Impatience givrée au creux de mes nerfs, curiosité implantée à même mon regard, mon attention se scinde sous les mille merveilles d'un univers que j'avais été conditionné à détester : les scintillements magiques délogées au cœur de nos êtres si particuliers, proie à l'appréhension dont je me savais prisonnier ; l'infinie précision de ces belles architectures, si infime déjection de notre monde immense, et les côtes d'une île qui, si elle m'avait un jour semblé immense, se lovait au creux des océans comme une perle de jade emportée par les flots. Ah, les abîmes de la bêtise humaine ! La haine avait repoussé ces âmes à la frontière du monde, où semblait s'affaisser l'ultime bordure d'une planète pourtant censée être plate, mais dont notre solitude achevait de damner nos âmes – et sous quel prétexte ?
La haine, délivrée de raison, s'immisçait comme un parasite opposé à toute évolution, attisait les braises des moindres ressentiments : ses bribes incoercibles s'attachaient à ce qu'il me demeurait d'humain – en sa plus immaculée conception, exempte de toute trace de magie – sans en épargner la moindre pensée ; me traînait sur le sentier d'une folie certaine, aussi confortable qu'un lit d'épine. Et pourtant, je ne m'en séparais ; et je m'agrippais à ce – au plus puissant – sentiment comme l'écorce d'une colonne vertébrale intacte, dressée fièrement, comme une flèche hissée en direction du paradis. Me fallait-il une raison pour haïr ? Plus encore, me contenterai-je d'une raison ?
Son sentiment s'écoulait en moi comme la sève de mon être, l'ichor d'une entité supérieure ; et ce nuage rutilant se débattait furieusement contre tout témoin de raison, se laissait acclamer des impulsions pathétiques de mes froides colères – mais toutefois contenues : désormais, j'étais maître de mes propres ressentis. Je connaissais mes limites. Maître de ces caprices, potelés sous la maladroite forme d'un garçon au teint brun, souligné de ces malicieux émeraudes qui pétillent d'une intelligence passée sous silence.
J'avais laissé traîner mes oreilles à force de lassitude, essoré les plus fines rumeurs de la folie humaine ; j'avais ouïe dire d'un projet à la démesure reniée, farouchement dressé sous la bannière de la détermination, comme les délicates effluves du miel.
Assim, m'enquis-je alors, à la sortie de sa classe : il me renvoyait sans cesse l'image de ces âmes blessées, maladroites, qu'une interminable éloquence poussait à s'exprimer sans relâche, à s'extirper des cours en tête, de ce pas pressé d'une ironie triste et fatidique.
Cependant, je dus admettre qu'il n'en était rien – et le calme des alentours complexait avec un préjugé que j'aurais eu honte d'avoir silencieusement formulé, si du moins je n'étais exempte du moindre remord. De lui, je ne connaissais que les bribes de si éphémères rencontres qu'elles en étaient négligeables, mais m'épargnaient de la monotonie des présentations.
Une rumeur circule au sujet d'un projet auquel tu serais lié. Je suis venu vérifier si elle était vraie.
Wen Liu
Assim K. Ephraim
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Classe : E
Pouvoir : vision funèbre
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Avatar : claude von riegan (fe3h) | jordan fisher (irl)
Jeu 2 Sep - 17:31
hubris
il put à son arrivée aborder la beauté du bâtiment sans quelconque à priori de ce qui s'y tramerait et ce que pour lui ça signifira pour lui. ancien laboratoire fascinait pour son histoire, il eut l'opportunité de lire des ouvrages en faisant mention, sans pourtant nourrir sa soif au savoir à foison. alors de suite, l'attrait n'en n'était que davantage évident. il s'y aventurait de fond en comble si règlement ne l'interdisait. vérité est que la médiocrité déborde de chacun de ses pores, lui vaut la place dans une cage de bien trop haute hauteur. et non plus bas aux méandres des plus forts. curiosité l'avait par les entrailles, lui coupait le souffle inlassablement - mais non il n'avait jamais cédé. khalid n'a jamais transgressé les règles pour se balader aux étages plus étroits, sombres, accueillants les cours pour les plus grandes menaces.
