Adossée contre le mur de la vieille cabane, elle sirote tranquillement son soda en regardant le ciel, nuageux pour aujourd’hui. L’air est lourd, presque difficile à respirer mais Electre s’en fiche. Elle existe, là, contre ce vieux bâtiment abandonné et elle est tranquille dans son coin. Des fois elle reste là pendant quelques minutes, le temps de se poser, des fois pendant plusieurs heures pour passer le temps. Après c’est un peu le Q.G de son groupe ici, donc on ne vient pas souvent lui chercher des noises sauf quand on le veut vraiment.
Ce qui arrive pas souvent. Sauf si c’est un autre rebelle. Et les bagarres internes sont plus courantes qu’on peut le penser.
Surtout depuis qu’une petite blonde les as intégrés. Combien de fois se sont-elles battues au juste ? Elle compte plus Electre en vrai. Juste que quand elles se voient, ça finit souvent aux mains. Lui parler ne sert à rien, elle a déjà essayée. Le regard qu’elle a Anastassia est trop enragé pour être raisonnée. Peut-être qu’elle en a besoin, d’une bonne grosse claque dans la figure. Vu comment elle parle de toute façon, elle ne mérite que ça cette sale gosse. Soupire, elle finit son soda avant de le jeter dans une poubelle pas loin.
Et son regard croise alors le sien. Bah tiens, quand on parle du loup. Elle est là, pas loin, mais elle l’a vu clairement.
« Qu’est-ce qu’il y a ? Tu veux encore te manger une raclée ? »
Voix cassante, elle la fixe tout en se redressant. Combien de fois son poing va heurter ce corps fragile ? Elle n’en sait rien Electre. Mais elle le fera, c’est tout ce qui compte.
Démarche rapide et poings serrés qu'elle avance avec hargne. Énervement certain, incompréhension sans nul doute, la sensation d'avoir été piégé une fois encore sans l'avoir vue venir, sans n'avoir rien pu faire. Injustement enfermée dans une salle avec tant d'autre, ce n'était même pas comme d'habitude, non. Car le silence avait été présent durant la continuité de l'heure, ni l'adulte, ni les élèves. Rien ni personne. Seules les respirations des plus jeunes et le regard acéré, parfois quelques coups de crayon bien plus violent arrivait a briser cette quiétude sonore.
Alors lorsqu'Ana c'était levée avait agressivité, elle avait été puni. Ça, elle l'avait bien compris, car les mots étaient courant. Faisait dorénavant partie de son vocabulaire anglophone, pour lequel elle n'avait même pas besoin de son traducteur pour comprendre le sens de façon caduque.
Ainsi le temps lui avait paru d'autant plus être une éternité, et avait immédiatement quitté sa salle de classe, ou plutôt de torture, plus communément nommé "examen de compétence". Les mots de Scarlet qui avait sonné, comme un rappel empli de certitude. Et ses pas l'avaient guidé, tout simplement, jusqu'à cette cabane abandonnée (qui ne l'était pas tant que ça, malgré son extérieur périmé). Parce que son regard croisa le sien. Elle et personne d'autre, alors en plus de ses poings, c'est sa mâchoire qui s'était serré, parce qu'il ne manquait plus que ça pour égayer sa journée.
Et elle avait soupiré, ou plutôt, semblable à ces chevaux qu'elle avait tenté de monté, avait éternué du nasaux. L'oreille sourde lorsqu'on lui adresse la parole, lorsque la voix cassante s'élève à son encontre. Tête légèrement baissé, elle feint de lui montrer que peu d'intérêt, à elle, à Electre. Serre fort son poing pour contracter son épaule lorsqu'elle passe à ses côtés, un coup qui est alors donné, comme si tu n'avais pas été vue. Continue alors de quelques pas, comme si de rien était, avant de se poser non loin, dans le vide. Le regard qui fixe, qui ne se dérobe pas, sur celle qu'on dit ne pas avoir vue.
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Jeu 17 Juin - 0:51
