Charles est de ces garçons trop arrogant, un poil trop présomptueux. De ces hommes qui ne considèrent pas ses congénères, s'affuble d'une confiance en lui seul qui parfois l'aveugle. L'éblouie d'une telle manière qu'il en vient à être apathique au possible, incapable de se remettre en question sur son comportement envers les autres. Regard droit, sourcil qui tressaute lorsqu'on s'adresse à lui d'une manière qui ne l'enchante pas, il ignore tous ceux qui ne font pas briller ses prunelles claires.
Charles est de ceux qui ont la démarche assurée, qui ne recule pas devant quelconque défi, l'allure d'un leader sans l'être, ses mœurs le trahissent, son attitude ne suit pas. Charles il est égoïste, il ne pense qu'à son bien être d'abord, s'intéresse à celui des autres après, se demande comment lui va faire quand quelque chose va se produire, comment une action va bien pouvoir l'impacter. Il réfléchit aux conséquences des actions qui vont l'affecter lui, pas les autres.
Complexe de supériorité à peine caché, à peine dissimulé. Charles dit haut et fort ce qu'il pense de ses camarades, ne se gêne pas pour être détestable au possible.

Mais Charles c'est aussi quelqu'un d'invasif, comme une mauvaise herbe sous le pied, celle qu'on arrive pas à extraire à la racine, qui revient toujours malgré les tailles. Il aime être le centre de l'attention, qu'on parle de lui, qu'on s'attache à sa personne sans que lui en retour, ne donne quoi que ce soit. Pourtant il essaie. Il essaie de changer. Il ne s'arrête plus au physique du monde autour de lui. Il voit plus loin. Si la personnalité ne marche plus, il ignore simplement.
Pas foncièrement méchant, ou peut-être que si mais jamais volontairement. Les mots affluent toujours trop vite hors de sa bouche, comme si il était pressé de cracher un peu de venin.
Loin d'être susceptible, de prendre mal les remontrances, il les écoute, entend et passe au travers, change de sujet. Parce qu'il sait que c'est faux, du moins s'en persuade. Il sait qu'il est meilleur, qu'il vaut bien mieux que la plupart des gens ici. Mais est-ce la réalité ? Charles n'est pas un menteur, il serait un piètre menteur et pourtant, il se ment si souvent à lui-même que c'est à se demander.
Caustique au possible, toujours le sourire aux lèvres à prôner que Les gars sérieux, faut rire un peu, c'est une blague ce que je viens de dire. Essaie de sourire un peu, non ?
Trop tactile, Charles il aime toucher les épaules, les nuques, les phalanges, les paumes, les dos, les muscles sous ses doigts. Habitude de son enfance.
Aussi garçon douillé, il supporte mal la douleur sans son pouvoir. Loi n d'être alors le genre de type à faire la gueule pour une embrouille, il risque de se vexer si on le pince ou qu'on le frappe sans l'avertir.
Une vraie bête en cours, c'est aussi le genre d'élève irritable. Ceux qui parlent trop fort, qui aiment se faire voir, qui rigolent trop fort, qui répondent sans vergogne et qui ont des notes parfaites. Excepté en sport et en géographie. Faut avouer que Charles a un léger soucis pour différencier Istanbul et Budapest.

Charles il est gentil avec ceux qu'il considère comme ses égaux, ceux qu'il aime vraiment, ceux qu'il voit comme des amis avec qui avoir du bon temps, passer une journée agréable. L'égoïsme s'efface un peu, laisse place à un peu de gentillesse. Il se laisse remonter les bretelles par eux, écoute ce qu'on lui dit, parce qu'ils n'ont peut-être pas tord, mais ce que c'est dur, de changer quand on en a pas envie. Qu'on voit pas le problème.

☼ Charles a eu une enfance gâtée, de celle qu'on désire tous pour sa propre chair. Il n'a jamais manqué de rien. Emma  travaille dans une agence de mannequinat, s'occupe donc des recrutements, des voyages [...] quant à son père Elijah lui est retourné vivre à Béjaïa pour continuer son métier d'architecte. La relation dure mais s'arrête brutalement. Charles le vit plutôt bien, il n'a jamais vraiment été très proche de son père.

