Le talent ne fait pas tout dans la vie : dure leçon aujourd’hui appris par Lei-Wei qui était pourtant persuadé que le lycée fini, tout ne serait plus qu’un long fleuve tranquille. Mais le fleuve est une mer houleuse et sa spécialité Chasse et Pêche est un vieux bateau régit par des lois avec des équipements qui répondent à des principes très simples de physique qu’il a passé son temps à esquiver grâce à on ne sait quel miracle et auxquels, aujourd’hui, il devra payer un lourd tribu s’il ne trouve pas de solutions.
Mais s’il n’a nul besoin de tout comprendre sur ce qu’il se passe quand il tire à l’arc pour savoir viser juste ses professeurs, eux, ne sont pas de cet avis, il faut que Lei-Wei leur explique exactement pourquoi il fait ce qu’il fait et comment ça se passe. Une histoire de théorie et de pratique qui condamne de faire au pifomètre ou à l’intuition mais à la raison. Et ça, savoir raisonner, c’est un processus qu’il trouve inutilement long et compliqué.
Tout ça pour expliquer sa venue dans les locaux si familiers du lycée. Au moins, il ne dénote pas dans les couloirs de l’établissement et arrive sans peine à se frayer un chemin jusqu’à la salle où il a passé tellement d’heures à… A quoi d’ailleurs, pour qu’il n’ai aucun souvenir de ses cours ?
▬ Bonjouuur ? On m’a dit qu’il y avait un génie des sciences par ici ?
S’exclame le sportif une fois la tête passée dans l’encadrement de la porte pour scruter la pièce, les yeux à la recherche de celui qu’on lui a conseillé. Bingo ! Dos à lui, une grande silhouette en blouse blanche semble déjà bien occupée. Il a un instant de doute où il se demande si cette personne ne serait pas un professeur au vu de sa taille bien plus imposante que la sienne avant de se rappeler que cette île est un regroupement de géants. Cette pensée le fait rire et rire lui fait penser qu’il est toujours dans l’encadrement de la porte. Il s’avance donc, prenant soin de bien refermer derrière lui et s’approche du maître des lieux à pas de velours ( du moins il aurait aimé mais ses chaussures le trahissent en enchaînant les couinements les plus bruyants ) et c’est une fois à sa hauteur que le taïwanais tique.
▬ On se connaît non ? Il fait mine de réfléchir en se tenant le menton avant de déclarer, Page ?
Un instant de flottement et l’étudiant se remet à rire, en en profitant pour grimper sur un tabouret trop haut pour ensuite poser ses fesses sur la table, elle aussi rehaussée puisqu’à la hauteur des élèves pour qu’ils puissent travailler debout et faire leurs petites expériences dans le confort. Le confort de Lei-Wei étant à cet instant de jouer à balancer ses jambes dans le vide, les yeux se baladant de haut en bas sur son interlocuteur, humant de façon satisfaite quand il a terminé.
▬ Je rigole, je rigole ! Sage. Une pause puis un long soupir de soulagement, Content que ce soit toi ! Au moins une tête familière dans ce malheur.
Avoue-t-il doucement en lui offrant un sourire montrant presque toutes ses dents qui dénote avec l'attirail noir qu'il porte encore aujourd'hui. Et il devrait, peut-être, en venir aux faits pour ne pas leur faire perdre à tous les deux leur temps. Mais Lei-Wei est Lei-Wei : cela fait un moment qu’il est déjà passé à autre chose.
▬ Est-ce que ça fait longtemps d’ailleurs ? Je ne sais même plus, j’ai pas l’impression de beaucoup te croiser. T’es souvent occupé ? Pourquoi t’es au lycée ? Tu fais quoi dis ? Tu viens souvent ici ? Seul ? Oups, est-ce qu'il faut que je mette une blouse aussi pour être là ?
Combien de temps avant de se faire dégager ? Parce que dans sa bêtise, il ne sait pas à quel point il pousse sa chance à se croire à un salon de thé.
