Impassible • Têtue • Directe • Vulgaire • Silencieuse • Se mêle de tout si ça commence à la faire chier • Volage • Passionnée • Chien de garde • Brusque • Quasiment haptophobe • Indécise • Affiche autre chose une fois alcoolisée • Aime rire et trop bruyamment • Angoissée • Renfermée • Rapidement agacée • Taquine • Susceptible • Préfère renier ses peurs • Oreille particulièrement attentive • Bien moins impressionnante qu'elle n'y paraît • Bien moins méchante que son regard laisse penser • Aime le conflit si ça peut la soulager • Possessive • Sportive • Lève tôt • En guerre avec son pouvoir • Semble proche des autres, mais reste distante pourtant • Essaye de ne plus s'attacher • Terrifiée à l'idée d'aimer.
Chiante

Des heures de silence. Au fond d'une classe souvent vide. Il y a les cheveux d'ébènes. Légèrement teintés de gris. Qui se laissent tomber le long de la chaise. Qui elle, aime à se balancer. Ainsi, les heures défilent. En silence. Seule. Le regard rivé sur les mains. Remontant jusqu'à tes lèvres. Parfois, tu te détestes, Zarina. D'être née ainsi. Avec ce pouvoir qui coule dans tes veines. Comme un poison lent. En harmonie avec le mutisme de ta voix. Tu as décidée de terrer les peurs. De freiner les mots pour qu'ils se meurt. C'est impossible de trouver une solution. Une échappatoire à l'enfer.
Il continue d'être.
Et les instants deviennent interminables. Lorsque tu comprends avec horreur que rien ne change. Qu'il est toujours de plus en plus difficile de le contrôler. Devenant ainsi une enfant sans repère. Refusant de prendre le risque d'apprendre. S'enfermant dans une boucle sans fin.

Entre la solitude et l'humain.
Créant des barrières avec les autres.

Rongé par ce sentiment pourtant. D'avoir besoin des autres. De la chaleur. De la vie. En quête de bien-être, mais s'y refusant à la fin. Tout n'est toujours qu'un cycle, Zarina. Qui recommencera encore demain. Seule. Se rapprochant petit à petit. Jusqu'à prendre peur. Se reculer. Et fuir en définitive. Tu crèves d'être cette personne. Incapable de vivre pleinement. Portant sur les épaules la trop lourde responsabilité de devoir préserver la vie. Tu n'es pas assez sombre pour t'en foutre. Pour tout envoyer en l'air. Pour ne penser qu'à ton propre bonheur. Et peut-être, finalement, que c'est cela le vrai problème. Quand tu les vois, tu te demandes. Si seulement tu étais plus égoïste. Si seulement tu ne connaissais ni remords, ni morale.
Si seulement.
Mais son souvenir revient toujours. Lorsque l'esprit est trop clair. Lorsqu'il continue de te hanter. Tu le revois. Hurler de douleur. Tu revois son regard se poser sur toi. T'accusant du mal qui le dévorait. Ces souvenirs te hantent malgré toi. Il n'y a que l'alcool qui puisse encore tout effacer. Enlever les inhibitions qui s'accrochent avec ferveur. Laissant la jeune femme prendre de l'air. Jusqu'à revenir sur Terre. Redécouvrir avec horreur qu'elle est capable d'infecter votre cœur. Tu ne sortiras jamais de ton cycle, Zarina.

Tu vas continuer d'errer.
De t'accrocher et lâcher prise.
Regardant ceux que tu aimes, s'éloigner.
Parce que tu es incapable de rester.

Dans l'ombre tu guettes cependant. Cherchant à protéger ce qui t'es précieux. Agissant à l'abri des regards. Tu ne disparais jamais vraiment. Parce que les sentiments continuent de te bouffer. Tu es une enfant muée par ce qu'elle ressent. Toujours affectée. Jamais de marbre. Malgré les mots. Malgré ce qui peut arriver. Tu es toujours là. Quelque part. Même s'ils ne peuvent plus te voir. Que tu refuses de te représenter.
Si tu as été.
Tu seras encore.
Et peut-être est-ce parce qu'au fond c'est ce que tu cherches avec ardeur. Quelqu'un qui refusera de te voir partir. Qui sera là malgré tout. Même si ce n'est que dans le noir. C'est assez flou quand tu y songes. Parce que tu ne sais plus. Tu ne sais plus ce que tu veux. Ce que tu désires. Ce dont tu as le droit. Parce que tu as fini par croire que tu n'avais pas les mêmes droits qu'eux. Que tout ceux qui semblent si heureux. Tu as finis par croire que ta responsabilité était plus importante que ta vie. Que tout le reste.