☼ Il devient vite ami avec Kenzo, le fils de la chauffarde de sa mère qui se met à travailler pour elle à l'âge de ses quatre ans.
Charles est élevé comme si le monde lui appartenait, qu'il ferait de grandes choses. On ne lui refuse jamais rien, il n'est pourtant en réalité pas très demandeur, peut-être un poil trop près de ses sous comme on dit, mais il apprend à partager maintenant. Il essaie.

☼ Charles passe la majorité de son temps avec Kenzo, à jongler entre sa maison et celle du jeune garçon.

☼ La vie de l'enfant se déroule normalement. Il découvre les quartiers plus modestes de sa ville dans le nord de la Californie. Passe du temps avec les enfants de la banlieue de Kenzo, essaie de s'intéresser à la diversité culturelle qui s'y trouve. Mais ça ne l'attire pas plus que ça, parce qu'il s'agit de Charles, qu'à part Kenzo, lui et le retour à la maison, il n'y a pas grand chose qui le passionne.

☼ Sa mère voit Charles et Kenzo comme deux petits frères, ou quelque chose du genre, elle apprécie beaucoup de les voir ensembles mais n'a pas envie de leur dire, ils vont prendre la grosse tête sinon. Elle demande souvent au brun de surveiller le blond afin qu'il ne fasse pas n'importe quoi.

☼ A ses huit ans Charles fait la cuisiner et se renverse une casserole d'eau brûlante sur le haut du visage, ce qui l'handicape partiellement visuellement. Il n'en ressort pas vraiment choqué, plus de peur que de mal en vérité.

☼ Charles aime parcourir les rues de sa ville, celles des quartiers qu'il ne connait pas, chasser les insectes, les chats errants, hurler sur les vilains chiens du coin. Comme un enfant.

☼ A ses onze ans, Charles va se promener dans l'une des ruelles où il se rend comme d'habitude pour attraper des cafards (pour faire une farce à sa mère évidemment, il a onze ans faut pas juger) il va se faire agresser par un groupe de jeunes à peine plus âgés que lui. C'est là qu'il découvre son pouvoir, après la multitude de coups et son manque de réaction -entre rire nerveux et peur au ventre, il se rend compte qu'il ne ressent aucune douleur. Pas même les égratignures ses ses coudes et ses genoux, le sang qui coule de son nez jusqu'à s'écraser contre ses lèvres.

☼ Mais son pouvoir se désactive après quelques secondes et il perd connaissance lorsque l'un d'eux l'assomme violemment. Il se réveille à l'hôpital avec Kenzo et sa mère à son chevet. Il ne parvient pas à expliquer ce qu'il s'est passé, ne cherche pas à s'en souvenir pour le moment. Il voit sa maman et il est heureux, Charles.

☼ Il l'expliquera quelques jours plus tard à Kenzo, lui demandera de le frapper pour lui prouver que ouai, c'est un surhomme ! Genre un superman, ou quelque chose du genre.

☼ La vie continue son cours, Charles continue à arpenter son pouvoir, se frappe pour essayer d'activer son pouvoir, demande à son copain de faire de même, essaie de le comprendre. (mais il y arrive pas trop pardonnez le )

☼ Puis ils arrivent, ces gens. Ils disent à Charles qu'il faut partir, que c'est le moment. Qu'il peut pas rester. Puis sa mère apprend la vérité, que Charles il est pas différent et ça lui fait mal au cœur. Pas qu'il soit différent, qu'il doive partir. Être loin d'elle. Comme si on arrachait son cœur mais elle n'a pas le choix, c'est pour son bien, alors elle laisse partir Charles qui lui se débat. Il refuse de partir loin de sa mère, de sa vie.

☼ Puis c'est flou quand il arrive. Il est là maintenant, mais il n'est pas tout seul, y a aussi Kenzo, il ne sait pas comment, c'était peut-être un signe du destin, qu'ils ne pouvaient pas être séparés.
Alors il essaie de s'habituer. Il est au départ grincheux, il s'éloigne des adultes, ne parle à personne.
Les bras croisés Charles il jette un mauvais regard à ses camarades, hurlerait presque quand on lui demande seulement si ça va.

☼ Les années passent et Charles continuent de s'entraîner, il aimerait pouvoir un jour supprimer la douleur mentale. Il ne sait pas vraiment comment, mais il réfléchit.

☼ C'est un excellent élève mais qui l'ouvre peut-être trop. Ceux qui ont ce sale sourire sur le visage, qui répondent avec amertume. Ceux qu'on déteste avoir en face de nous.