achille attaque. Il s’élance, enfonce son genou dans tes abdos. Mais tu as reculé, il se doutait que tu le ferais. Vous seriez quoi, si vous ne pouviez pas prévoir à l’avance quelques mouvements ? Des novices. Non-initiés. Non, c’est pas que vous êtes. Ash et toi, c’est parfois comme ça que vous communiquez. Une simple routine, ces futures côtes cassées. Alors il te regarde te redresser, son sourire mauvais toujours collé aux lèvres. Il sait bien combien ça saoule les autres. Achille, toujours le sourire même dans ses méfaits. Toi, par contre, il sait que ça te fait kiffer. Les m ê m e s.
Il commence à enchaîner, décidé à ne pas te laisser la chance de riposter. Un crochet dans les côtes, un deuxième, et au moment où il veut balancer son pied, c’est ta basse qu’il se prend dans la haine. Encore une fois. Et ça commence à faire mal. Recule sous la force de l’impact, crache une toux rauque de douleur. Elles sont là, les côtes cassées. Il les sent. Et tes hurlements, ça le fait juste vriller. C’est plus rouge qu’il voit. C’est juste toi.
Yeux étrécis, veines gonflées par la rage, il te lâche pas. Il te lâche pas, le sourire fou aux lèvres, jusqu’à ce que finalement sa colère explose.
- T’es vraiment UN ENCULE MATTHEW, TU LE SAIS ?
Attrape d’un geste vif le seau seulement à moitié vide à ses côtés. C’était pour nettoyer, désormais ce sera pour faire diversion. Il le balance vers ton visage, brusquement, et pendant que tu prends la peine soit de l’esquiver, soit de le rattraper, il envoie son pied directement sur ton bas-ventre. Au niveau de l’aine, son talon à l’extrême limite de l’endroit fatidique. Et il rit, Achille, de ce rire un peu fou qui vous rend frères.
- TU VIENDRAS PAS TE PLAINDRE SI TU PEUX PLUS BAISER MATTHEW !
S’approche pour te tirer par le col, cherche à envoyer son poing en direction de ton visage. Et là, Matthew, est-ce que tu le vois ? Qu’il est pas dans son état normal. Que c’est l’heure de prendre ses stabilisateurs. Parce que sans eux, quand il est dans cette passe, Achille est encore pire.
- T’en fais pas, je prendrai soin d’Evan pour toi !
Ricane, abandonne l’idée de son poing et envoie simplement son front contre le tien. Puis une deuxième fois, quitte à se sonner lui-même. Tu le fais chier. Tu le fais chier. Tu le fais chier. C'est à peine s'il pourrait se reconnaître. Et tu sais quoi ? Il va même pas te persuader. Peut-être qu’au fond de lui, quelque part, il sait ce que ça briserait. Alors il te lâche, prend conscience de ses putains de côtes cassées, ça le fait grimacer. Mais de colère d’en être là, Ash envoie son poing une nouvelle fois, et cette fois-ci directement vers ton visage.
C’est une blague. Une pure blague. Le genre de blague qu’on met en scène dans une comédie pour faire rire la galerie.
A b s u r d e.
Appuyé contre ce mur, il regarde Nath. Il les regarde, poing serré, visage aux traits tiré, les mots qui sortent dans un crachat de haine. Et il a mal.
Il a m a l. De voir son frère se prendre des coups alors qu’il est venu le défendre. De voir Achille se déchainer alors qu’il était si calme avant. Il a m a l de se sentir coupable.
La douleur physique est là, encore là, toujours présente pour lui rappeler de toute lâcher.
L’urgence de la situation. L’oblige. A intervenir.
Poings serrés. Il souffle, il respire fort. Il se déplace dans un dernier effort.
Sert fort son pendentif, fonce sur Achille comme un taureau. Et crie à plein poumons. « ARRETEEEEEEEEZ BORDEL »
Qu’il tombe bordel. Qu’il tombe et qu’il se c a l m e.