on ne classe pas les élèves par la dangerosité de leur attitude ou comment leur ambitions les bruleront eux et ce qui les entoure. il aurait bien aimé. insulté en sorte, si seulement il était un plus grand danger. sa vision funèbre ne lui valait que de quelques étages. communiquer cette information à quiconque crée un aléa qui dépasse même de son contrôle l'entendement, mais pour assim, ce n'était pas assez - il voulait la clé, la permission, la validation pour parcourir les salles plus profondes. ephraim s'attendait à trouver des vestiges d'un laboratoire des indices de ce qui s'y tramait avant que les portes ne leur ouvre, des réponses à des questions auxquelles il ne s'était jamais posées.
tout ce qu'il eut sont des années à lui refiler les memes sottises, conseils pour maitriser ce qu'il lui vaut une si basse place dans les abysses. cours dont il se désintéresse, par médisance pour la nature de sa magie intrinsèque. la laideur dans le manque de contrôle pour certains était pour lui l'interdiction de s'armer de biens qui lui permettraient de médire. il tremblait à l'idée des opportunités que lui permettraient une meilleure maîtrise de ce qui lui éclaboussa le sang de son grand-père sur les mains.
le dégout l'étrangle à chaque fois, émiette sa raison - dans son égoïsme il espérait qu'il lui restait quelque chose de bon.
à la sortie de la salle de classe on l'aborde. un f, un solitaire, au yeux inquisiteurs, sans candeur. geek remarque ceux de son même calibre, pas d'histoire, pas de vague, uniquement quelques regards. c'est suffisant, il se fait une idée, découvre, lentement.
wen. en ponctuation, un miroir à sa présentation.
la dernière fois qu'il fit abordé au sujet de rumeurs, ses airpods ont fini en morceau, jetés par dessus un toit à bien trop de mètres de haut.
tu n'avais pas l'air d'être quelqu'un qui se préoccupe sur ce qui se dit à propos des autres.
déposé, car il souhaite être délaissé.
quoi que tu ais entendu, je doute que ce soit fondé. il a la propension à parler, mais pas qu'on joue le jeu à propos de ses bavardages. s'il eu propension à s'étaler par rapport à ses ambitions ce fut sur ce qu'il espérait était le ton de la boutade qu'on laisse jusqu'à ce qu'elle s'oublie.
Prunelles baladées sur les terres arides d'orientales contrées, l'immaculée peau que nulle émotion ne déforme : impassibilité impose sa ferveur aux délicats contours d'un visage aux accents enfantins, en tête duquel brillent des émeraudes aux éclats nuancés. Nul sourire ; et l'amusement ne s'émancipe de cette ergastule émotionnelle que j'interprète en prudence ; nul indice n'estompe la douce enveloppe d'une rigueur presque indécente, et envers laquelle je ressens une admiration abrupte. Ah, tu n'as pas tort.
S'émiettent les mensonges, ligotés par cette incrédulité devenue pathologique ; s'affalent les certitudes, captives des plus malicieuses intentions. En cet instant, m'accablent les bienfaits d'une répugnante bienveillante, et j'aperçois, sous l'égide d'un brin de sincérité, l'éventail de pareilles hérésies : l'ascendant confort d'une confiance mutuelle, pétri par un patience dont je me sais démuni ; à cette pensée – utopie – j'accuse les affres d'une nostalgie dont je ne témoigne que de la plus ample ignorance.
Les rumeurs m'indiffèrent. Je m'intéresse aux projets concrets, dont j'espérais que tu fasses parti.
S'immisce une pointe de déception, goutte de poison sur du métal chauffé – et j'appréhende cette honnêteté nouvelle sans peur aucune, car de gentillesse elle demeure exempte. En ponctuation, un miroir à ses machinations ; en conclusion, un sourire affublé sur les pâles circonstances d'un visage poupin : et si la tendresse de cette candide peau en appelle aux bribes de l'adolescence, mes iris en demeurent acérés, exhibant un vermeil aussi mature qu'indifférent.
Je n'ai aucune mauvaise intention, bien au contraire. Si quelqu'un entendait mener à bien un tel projet, j'espérais en devenir l'associé.
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Mar 24 Aoû - 1:01