« Est-ce ma faute, papa ? Si maman est morte ? »
On se souvient des moments heureux. Cherchant à fuir ce qui peut blesser. On se remémore les rires et les joies. Tant vainement d'effacer les pleurs et la peur. On cherche à oublier pour un jour pouvoir pardonner. Tu te souviens, Zarina, qu'il te disait toujours que ce n'était pas toi. Que tu n'y étais pour rien. Que si, elle était morte seule dans cet endroit, tu n'y étais pour rien. Persuadé que ta venue au monde avait volé la vie à ta génitrice. Tu t'en voulais. Tant.
Tu t'en voulais, mais il te rassurait.
« Ce n'est pas à cause de toi, ma chérie. Tout va bien. »
Tu te souviens de ces mots.

Ils sont restés les même.
Si longtemps.
Jusqu'à ce que tu sois envoyée là-bas.

Il n'a rien dit après ce qui est arrivé. Il n'a rien dit, mais tu l'as vu. La déception au fond de ses yeux. Tu as vu que l'amour avait disparu. Tu as remarqué le doute. Et finalement la colère. Même lui s'est détourné de toi. Sans un mot.


• Enfant unique, elle est née à Londres un 25 Décembre après un travail éprouvant pour sa mère.
• Elle a vécu principalement avec son père puisque sa mère est restée très longtemps à l'hôpital, étant tombée malade peu de temps après sa naissance. Zarina a souvent pensée que c'était à cause de sa naissance. Que c'est elle qui avait blessée sa mère. Elle est finalement morte lorsqu'elle avait sept ans.
• Elle était très proche de son père et inversement. Ils étaient toujours ensemble. Ils ont beaucoup voyagé. On la disait souvent fille à papa ce qui était profondément vrai. Elle n'a jamais ressenti la lourdeur d'avoir perdu un parent parce qu'il a tout fait pour qu'elle soit heureuse. Et elle l'était.
• Lorsqu'elle est entrée au lycée, elle a naturellement commencée à se détacher un peu de lui après avoir rencontré Jared. Cet ami qui est très vite devenu son petit-ami. À ce moment-là, elle trouvait sa vie particulièrement « simple » et « banale ». C'était une ado bosseuse ce qui lui permettait d'avoir assez de liberté pour passer du temps avec lui. Elle était équilibrée dans sa vie.
• Elle était très proche de Jared. Ils étaient des meilleurs amis. Des amants. Des confidents. Elle voyait en lui la personne avec qui elle souhaitait partager sa vie. Comme les jeunes filles rêvent du grand amour. C'était un peu le cas. Il était parfait jusque dans ses imperfections. Il s'entendait également très bien avec son père.
• Elle a cependant découvert son pouvoir lors d'une soirée. Alcoolisée, elle s'est retrouvé dans une chambre avec Jared avant même de le réaliser. Ce n'était pas la première fois, mais étrangement, elle avait le sentiment qu'il était différent. Il avait commencé à devenir distant, petit à petit. C'est l'impression qu'elle avait depuis quelque temps. Elle espérait que cette soirée pourrait lui permettre de lui parler, mais ça ne se passait pas comme prévu. Elle a ressenti un profond sentiment d'angoisse après avoir tenté de l'arrêter et qu'il ait refusé. Elle voulait le repousser alors qu'il l'en empêchait et le sentiment d’emprisonnement à activer son pouvoir qui a afflué jusqu'à ses lèvres. Et finalement jusqu'aux siennes.
• Elle ne voulait pas et lui était mué par l'alcool. Il l'a -forcée- embrassé assez longtemps pour qu'elle commence à sentir les vertiges. Les nausées. Et finalement la tachycardie. Et il a finalement renoncé lorsqu'il a senti le sang arrêter d'arriver à ses lèvres et dans la partie basse de son visage.
• Ce qui est arrivé ensuite est toujours assez flou dans son esprit. Elle se souvient seulement de son regard lorsqu'il était allongé sur le brancard de l'ambulance. Elle se souvient d'y avoir vu la peur, mais aussi une forme d'accusation. Une forme de dégoût.
• Par la suite, il eut une enquête qui abouti rapidement à une unique conclusion : il s'agissait d'un pouvoir. Et lorsqu'elle a comprit ce que cela signifiait, son regard s'est porté sur son père. Qui lui-même a finalement détourné les yeux d'elle. Mais elle y a vu également l'horreur. Il avait les mêmes que Jared à ce moment-là.

• Elle n'a donc pas été réticente à l'idée de partir. De s'éloigner d'eux. Puisqu'elle n'avait plus rien à retrouver ici.
• Depuis, Zarina n'a rien vécu qui sorte de l'ordinaire. Elle s'est habituée à cet endroit, aux pouvoirs, aux artefacts etc. Elle refuse toujours de comprendre et d'apprivoiser son pouvoir cela dit.