Son pendentif serré. Il agit directement.
Illusion, vision qui se veulent apaisante. Ces visions qui s’affichent en face de toi, c’est pour te calmer, pour que tu arrête de t’en prendre à Matthew, que tu te c a l m e s.
Encore à moitié sur Achille. Il lance un regard à son frère. « PUTAIN ! C’est quoi ce délire !!! Vous voulez mourir ou quoi ??? »
Il fallait les arrêter. Nath le savait ce n’était qu’une question de temps avant qu’un prof débarque. Il ne voulait pas voir son frère payer pour lui.
Il souffle. Une dernière fois. « Ce qui est fait est fait je crois qu’il a compris et bordel j’ai mal … »
Se retouche le nez, grimace. Et alors que l’adrénaline redescend, il sent sa tête tourner.
Tout devient noir. M e r d e.
stellaris
Nathanaël Donovan
Matthew Donovan
Artiste - Artefact
Messages : 221
Nusrie : 320
Âge : 21 ans
Classe : Classe F
Artefact : Sa basse - Il fait battre ton coeur
Type : Physique
Position : Leader des artistes + président du club de musique
Avatar : Toji Fushiguro. Crédit : Lacrimosa de HoF
Tu t'es pris le coup. Si bien. Si fort. T'avais esquivé telle une tempête, et tu t'es pris le coup. T'es pas fait pour ces combats, la précision et la technique t'ont toujours fait cruellement défaut. Mais quest-ce que ca peut bien te foutre. T'es vivant. T'as pris le coup avec virulence, le menton levé, subissant la douleur sans te plaindre, sans rien dire, parce que t'es pas un faible, Matt. Toi tu ne montres pas ta vulnérabilité, même à un ami. C'est pas ton genre.
Tu dois te montrer fort. Pour les autres. Pour toi aussi.
Est-ce que tu te fais vraiment la réflexion de savoir si t'es un enculé ? Ces derniers temps, oui. Et t'as pas vraiment envie de ne plus baiser, surtout en ce moment. T'es content qu'il n'ait pas visé les boules, c'est que Lucrecia n'avait pas lesiné ici la fois dernière et puis, de toute façon, tu l'aurais provoqué sur ses manières de fille.
Tu relèves le nez, le sourire s'ouvre lentement, et dévoile légèrement les dents. T'es bien, là. Tu douilles, de toute évidence, mais il y a de quoi prendre son pied dans l'affaire.
Le poing, tu le vois si bien arriver que tu l'arrêtes, recueillant avec plaisir ce dernier dans la large paume de ta main. Pincement malsain des lèvres.
Mais tu le captes, oui. Qu'il doit s'faire soigner, this bastard.
Et puis, tout change en toi. Se bloque. Se refroidit. Quand il touche à Evan, ton coeur balance. Ton sourire se perd, brut, vif. Ton regard se fait fixe, sérieux. Toucher à Evan ?
Ah ah ah ah ah ah ah. Et si je le tuais en fait ?
La voix derrière te ramène à la raison. A regret, sans doute.
Tu restes prostré un instant, la trouille au ventre à l'idée qu'on utilise maintenant Evan. C'est vrai. C'est lui ta putain d'vulnérabilité.
Ca te fait chier.
L'apparition de ton frère se fait devant toi ; tu poses tes prunelles calmes sur lui, l'expression condescendante.
- .. Mourir ?
Rire bref. T'aurais voulu rétorquer mais il renchérit et le poids de ses parole vibre étonnement en toi. Tes lèvres s'entrouvrent, tu ne regardes plus personne d'autre que lui. .. et tu comprends qu'il a fait agir son pouvoir. T'as toujours pensé que le somnus de l'illusion était une capacité de tafiole.
Apparemment, non.
Et Nath s'évanouit. Tu te penches pour le rattraper, tes bras rentrent en collision avec ceux... de Ash.