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Type : Technique
Avatar : Phosphophyllite - L'ère des cristaux
Ven 6 Aoû - 18:00
Le problème des salles communes est dans son intitulé. Au grand dam de Sage, un soupir d’agacement se joint à ses gestes de frustration. Si ce n’est pas le malheur de voir le matériel abîmé c’est celui de ne jamais le retrouver. Comment ce trou à rat comptait il former des élèves de génie si ils sont incapables de posséder un semblant d’organisation. Bientôt ses pensées débordèrent en grommellements intelligibles. Voilà bien un quart d’heure qu’il s’épuisait pour enfin trouver ce qu’il convoitait. Un quart d’heure précieux dilapidé par l’incompétence du pensionnat, pour sûr il leur en touchera deux mots quand il croisera la direction, sans doute après une énième confiscation de ses avancées «scientifiques », même si dans les grandes lignes il veut juste jouer avec les limites de l’établissement. Et comme un enfant auquel l’on donnerait un jouet, Sage sait calmer ses colères l’esprit plongé dans ses divagations physiques. Les cahiers remplis d’annotations, tâché par des solutions plus au moins caustiques. Des calculs plus au moins approximatifs pour des résultats si peu constants, peu importait du moins que cela l’éloignait loin de cet endroit.
Mais ce genre de plaisir n’est qu’éphémère, de prime abord il restait faussement sourd à la voix qui venait le déranger dans ses élucubrations, dans le doute il est invisible. Mais l’individu se croyait malin d’approcher à pas feutrés, comme si il était une grande surprise. Sage regrettait toujours son quart d’heure perdu. Cela lui aurait donné plus de temps jusqu’à ici. Il avait promis d’aider un élève, cela lui permettait de redorer un peu sa réputation, et surtout de récupérer quelques équipements auparavant destitués. Un deal est un deal.
Il ne savait ni à qui ou quoi s’attendre, tout au plus, au vu des thématiques demandées, un collégien en perdition. Au moins ils n’ont pas l’égo d’un lycéen en pleine crise d’adolescence, c’est jamais dur de les remettre à leur place en durcissant la voix. Alors quelle ne fut pas sa surprise de voir l’individu s’asseoir abruptement sur le mobilier de classe. Un air bien trop désinvolte et positif collé sur son minois. Les jambes battantes en l’air. Celui-ci n’avait l’air en rien d’un collégien. Si il connaissait son nom c’est qu’il a déjà du croiser sa gueule au détour d’une rixe. Piochant dans sa mémoire, impossible de remettre correctement le jeune homme sur un souvenir. Peu importe, au vu de cette première impression il devait savoir pourquoi il aurait pu l’avoir en grief.
Dorénavant, sans d’autres mots concédés il le submergeait de questions toutes remplies d’inepties. Avait il au moins un semblait de volonté pour être venu jusqu’ici ? Ou comptait il finalement repartir avec un coup dans le derrière après avoir mis en rage le rebelle ? Si la seconde solutions semblait convenir à la jambe droite de Sage a qui elle lui manquait cruellement de martyriser d’autres élèves. Il choisit d’opter, dans sa grande mansuétude, pour un dialogue encore non violent. Il sait que la récompense en vaut la douleur d’éduquer un cancre.
« Posons tout de suite une hiérarchie ici. Je pose les questions, tu réponds. Tu poses une question, je décide si je réponds. Et pour répondre à la seule qui est pertinente : Pas besoin de blouse pour ceux qui ne connaissent rien en théorie, tu n’approcheras rien de dangereux même si t’as l’air allergique aux livres. »
Les mots sont crachés sérieusement, il ne comptait pas cacher d’ambiguïté entre lui et son «élève ». Il n’est pas ici pour se faire des amis, et encore moins pour copiner dans la joie alors autant combler avec de l’ironie.
«Loi de l’attraction universelle : Deux corps ponctuels de masses respectives Ma et Mb s'attirent avec des forces vectoriellement opposées et de même valeur absolue. En des termes moins scientifiques : Tu vas bouger ton cul de cette table je te prie. Et rester debout, promis tu tiendras.»
