Nathanaël est sociable car il a besoin de se sentir entouré,
Nathanaël est têtu car sa fierté l’empêche de penser autrement,
Nathanaël se montre agressif car il est maladroit et au fond il aurait aimé être autrement dans certaine situation.
Nathanaël n’a que rarement de regret mais des remords c’est ce qui fondent sa vie.

« la violence ne résout rien mais c’est quand même un formidable moyen de se défendre »
Dit Nathanaël.
Nathanaël et la science infuse, il pense tout savoir sur tout car sa fierté est tel qu’il veut se montrer fort.
On le sent, Nathanaël veut prouver quelque chose, il veut montrer qu’il a besoin de personne.
( alors que c’est tout le contraire )
( il est bien trop dépendant du regard des autres )

Et pourtant, il les reconnait ces regards de jugement qui le force à se montrer agressif, il part souvent au quart de tour.
Il est souvent là à répondre à la moindre provocation.
Une véritable furie.

Et à côté Nathanaël il n’attends qu’une chose c’est d’être aimé simplement.
Au fond, il a jamais rien réclamé de plus, il a jamais été celui qui va réclamer des bonbons à ses copains : il a juste été cette personne qui cherche a être accompagné.
Il cherche souvent le contact.

Et aujourd’hui que ce contact soit bon ou mauvais, Nath s’en fout bien, il a simplement besoin de se faire entendre.
Sans tact quoiqu’on en dise, il dit ce qu’il pense prouvant qu’il a peu de chose à cacher.

Agressif mais pas en permanence.
Au fond Nathanaël peut partir au quart de tour mais il faut le provoquer.
En réalité, il ne frappera que s’il y a une bonne raison, à côté, il discute, il essaie de faire entendre sa voix quoiqu’il arrive parce qu’il s’exprime Nath, il dit son avis et même si personne l’écoute il gueulera.
Il est comme ca Nathanaël, bruyant, sans tact et sacrément fier.

Mais il est aussi sensible, terriblement sensible.
Cette sensibilité lui bousille la vie comme il le dit si bien, il se sent touché par chaque situation qui lui est défavorable.

Le rejet est une première chose qu’il a du mal a gérer.
L’ignorance en est une autre.
Enfin, les moqueries le poussent dans ses retranchements.
Retranchements qui le poussent encore une fois sur le chemin de la violence.

Il n’a aucun sang-froid.

Et enfin, quand il voit une scène qui le touche.
Ou quelqu’un qui subit un rejet, l’ignorance de la part d’une autre personne il ne peut pas rester les bras fermés.
Nath se mêle de ce qui le regarde pas.
Tant que ça le touche, il l’ouvrira.
Car il est comme ça finalement, il se bat pour ses principes.

Au final, qu’on se le dise, c’est pas un mauvais gars, c’est juste un gars maladroit qui a terriblement du mal à gérer ses émotions.

« Ton papa a du travail mais il reviendra ne t’inquiètes pas »

Voilà ce que lui disait sa mère.
Encore et encore.
Nathanaël n’était qu’un enfant mais il devait déjà supporter cette absence.

Alors il supportait et il se faisait pleins d’amis à l’école.
Trop d’amis même.
Si bien que c’était difficile de donner de l’attention à tout le monde : mais encore une fois ce n’était qu’un enfant maladroit, les disputes il les a enchainés.
A en devenir violent.

Parfois papa passait à la maison, il venait câliner son fils, il venait discuter avec sa compagne et ca parlait souvent de sujet sérieux que Nathanaël ne comprenait pas.
Les violences perdurent à l’école et dans son cercle d’amis : Nathanaël a du mal à se contrôler.

Si bien qu’un jour sa maman lui a donné cette chaine en or et elle lui a dit.
« Au lieu de taper et de te mettre en colère, serre cette chaine très forte et pense à moi ou à quelque chose qui t’apaisera. »

Et il l’a fait Nathanaël.
Il a serré la chaine à chaque fois que quelque chose n’allait pas.
Et bizarrement tout s’est arrangé.

Bizarrement parfois ses amis se mettait à voir des choses qui n’existaient pas.
Des illusions.

Et il ne se rendait pas compte qu’il avait activé un pouvoir qui le dépasse.
Il n’avait que 7 ans.

Et il n’a pas fallu longtemps pour qu’il se voit envoyer sur cette île.
Mais avant il retiendra bien une chose : les mots de son père. Il n’a jamais été aussi sérieux, ca l’a marqué.
« Ecoute Nathanaël, je sais que ca va paraitre fou, mais là où tu vas-tu ne seras pas seul, tu as un frère qui t’attends. Vous n’avez pas la même mère mais il est bien ton frère. Il s’appelle Matthew, cherche-le ! »

Pris de panique, il a lâché ces mots, ces mots qu’il aurait voulu mieux expliquer à un enfant de 7 ans.
Nathanaël n’a pas tout compris.
Mais une chose est certaine, la curiosité vis-à-vis de ce Matthew l’a envahi.

C’était donc ça la dure vérité : il était le fruit d’une nouvelle relation.

Arrivé sur l’île Nathanaël a été confronté à la solitude.
Solitude qui l’a poussé à chercher Matthew.

Et il le trouvera le fameux Matthew et il essayera de lui expliquer avec ses mots d’enfant qu’il veut rester avec lui et donc compter sur lui car ils portent le même nom de famille.
C’est important.

Et ses espoirs seront brisés quand il se fera rejeter par ce frère.

Seul.
Il restera seul.

Et il cultivera sa carapace.
Même serrer son artefact n’y fera plus.
Il demeurera violent et instable.

Incapable de trouver des repères dans ce pensionnat et avec l’unique envie d’en sortir.
Il se retrouvera affilié à une cause qui parfois le dépasse : celle des rebelles.

Et il évoluera dans ce sens.