Tu ne dis rien. En vérité, t'es déjà plus en colère. Refroidi par sa menace sur Evan, et tout bien considéré, le principal restait la sécurité de ton petit frère.
- Un conseil, Ash. Ne me relance pas sur cette bagarre, et prend tes fucking pillules.
Déclenché. Complètement vrillé. Achille a mal, mais la vérité c’est qu’il ne sent même plus ses côtes cassées. Il ne sent plus les coups, juste la rage qui s’alimente entre vous et son corps tendu à l’extrême. Ta paume qui retient son poing, ton sourire perdu quand sa remarque a fait mouche. Il t’a touché, pas vrai ? Il le sait. Evan, désormais, c’est ton point de vulnérabilité. Ta faiblesse. Et ça le fait sourire, dément, à l’idée de pouvoir te rendre fou.
Ses mots sont prêts pour renchérir. Ses lèvres s’ourlent de son sourire, presque sadique tandis que ses yeux s’enfoncent dans les tiens. T’as aussi mal que lui, il en est certain. Dehors comme dedans, vous êtes aussi ravagé l’un que l’autre. Et ça lui fait du bien. Il s’apprête à parler, à frapper encore, ou peut-être les deux, quand subitement un cri résonne. Puis tout devient flou.
Il voit un lac. Un lac à l’eau si claire et pure qu’elle reflète les montagnes enneigées. Les sapins, cette forêt qui borde la merveille épurée. Il voit le ciel, bleu et parsemé de nuages. Le Canada. Puis il entend des voix. Sa voix. Ou peut-être pas ? Il ne saurait pas dire, mais aussitôt son souffle s’apaise. Ses traits se détendent. Ça faisait longtemps. Tellement longtemps qu’il ne l’avait pas entendue. Parle encore. Encore. Maman.
Mais aussi vite qu’elle est apparue, l’illusion se dissipe. Et c’est pas la haine que Ash en conserve, mais plutôt la sérénité. Putain. Ses yeux retrouvent le monde au moment où la silhouette tombe. Il est juste là, juste au-dessous, alors ses bras se tendent pour le réceptionner. Ils rencontrent les tiens, Matthew, de même que ses yeux réveillés. Il t’observe, silencieux. Il t’écoute.
Il sait qu’il a déconné.
- … Ouais.
Tu passes pas à côté. Tu connais ses problèmes, et même si ça le tue de l’avouer, ça le déleste un peu que tu le comprennes. Que tu saches que, quelque part… c’est pas totalement sa faute. C’est pas que lui. Ou peut-être que si, justement.
Nathanaël entre ses bras, finalement, Achille se dresse sur ses pieds. Ça lui tire une grimace, mais il peut pas s’empêcher d’en sourire. Il se sent vivant. Ses yeux balaient le visage évanoui, son nez en sang et la jeunesse de ses traits, avant qu’il ne te le tende. Pour que ce soit toi qui le portes. Ton frère, Matthew.
- On devrait l’amener à l’hôpital. Ou au moins l’infirmerie.
Il laisse traîner une nouvelle fois ses yeux sur son visage, avant de revenir à toi. Aucunes excuses, tu le sais. Pourtant ça ne l’empêche pas de les penser.
- Tu m’auras bien défoncé, Bro, avec ta ptain de guitare, lâche-t-il avec un sourire en coin. Provocateur.
Ses doigts qui glissent dans sa poche arrière pour récupérer une tablette de pilules. Il en sort une, qu’il avale sans croquer avant de sortir son paquet de clopes. L’allume, puis une première taff avant de te la proposer :
- Tiens.
Il te place la clope aux lèvres, étant donné que tes mains sont occupées. Puis ses yeux regardent encore Nath. Il rit, doucement, puis se passe une main dans ses cheveux noirs.
- Il est aussi faible que ce que tu le disais, par contre, souffle-t-il, amusé.
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Dim 22 Aoû - 19:17
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