A vrai dire, il n’a pas attendu de réaction de énergumène, avant de le prendre par la taille pour le projeter vers le sol. Il remarqua ainsi sa taille infiniment plus petite.
« Nom, prénom, classe. Les points que tu aimerais travailler dans cette matière. Je suis prêt à t’apprendre ce que tu veux si tu écoutes. Ok ? »
Sage n’est pas cruel. L’on venait juste de bousculer son havre de paix, alors pour reprendre le dessus il bombe le torse et se la joue autoritaire, se jurant que cela marcherait.
«Va me ranger ca, s’il te plait. »
Il tend doucement quelques étuves non utilisées, il allait tout de même se rendre utile.
« Dernière armoire à droite, seconde étagère, premier compartiment, merci. »
Son regard passait déjà à autre chose, à feuilleter les cahiers pour savoir où commencer avec lui. Bon exemple de la théorie de la relativité. Cette heure allait lui sembler si longue.
Sage Idell
Lei-Wei Lu
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Classe : G
Pouvoir : Guérison
Type : Physique
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Ven 20 Aoû - 15:27
in need of physical reactionSage & Lei-Wei
Quand son tuteur prend enfin la peine de lui répondre, c’est fermement. Un peu trop pour que Lei-Wei le prenne au sérieux cependant, voyant chez l’autre une imitation du mauvais flic. Heureusement pour lui, il respecte assez bien l’autorité et accepte les conditions sans trop broncher, toujours bien trop occupé à jouer avec ses jambes. L’allergie aux livres lui arracherait presque un rire mais il le réprime en toussant dans sa main. Pas de rigolade ni de blouse pour l’asiatique, dommage, les deux lui vont pourtant à merveille.
Et là, le drame.
Des mots compliqués, des mains sur ses hanches, Lei-Wei en omettrait presque le fait qu’on vient de le jeter loin de la table sans plus de cérémonie. Bien qu’ébranlé, l’étudiant se rattrape avec une pirouette pour le style mais a bien manqué de tomber dans tous les sens : en amour et face contre terre. Il ferait presque une demande pour en apprendre un peu plus sur la loi de l’attraction suivi d’une petite phrase de drague mais on a dit : sage pour Sage. Focus Lei-Wei, pas le moment de laisser les hormones te déconcentrer, c’est de la physique, pas de la chimie et encore moins de la biologie. ( Surtout que cette première bribe de leçon est déjà oubliée, entrée par une oreille, sortie par l’autre ).
▬ Lu Lei-Wei, classe G ! Ce serait pour les cours de pêche, une histoire de bateaux. Il compte sur ses doigts, Mouvement, vitesse, action mécanique ? J'ai besoin de ça pour le prochain cours.
A deux doigts de lâcher ses études si l'aspect pratique ne lui plaisait pas autant que le technique.
▬ Des bases hein ! Avec du vocabulaire simple ? S'il te plaît ?
Sa demande formulée, il penche la tête sur le côté, croise les mains pour appuyer et plaider sa cause. Et pour montrer sa bonne foi, il prend sa mission de rangement du matériel très au sérieux, prenant une étuve par une avec le plus grand soin, répétant dans un murmure religieux les indications du lycéen jusqu'à l'armoire. Ceci fait, il retourne aux côtés de son tuteur bien plus investi dans sa cause que lui au vu des ouvrages qu'il feuillette. Peut-être que le rebelle avait raison, peut-être est-il vraiment allergique aux livres.
▬ On devrait pas échanger nos numéros ? Que pour poser des questions pertinentes bien sûr.
Le sportif lui tend son téléphone, tout sourire. Liar liar, pants on fire. Il s'agirait de d'abord commencer à travailler et à lui montrer que l'étudiant est motivé avant de prévoir d'autres leçons. Alors il sort ses affaires, un simple bloc notes et un stylo et il se met en position prêt à écrire même si déjà, ses pensées sont ailleurs.
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Ven 16 Juil - 16:49
