commun à son âge, son corps l'écœure, et son âme est bien trop brouillon pour s'esquisser sans faire tâche. il a horreur d'être en construction - de grandir où il faille se définir, persister pour peut-être pourrir là où personne ne peut de sa déraison le retenir. horreur d'être contiguës : implacable consistance et ingérable contradiction. toutes ses inspirations sont vaines, il vit pourtant - en sa propension de vivre croit, intrinsèquement.

il est de la vanité courante de sa génération, cherche pouvoir jusqu'à sa destruction. assim s'approprie le savoir en arme, s'en fait monstre sans forcément se retrouver le dos contre le mur. c'est ainsi plus facile de justifier actions, car nature est cruelle sans donner raisons.

khalid ainsi délaisse faire complètement sens à ce qui l'entoure. on peut bien projeter, penser comprendre. on devine qu'il a le sourire facile, pas forcément aimable ou sincère - que causer du tort l'incommode, qu'il se range pour faire profil bas car on ne fait aucun mal à quelqu'un qui n'existe pas.

on ne le touche pas non plus. à faire les inexistants, on l'oublie et il ne manifeste pas tout le temps l'interne désir qu'il a, avec les autres, de construire quelque chose de véritable. trop confus par les engagements, du tournant de ses sentiments : il délaisse le monde à la moindre contrariété car difficile.

trop égoïste, trop apeuré, ancré de l'arrière pensée qu'il vaut mieux, que de souffrir pour les autres, distance créer. trop grande proximité de sa véritable nature fait hurler sa vulnérabilité : cette bienveillance, patience, loyauté et curiosité à en crever qui pourraient si facilement l'abimer lui et ce qui l'attire. sa force fait sa plus grande faiblesse, et il craint qu'on l'use comme lui des autres, il arrive, s'amuse.

trop risqué de ne pas se contrôler. trop hasardeux aux effets qu'il voit arriver sur ses paires. tout ce beau monde se permet de se heurter comme si c'était là la plus grande preuve d'amour qu'ils ont pour les autres. autour de lui le chaos règne en maitre et il regarde les dégâts sachant très bien quels desseins se font ci-bas.

ils vivent plus que lui, bien plus libres dans leurs cris - et s'il les envie, ils paient un prix qu'il ne peut pas se permettre.

khalid daigne des autres demander qu'ils s'exposent - avec leur soif éméchée. ceux qui ne s'y plient pas disparaissent de sa vue, c'est commun accord plutôt que dos qu'on tourne de dédain - il n'a pas l'énergie de médire des plus malins.

le reste du temps il parle pour tout et rien dire, de ses passions d'un jour, ses délires, de pourquoi il va dans trois jours mourir - l'ennui son pire ennemi a l'étreinte sur sa gorge. s'il semble tenir fortement à ces codes, ce langage mélangé à des références qu'il se garde bien d'exposer à ceux qui ne comprennent pas immédiatement, il joue souvent l'agacement lorsqu'on ne l'écoute pas. c'est vain tout ça, mais s'il ne s'indigne pas ça serait l'admettre : pas question.

il s'accroche à ce qui fait de lui une marge, ses intérêts sont assez intenses pour calfeutrer ce qu'il ressent, ce qu'il pense. le fictif lui parle car objet d'invention, et garçon qui si facilement s'ennuie du sujet s'enlie. on n'use pas de ce qui n'est pas véritable, mais il saura défendre corps et âme que ce que lui évoque cet univers est aussi réel que ce qu'il a vécu. son addiction se voit sous ses yeux, les cernes qu'il tente de cacher au mieux. khalid parle à outrance, pour flatter sa soi-disant excellence dans médisance de la médiocrité des contenus qu'il consomme. se satisfaisant d'être bon de ses mains, khalid est de connaissances féru, touche tout - s'intéresse à la génétique et aux machines dans le but de voir ses desseins à bien.

on lui reproche une approche trop factuelle de ce qui l'entoure. tout est problème à résoudre, tout se règle et il est là pour. c'est pourtant grâce à cette approche qu'assim trouve raison en sa place sur l'île : il trouve en son ambition une solution. il est ici car on ne voulait pas de lui - comme bien de monde. il lui faudrait, il sait, des années, peut-être une vie, pour trouver ce dont il a envie : permettre à d'autres l'opportunité de choisir de garder ou d'enlever ce qui a fait d'eux des rejetés. lui, de ce pouvoir il se dissocie - et il espérait enlever pour de bon ce poids des épaules des autres si on lui permettait.

sajna est maison de sa déraison, il n'est pas aussi stupide pour le remettre en question.

c'est son monde, au garçon.
fierté comme ressource,
opinions pour raison

si on le laissait s'y rendre, il y courrait avec ferveur, fureur allure.

mais miroir ne lui reflète qu'un mépris pur. quand il ne veut rien savoir la vérité éclate ses tympans, mais pas de réponse quand il en quémande.

assim rit d'un jaune si fort, c'en est perturbant. l'humiliation a son visage, porte son nom. il perd raison. il ne peut même pas souffrir pour le mal qu'il a causé. il faut qu'on le déchire autrement. évidemment.

alors il décide de s'armer comme il sait, de se renseigner : c'est tout ce qu'il est.

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plus petit enfant il s'était engagé dans un bureau où il n'avait les moyens de se rendre. père s'affirmait gourmet des alcools, concoctait ces poisons pour les ranger sur les étagères. il y brisa une bouteille de khakshir.

lorsqu'il fut confronté au courroux de mohammed, il affirma n'avoir jamais été là bas. et shalha comprit d'elle-même, renforça ses histoires. ce fut la première fois.

en échange de garder les secrets de ses parents on garde les siens.

il ne dit pas que sa mère n'aime plus son père.
il ne dit pas que son père est absent quand même il est là.

on ne parle pas de sa responsabilité dans la mort de son grand père.
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c'est à ces dix ans. en regardant papi, une adresse lui vient en tête le concernant. un instinct, une erreur, cette horreur dans son estomac, une torpeur :  lieu de mort comme nouvelle valeur. il ne sait pas pourquoi il le sait mais il le sait.

c'était la même que chez lui : 5 rue Louis Calmel, 92230 Gennevilliers. dans sa maison avec mamie. khalid décide, de partager sa connaissance avec lui, parce qu'il ne comprend pas d'où ça lui vient et pourquoi il en est persuadé. son grand-père éclate de rire, en lui disant que son humour est glauque au pas possible.
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je croyais que j'allais mourir chez moi, tu changes vite ton discours.

non, cyr, ça a changé.

tu comprends pas, prend pas l'A15

c'est le propos de trop. l'ordre insupporte. son attitude offusque car ridicule, et les propos éclatent, attirent l'attention de shalha.

c'est pas un peu fini vos histoires ?

khalid baisse des yeux, la mine renfrognée.
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tu as fais quoi au juste ?

de la sorcellerie : elle aimerait entendre, elle lui avait déjà arraché des mains son matériel pour faire ces rites, parce que c'était bizarre et que faire semblant pour maman n'est jamais amusant.

rien, j'ai rien fais, c'est pas moi - j'te jure

je sais que tu mens. tu met toujours ton nez dans des trucs bizarres. pourquoi vous parliez de l'autoroute avant qu'il rentre hein ?

pourquoi maintenant ça t'intéresse ce que je dis alors que personne m'écoutait quand j'essayais de lui parler ? il aurait du m'écouter, s'il m'avait écouté il serait-

la claque résonne.

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+ avec l'apparition de son pouvoir assim s'est renseigné sur les évènements de juin 1981. il se passionne pour le sujet, particulièrement l'artéfact et la nature du lien entre le somnusien et l'objet. lire des témoignages et des expériences en ligne d'autres personnes avec des pouvoirs, crée en lui un sentiment d'appartenance qu'il n'a jamais trouvé ailleurs.

+ shalha et mohammed inventèrent une histoire sur la découverte du pouvoir de leur fils à un proche, et celui ci réussit à leur expliquer ce qui arrivait à leur fils. khalid avaient déjà des valeurs, et un comportement trop étrange pour ses parents. ils prirent la décision d'envoyer leur fils à sajna pour ne plus le fréquenter

+ assim décide de rejoindre les geek, où il estime aura le moins de problèmes, et de même où il y trouve plus sa place. il trouve que les rebelles prennent trop de risques, les populaires vivent d'un pouvoir trop éphémère, il ne comprend pas les artistes, et ne veut pas s'effacer au point d'en devenir un solitaire.